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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 22:04

falling_books.jpg

  Extrait de Innovative and Inspired Bookend Designs par Morfes

 

 

Bon ben là, je vais moins trompetter qu'en 2009 hein:

 

- un petit coup de clarinette quand même pour le deuxième tour du monde en polar enfin achevé (mais c'était un défi 2009, soyons honnête, même si le but était de le finir en 2010) => 7/7 dont 2 à lire pour cette année.

 

Et puis pour le reste, drapeau Lecture sans frontières en berne.

 

Le reste, c'est:

 

- les autres défis 2009 à terminer:

       le Blog-o-Trésor (limite si j'avais oublié qu'il m'en restait un : Chroniques abyssiniennes de Moses Isegawa)

       Les Littératures de l'Imaginaire (=>3/6) - petit coup de clarinette (hey j'en suis quand même à 7 sur environ 10)

 

- mon défi officiel 2010, c'était un troisième tour du monde en polar => 2/6 - ç'eut pu être pire...

 

Et, dans la catégorie "les yeux plus gros que la capacité de lire":

 

- le cuisant échec de la lecture commune Guerre et Paix que j'avais du coup nominé pour le défi Russie. Dans une tentative de sauver les honneurs (), je l'ai vite remplacé au pied levé par Anna Karénine du même auteur, au moins j'aurai lu un Tolstoï! 

 

- English Classics => 1/2

 

- Vieux classiques et chefs-d'oeuvre oubliés => la tête à Toto

 

- Challenge 100 ans de littérature américaine => 1/2

 

- Coups de coeur de la blogosphère = 2/4

 

- Défi Science-fiction => 1/3

 

Sachant que cette année, je tenais à revenir un peu à la SF et aux classiques, côté SF je ne suis pas trop mécontente de mes lectures (6 romans) mais côté classiques (deux livres)... ahem... on repassera...

 

Côté projet "Lire du théâtre", 5 pièces, ça parait maigre mais ça me satisfait assez. Un projet que je continuerai avec plaisir en 2011!

 

Voilà pour ce qui est des défis et projets 2010...

 

*********************

 

Moyen top donc... Quelle ne fut ma surprise du coup, quand j'ai comptabilisé le nombre de livres lus cette année! Je m'attendais à une petite quarantaine à peine, vu que j'ai eu de grosses périodes de non lecture, tout récemment encore, mais j'en suis à environ 90 (dont 2 non chroniqués ici par manque de temps) (et dont 28 BD - oui bon... hey c'est des livres!!!)

 

Voilou, il va sans dire que je ne ferai (normalement smiley_siffle.gif) aucun challenge en 2011, mis à part poursuivre doucettement ceux en cours, vu que ce sont des livres que j'ai quand même envie de lire...

 

... et dans mes projets 2011, en plus du théâtre, je pense:

- (re?)lire Les trois mousquetaires d'Alexandre Dumas, une lubie qui m'a prise il y a peu.

- faire un retour un peu plus offensif aux classiques.

 

 

Sur ce, de très bonnes fêtes de fin d'année à ceux qui tomberaient sur ce billet dans les temps, et une très belle et enrichissante (humainement, culturellement, à défaut d'autres choses...) année 2011 à tous!

 

Matilda-s.jpg

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 21:11
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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 21:10

a-quiet-belief-in-angels.gif 

 

 

A QUIET BELIEF IN ANGELS

 

( SEUL LE SILENCE )

 

 

Hé oui, encore une fois j'ai succombé à l'enthousiasme bloguesque général autour de ce roman! Enfin, j'aurais résisté plusieurs mois tout de même.

 

Le verdict:

Un peu trop lent pour moi côté rythme, sachant qu'il s'agit d'un thriller et qu'on attend donc quelque chose d'assez dynamique, palpitant, prenant. En fait, ce roman tient plus de la grande littérature anglophone que je vois bien étudier à l'université. Côté style, R.J. Ellory a la carrure des "grands écrivains" et impose son rythme, et si l'on est un tant soit peu disposé à lui consacrer plusieurs heures de lecture, on peut se délecter à le lire tant sa plume est précise et agréable, et sa narration a le souci du détail constructif, aussi bien dans la description d'un lieu que dans les dialogues. J'ai d'ailleurs trouvé ça personnellement impressionnant, voire admirable, car je me suis dit qu'il a dû en falloir de la patience pour écrire tout ça.

