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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 23:48
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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 23:47

crayon-dans-le-coeur-copie-1.gif

 

 

UN CRAYON DANS LE COEUR

 

 

Petit coup de coeur pour cette BD, simple et charmante, remplie d'humour, d'autodérision, sur la vie d'une jeune dessinatrice de BD, son chat et sa fille.

 

Que du simple mais quelle fraîcheur! J'ai préféré même à Pénélope Bagieu & co, déjà pour les moments de vie partagés, moins girlie fashion and co, trendy, tendance, bobo, mais ce n'est pas planplan pépère pour autant. Ça reste djeuns et plein de peps dans l'esprit, c'est juste peut-être plus "mature" car l'auteure est mère d'une petite fille, donc ses considérations sont un peu autres, sa vie différente, et malgré tout, elle reste une jeune femme de notre temps avec tout ce que ça implique (obsession du poids, ses amours, ses amis, etc). Et puis c'est franchement trognon les histoires avec le chat (je pense que c'est peut-être ce qui m'a vraiment conquise ), ses interventions sont vraiment désopilantes!

 

Je me suis beaucoup attachée à l'auteure et ses histoires, à Choupynette la chatte, trop marrante (il y a eu un moment très triste où j'ai été toute bouleversée...) et la petite Cerise. C'est la vie de tous les jours et ses anecdotes, les rapports aux autres, les problèmes personnels, un quotidien familier mais en même temps personnel, qui rend l'auteure très sympathique sous ses abords excentriques. On passe par divers stades d'émotions, tantôt grave, sérieux, hilarant, triste...

 

C'est une BD que j'ai lue un peu dans le désordre, une page par ci, une page par là, au pif, en relisant même quelques épisodes sans que ça me dérange, et quel plaisir à chaque fois de tomber sur un que je n'avais pas lu!

 

Une BD vraiment très agréable, divertissante, pimpante, dynamisante.

Dans la série des louanges, j'adore aussi les dessins, leurs rondeurs et leur simplicité. 

 

Des extraits:

 

  extrait-1-laurel.jpg

 

 

extrait-2-laurel.jpg

 

 

L'auteur

Laurel - un petit tour sur son blog donnera une idée du personnage: http://bloglaurel.com/coeur/

Un blog très sympathique par ailleurs!

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 01:11
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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 01:10

Titus-d-enfer.gif 

 

 

TITUS GROAN


( TITUS D'ENFER )

 

                           traduit de l'anglais par Patrick Reumaux

 

 

Le début fut difficile, ça s'annonçait vraiment mal, d'ailleurs chez Mango, alors qu'on s'enquiérait de l'avancée de chacune dans l'histoire, j'avais écrit en juin:

"Ah si si, pareil - trop de descriptions, et pas vraiment d'intrigue j'ai l'impression! On ne sait pas trop à quoi s'attendre et c'est inquiétant! Je n'ose pas m'arrêter maintenant de peur d'abandonner définitivement (j'en suis vers la page 100 et ça se lit quand même assez vite) mais je lorgne beaucoup sur mes autres livres!:)"

 

C'est que quand on rentre dans l'univers de ce livre, c'est comme si l'on entrait dans le chatêau de la Belle au bois dormant et que l'on assistait à l'éveil un par un de chaque partie du décor et des personnages... et chacun de s'étirer de tout son long, et chaque détail de cet étirement de nous être rendu... C'est particulier, ça participe à la création certaine d'une atmosphère à part, nous voici dans le château de Gomengharst et nous en faisons la visite guidée avec chaque partie qui nous est présentée minutieusement, pierres et personnages inclus.

 

Le plus qui fait que je ne me suis pas tout à fait endormie, c'est que c'est un monde un peu excentrique. L'image qui m'est venue en découvrant tout ce beau monde, c'est celle des caricatures un peu grotesques, burlesques, fantasques, des personnages des couvertures des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett.

 

Dans ce fatras de mouvements divers mais extrêment ordonnés mine de rien, à travers lesquels l'auteur nous mène avec un sens du détail impressionnant, il se passe des choses (enfin, l'expression est forte) qui finissent par éveiller notre curiosité, et une fois qu'on a pris la température de ces lieux, si on se laisse aller et guider par le fil d'Ariane, on commence à prendre ses aises.

 

On finit en effet par s'habituer à suivre le rythme étrange de la vie au château de Gomengharst, gouverné par des rites sans fin, habité entre autres par un lord à la ramasse, une comtesse entourée de chats, leur fille Fuschia, et Titus, le  fils qui vient de naître. C'est ce dernier qui va être à l'origine (malgré lui) du changement, imperceptible au départ, à Gomengharst, et bousculer l'ordre établi dans ces lieux - car jusqu'à présent, ce château était la demeure d'un peuple mort, tué par des rites absurdes, errant dans un enfer sans fin.

 

Il y a de très bons passages dans ce récit, ponctués d'absurdités à la Ionesco et de burlesque à l'anglaise. Les dialogues, les situations et les personnages eux-même se rapprochent parfois du n'importe quoi, à un point que ça en est cocasse.

J'ai entre autres adoré le personnage d'Irma, la soeur du docteur, excellente avec sa manie de se répéter. Le personnage de Finelame, le moins "atteint" dans l'histoire et terriblement perspicace, est très intéressant aussi.

Quant aux différentes cérémonies et rites absurdes qui rythment la vie au château, j'en ai parfois pleuré de rires tellement c'est grave. J'ai en mémoire la cérémonie du baptême avec Grisemer, docteur des lois, pendant laquelle rien ne se passe comme il veut. Désopilant! L'épisode de l'incendie aussi est très bon, l'occasion pour l'auteur de mettre tout ce beau monde face à l'imprévu, les descriptions de leurs réactions sont vraiment très drôles et excellentes!

 

Un petit extrait au hasard:   

"Les convives mangent par à-coups, chaque fois qu'ils ont cinq minutes entre les interminables formalités du rituel compliqué que Brigantin fait respecter aux instants voulus. Dérouler dans le détail le catalogue où est consigné le rituel du Déjeuner, déjà au dernier degré lassant pour les convives, serait à peine moins fastidieux pour le lecteur."

 

 

Un exemple de passage que je trouve comique, chiquement barge et représentatif à mon sens du talent de l'auteur pour les descriptions soigneusement détaillées mais non moins amusantes:

"S'agenouillant soudain, il colla l'oeil droit contre le trou de la serrure, contrôla les oscillations de sa tête et les velléités errantes d'un oeil gauche qui essayait désespérément d'embrasser toute la surface du panneau, et réussit enfin, grâce à un prodige de concentration, à distinguer un oeil comme le sien enchâssé dans le trou de la serrure, à moins de deux pouces, un oeil qui ne lui appartenait pas, car non seulement il était d'une autre couleur que sa propre prunelle de marbre, mais, ce qui était encore plus convaincant, il se trouvait de l'autre côté de la porte. [...] l'oeil de Craclosse était de toute évidence collé au trou de la serrure, devant la porte de la galerie des Brillantes Sculptures, et il était probable que le reste de sa personne s'y trouvait aussi."

 

 

Une oeuvre surprenante, devant laquelle je ne saurais trop quoi penser... Je ne pourrais résumer mes impressions en "aimé/pas aimé" mais j'ai été fortement impressionnée par le talent de l'auteur à avoir bâti cet univers fantastique avec une cohérence et une rigueur dans les détails qui m'ont plus d'une fois surprise. J'ai trouvé très fort aussi son talent à mélanger burlesque, absurde, poésie, légèreté et profondeur, tout en maîtrisant l'évolution de son intrigue. Les personnages m'ont marquée par leur folie, leur côté "à côté de la plaque", tout en étant très très réalistes.