 

Le plus qui ressort de tout ça, c'est qu'il y a une réelle atmosphère qui se dégage de ce roman, une densité dans le récit (mais pas pesante), on sent que l'écrivain a pris un réel soin et plaisir à l'écrire.

Le moins, c'est que par moment, ma patience était mise à rude épreuve et que j'aurais bien appuyé sur avance rapide pour aller plus loin dans le récit et avoir le fin mot de l'histoire.

 

J'ai d'ailleurs failli lâcher le livre assez vite car je n'étais pas préparée à ce genre de rythme et d'étoffement, je m'attendais à un bon vieux thriller type page-turner-je-retiens-mon-souffle-tellement-c'est-électrique.

Je l'ai d'ailleurs lâché à un moment au profit d'un autre livre d'un tout autre registre (Chroniques d'une prof qui en saigne de Princesse Soso, billet à venir (un jour)), mais l'idée que j'allais rendre un livre à la bibliothèque sans avoir le fin mot de l'histoire (càd savoir l'identité du serial killer), m'a un peu contrainte à le reprendre.

 

Grand bien m'en a pris car une fois replongée dedans, j'ai avancé à un rythme un peu plus soutenu (je pense que c'est la partie enfance/adolescence du narrateur aussi qui ne m'a pas vraiment emballée) et que j'ai mieux apprécié ce récit et sa structure, ainsi que le personnage principal. 

 

La fin m'a paru un peu brutale, dans la mesure où on ressort de là sans que les motivations du serial-killer aient vraiment été explicitées, et rien dans le courant de la lecture ne permet de s'en faire vraiment une idée soi-même (je me trompe peut-être). Enfin, le focus n'était pas sur lui mais bien sur l'histoire de notre narrateur, sa vie, les répercussions et traumatismes de ces meurtres sur son être.

 

Au final, je reste assez mitigée, je pense que c'était un bon roman dans l'ensemble, mais ce n'était pas non plus un livre à lire en urgence me concernant, mais bon, au moins je sais maintenant de quoi il retourne.

 

A lire également, une interview exclusive de l'auteur par Géraldine, VO et VF !

 

L'auteur

Ecrivain britannique, R. J. Ellory est né en 1965. Après avoir connu l’orphelinat et la prison, il devient guitariste dans un groupe de rock, avant de se tourner vers la photographie.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 01:04

plumes

(extrait du blog Les Artefacts d'un Scarabée)

 

 

Taguée par Cynthia pour citer, en 15 minutes, 15 auteurs qui me viendraient spontanément à l'esprit (et que je te dise pourquoi, et que je te dise comment...). Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de tag, limite ça me manquait dis donc, pis comme je lis moins, et surtout pas vite en ce moment, ça me permet de mettre un peu d'animation par ici.

Top cool!

 

En fait comme j'avais laaargement 15 mn, plutôt que (ouioui j'adore ne pas faire comme on me demande, c'est plus fort que moi) de citer des auteurs qui me venaient spontanément à l'esprit, je me suis amusée (ce qui est le but, n'est-ce pas), à essayer de me souvenir (en 15mn pas plus cela dit - ouais quand même je m'impose quelques règles, faut pas exagérer) de 15 auteurs que je m'étais promis (wouarf wouarf wouarf) de lire prochainement, façon quand je suis à la bib' et que je suis là, mmmh c'était quoi déjà le livre dont parlait un tel sur son blog, que je devais lire pour telle raison etc...)

 

En vrac:

 

- Bill Willingham (je veux absolument la suite des Fables)

- Marguerite Abouet (je veux le dernier Aya de Yopougon)

- Nicolas Wild (je veux la suite de Kaboul Disco)

(je suis en période envie de BD visiblement)

 

14 minutes

 

- Edward Abbey (Le gang de la clé à molette - un "gage" d'une certaine Keisha...)

- tiens ça me fait penser à Tolstoï, Les cosaques je crois - un titre chaudement recommandé par un ami après que je lui aie raconté mes déboires karéninesques... (vi parce que Guerre et Paix, c'est toujours pas pour prochainement malheureusement...).

- Alexandre Dumas - oui, ça me trotte en tête depuis un moment l'idée de lire (ou relire, je ne sais jamais) Les trois mousquetaires (une grave envie!!)

- Georges Flipo avec sa commissaire et ses vers - depuis le temps que je l'ai vu traîner sur la blogo et que ça m'avait rendu curieuse...

- Antoine Bello - faut pas que j'oublie de lire la suite des Falsificateurs et vite, et j'ai récemment vu en librairie qu'il avait encore sortie un nouveau roman!!!

- Roald Dahl - maintenant je suis toujours à l'affût des VO jeunesse qui pourraient traîner en bib'

 

7 minutes, me reste encore un peu de temps mais pas trop - gnnniii presque!

 

- Sandra Brown, Jaloux - en fait c'est l'auteure qui aurait dû me venir en tête la première car je l'ai découverte tout récemment sur le blog de Nico et depuis je la recherche fébrilement!

- Daniel Fohr repéré chez Géraldine et qui me parle bien - beaucoup même!

 

Encore 4, là je sèche, non pas qu'il n'y ait plus de choix d'auteurs, mais trou de mémoire.

Plus que 2 minutes

 

- Ah oui Princesse Soso, la prof d'anglais qui en saigne et dont on parle pas mal aussi en ce moment sur les blogs - elle, je veux la lire vite vite vite!

- Ohh, et David Toscana, j'ai vu son dernier roman en librairie aussi, il me le faut!!!

 

Plus que deux, 1 minute

- Ah vi et comment l'oublier celui-là, John Buchan, l'auteur des 39 marches adapté à l'écran par Hitchcock et dont je vais voir la pièce de théâtre dans quelques jours! (youhou!)

Et enfin, le dernier que je viens de repérer chez Ys, un auteur que j'apprécie énormément et dont le dernier roman m'est visiblement passé sous le nez, c'est Santiago Gamboa!

 

 

Voilou - il faut taper taguer 15 blogueurs maintenant: Géraldine, Keisha, Calliope, Lucile, Zarline, Mélopée, Liliba, Cryssilda, Marie, Gangoueus, Catherine, Mo, Schlabaya, Pimprenelle, Restling.

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 01:15
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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 01:14

Blanche-Neige-et-les-lance-missiles.gif 

 

 

BLANCHE-NEIGE ET LES LANCE-MISSILES

 

                   QUAND LES DIEUX BUVAIENT - 1

 

 

Voilà un titre qui n'a pas échappé à mon oeil qui s'efforce pourtant de se faire tout petit quand il survole la blogo (protection des LAL et PAL oblige) mais il faut dire que je ne me lasse absolument pas des contes de fées détournés, revisités, parodiés, sacrilégiés, bref, et il me semblait qu'on était en plein dedans avec ce livre commenté par Snow sur le blog Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents.

 

J'étais d'autant plus intriguée que l'auteure est française et que je connais peu d'auteurs français aimant s'aventurer dans ce genre, et j'étais encore plus intriguée par le fait que ce soit unE auteur-E!

 

Je ressors de ce livre bluffée et admirative devant le talent de cette femme qui ne manque pas d'humour et de déjanterie comme j'aime, qui a un sens aigu de la parodie et du détournement de l'univers des contes et légendes, qui manie le verbe comme personne, et surtout, qui semble s'éclater dans ses délires pleinement assumés.

J'ai vraiment été impressionnée aussi par l'apparente facilité avec laquelle elle passe d'un niveau ou style de langage à un autre - du vieux françois causé par la Belle au Bois Dormant qui, rappelons-le, a un siècle de retard sur ses contemporains, au Petit Chaperon rouge, alias Vareuse ici, au langage moins soutenu, voire grossier et rustique, en bonne paysanne de l'époque qu'elle est (j'ai adoré son personnage!).

 

Extrait de rigueur:

"Deux âpres heures plus tard, Aurore et peau d'Âne barbotaient dans une cuve remplie d'eau de la plus belle auberge de Carelaje. [...] Quant à la petite vareuse à capuche rouille, elle boudait en se chauffant les pieds devant un grand feu ronflant:

"Alors c'est ça, un bain? C'est dégoûtant."