J'ai fini par être gagnée par le charme de cet univers malgré les longueurs des descriptions et de certains événements (l'histoire de Keda par exemple, bien qu'elle ait un sens à la fin). 

 

 

Premier d'une trilogie - si au début je m'étais dit, "ouh la ce truc-là je le finis et après on oublie", en tournant la dernière page je me suis dit que je lirais bien les deux tomes suivants quand même. C'est que mine de rien, ça m'intéresse assez de savoir ce que devient Titus une fois adulte...

 

Lu dans le cadre du défi coupdecoeurblogo sur la proposition de Lolo 

(DAL 2010 - 5 / reste 10)

 

 

Egalement commenté par Isil, Lilly, et bien sûr, Mango (lecture commune avec cette dernière).

 

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 22:50
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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 22:49

musee-haut-musee-bas.gif

 

 

MUSÉE HAUT, MUSÉE BAS

 

 

Voilà une pièce de théâtre que je n'aurais jamais pensé à lire sans l'intervention de Pichenette sur mon projet "Le théâtre se lit". C'est que j'en avais vu l'adaptation cinématographique il y a deux ans, sans avoir tilté à l'époque qu'il s'agissait d'une pièce! J'avais bien aimé le côté un peu décalé de ce film dont l'action se déroule dans un musée, et l'idée de lire la pièce pour y retrouver les dialogues et les situations un poil farfelus m'a séduite. On y croise une diversité de personnages aux réflexions complètement délirantes.

Un régal!

 

Un extrait:

 

                                                              CAFÉTÉRIA

                                                                Discours

 

 

Un professeur et ses élèves arrivent à la cafétéria, ils s'assoient à une table.

 

LE PROFESSEUR. [...] vous constaterez à l'évidence que l'art, ou disons la présence de l'art, réside hors de tout discours.[...]

 

ÉLÈVE 1. L'art est donc dans ce qui n'est pas dit.

 

LE PROFESSEUR. Je dirais que l'art réside dans ce qui n'est pas dit de lui.

 

ÉLÈVE 2. Le non-dit?

 

LE PROFESSEUR. Une partie du non-dit.

 

ÉLÈVE 3. L'art, c'est un peu de quand on se tait.

 

LE PROFESSEUR. C'est le moment où tous ensemble on ne dit pas ce qu'est l'art, qu'il y a possibilité d'art.

 

ÉLÈVE 4. En gros, le mieux c'est qu'on la ferme.

 

LE PROFESSEUR. Ça dépend qui se tait.

 

ÉLÈVE 3. Si c'est un crétin qui se tait ce n'est peut-être pas très bon pour l'art.

 

ÉLÈVE 1. Si un crétin s'était tu tout à l'heure devant l'art étrusque, il serait quand même venu, l'art étrusque dans son silence?

 

ÉLÈVE 3. Naître dans le silence d'un crétin, ça peut l'abîmer quand même, non?

 

ÉLÈVE 1. Le tout est de savoir si l'art est plus abîmé par un crétin qui se tait ou par un intellectuel qui parle.

[...]

 

 

J'ai adoré aussi la scène où ce sont les visiteurs qui constituent l'oeuvre de l'artiste, leurs moindres mouvements, faits et gestes dans la salle la composent, qu'ils en soient conscients ou non. J'ai trouvé ça excellent et franchement désopilant!

 

 

Ci-dessous deux extraits du film: 

 

 

 

 

 

 

L'auteur

Cinéaste, metteur en scène, dramaturge, Jean-Michel Ribes, né en 1946, dirige le théâtre du Rond-Point à Paris. Il a publié de nombreuses pièces chez Actes Sud-Papiers, et en collection de poche Babel ont notamment paru Monologues, bilogues, trilogues (n° 286), Palace (n° 395), Merci Bernard (n° 488), Théâtre sans animaux (n° 628) et Multilogues suivi de Dieu le veut (n° 736).


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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 13:11
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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 00:43
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6 août 2010 5 06 /08 /août /2010 13:28
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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 14:43
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