[...]

- Nous, quand on s'lave, c'est un drap posé au fond de la rivière et point, nous.

[...]

- Qu'au moins l'eau elle est courante et qu'on marine pas dans son jus de crasse, nous...

[...]

- Hé ho, c'est pas plus sot qu'avec une paire de chaussons en forme d'anticyclone des Açores! s'insurgea Tute.

- Nenni, c'est pas, gloussa Aurore.

- Que quand même, partager son sale de fesse et d'entredoigts de pieds, ça c'est dégoûtant..."

 

 

Très forte vraiment cette auteure, beaucoup d'imagination, le sens de la mise en scène, du scénario et des dialogues envolés et imagés.

 

Cela dit, je me suis donc vraiment régalée des délires de l'auteur un bon bout de lecture, mais arrivée aux histoires de dieu, anges, démons, de purgatoire et d'enfer, j'ai trouvé que ça partait en chaussette. Il y a un moment où je ne suivais plus trop, ça partait trop dans tous les sens, en histoires parallèles et perpendiculaires, et j'ai un peu perdu le fil - mais même sans suivre l'intrigue, je tombais toujours sur des passages désopilants, ce qui me satisfaisait assez.

D'ailleurs ce n'est pas l'histoire en elle-même que j'ai trouvé intéressante, mais bien les personnages et la façon dont l'auteure nous les représentait, ainsi que leurs interactions.

 

 

A noter que ce tome est le premier d'un cycle intitulé "Quand les dieux buvaient". Ça m'a fait beaucoup penser aux Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett dans l'ensemble.

 

 

L'auteur

Catherine Dufour est née en 1966. Elle a commencé à écrire des poèmes à l'âge de sept ans. Cinq ans plus tard, elle apprend que les poètes finissent tous trafiquants d'armes : elle jette ses poèmes et commence à écrire des nouvelles.

Vingt ans et quelques prix plus tard, elle découvre Terry Pratchett, et décide de tout recommencer à zéro. Ainsi naîtra son cycle Quand les dieux buvaient (prix Merlin), qui l'a imposée, avec son roman de science-fiction Le Goût de l'immortalité (prix Bob-Morane, Rosny aîné, prix du Lundi et Grand Prix de l'Imaginaire), comme une figure centrale de l'imaginaire actuel français.

 

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 00:30
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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 00:29

tsubaki.gif 

 

 

TSUBAKI

 

                LE POIDS DES SECRETS - Tome 1

 

 

On peut parfois en vouloir à la blogo de sa responsabilité vis-à-vis de nos PAL grandissantes, on peut aussi la remercier de nous motiver à les réduire. C'est le cas ici pour Tsubaki qui croupissait dans ma PAL depuis quelques années. Ce court roman, premier d'une série de cinq, avait toujours attisé ma curiosité et j'en avais déjà entendu dire le plus grand bien, mais je n'étais jamais vraiment pressée de le lire, jusqu'à ce que je vois cette série fleurir sur les blogs récemment.

 

Et voilà,  ma curiosité est maintenant satisfaite!

C'est étrange mais ce roman m'a souvent fait penser à la trilogie d'Agota Kristof bien que je ne me souvienne plus bien de l'histoire aujourd'hui et que les sujets soient différents. Peut-être pour le rapport à la période de la seconde guerre mondiale. Peut-être par rapport à quelque chose qui me semble "fishy" dans cette histoire, du coup je me demande où l'auteure veut nous mener. Peut-être aussi parce que, tout comme Agota Kristof, l'auteure, Aki Shimazaki, s'est aventurée à écrire en français bien que ce ne soit pas sa langue maternelle, et j'ai trouvé ça admirable, surtout que le style d'Aki Shimazaki, sobre, soigné et épuré, est agréable à lire.

 

Je dois dire que j'ai pourtant été un peu déçue du sujet quand je me suis rendue compte, au fil des pages, de quoi il retournait. Arrivée au milieu, je m'étais même dit que je ne lirais probablement pas ses livres suivants si c'était dans la continuité de celui-ci. L'histoire de la mère de la narratrice pendant la seconde guerre mondiale m'a semblé digne des plus grandes tragédies grecques avec cette histoire de meurtre et de presque inceste... j'avoue, ça m'a peu parlée.

Et puis, arrivée à la dernière page, et surtout, à la dernière phrase, il me semble qu'il va quand même falloir que je continue ma lecture de cette série!! 

 

Ce qui m'a perdue aussi et qui me semblait assez pénible, c'est de s'y retrouver autour de tous ces liens, père, mère, grand-père, grand-mère, la narratrice parlant de sa mère, qui elle-même parle de sa mère, de son père, du mari de l'autre, du père de la mère, du fils de la fille de la mère, bref... n'ayant jamais osé lire entièrement les commentaires des uns et des autres dans la mesure où je savais que j'allais lire ce roman, je m'en vais me rattraper maintenant et voir si je suis la seule à avoir vécu cette difficulté...

 

Pas entièrement conquise donc à ce stade, mais je n'ai pas d'autre choix que de continuer maintenant, vu que ce roman se terminait sur un suspense insoutenable!

 

 

L'auteur

Née au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis plus de dix ans. Tsubaki est le premier volet de sa pentalogie "Le Poids des secrets", qui comprend également Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru (tous publiés par Leméac/Actes Sud). Elle a remporté le prix Ringuet de l'Académie des lettres du Québec pour Hamaguri et le prix Canada-Japon pour Wasurenagusa.

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 00:59
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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 00:58

mort-d-une-heroine-rouge.gif 

 

 

DEATH OF A RED HEROINE

 

( MORT D'UNE HÉROÏNE ROUGE )

 

                                 traduit de l'anglais par Fanchita Gonzalez Battle

 

 

Voilà un polar que j'ai mis du temps à me décider à lire malgré les avis généralement positifs et bien qu'il fasse parti de mes challenges depuis l'année dernière. J'avais en réalité des a priori, je craignais de m'ennuyer dans une histoire de meurtre clairement politique, avec ses clichés et ses évidences, tendant la perche à des discours et considérations sur le communisme qui me parleraient peu, voire pas du tout, et je craignais aussi un style un peu vieillot, traditionnel,  un peu trop chinois, que j'imaginais mal adapté aux polars.

 

Erreur, j'ai été étonnée par le côté très moderne, occidental, qui se dégageait de l'écriture de ce roman, jusqu'à ce que je me rende compte qu'en fait ce livre a été traduit de l'anglais et donc que l'auteur n'était pas un chinois à 100%. Enfin, si, mais bon, bien qu'il ait grandi et vécu en Chine, son statut d'expatrié aux Etats-Unis fait qu'il a tout de même une approche plus libre et décontractée quand il s'agit de pointer du doigt les failles du système dans son pays, et qu'il a une façon de voir les choses beaucoup plus occidentale que chinoise, ce qui se ressent assez à la lecture de son roman.

 

Ça n'empêche que ce polar est très intéressant et instructif sur la Chine socialiste en transition vers la fin des années 80. L'auteur brosse une peinture politique et sociale de la Chine des années 60 au début des années 90 et s'attache beaucoup au quotidien de ses personnages, s'attardant sur leurs habitudes sociales et leur train-train quotidien.

Vraiment j'ai appris bien des choses que je ne soupçonnais pas sur le mode de vie des Chinois, sur leurs relations entre eux, professionnelles ou amicales, sur leurs difficultés également (la crise du logement y est particulièrement déprimante), sur leurs habitudes alimentaires (qu'est-ce qu'on se goinfre dans ce livre, et qu'est-ce que ça donne envie!).

Ce roman a été pour moi un véritable voyage culturel qui a provoqué chez moi à la fois choc et émerveillement au gré des pages.

 

Bien sûr, on n'échappe pas aux considérations politiques que je craignais tant (de ne pas suivre surtout), mais ça se fond très bien dans l'enquête que l'auteur développe tout en finesse et avec clareté, et ça se révèle être aussi particulièrement intéressant, même si pour le coup, on n'apprend rien de véritablement neuf, et que le déroulement des événements sur la fin m'a semblée peut-être un peu "facile".

 

Par contre, j'ai été un peu soulée par le côté "poète" de l'inspecteur et par sa pseudo histoire sentimentale avec la journaliste. Poète, romantique et idéaliste, forcément notre inspecteur ne pouvait pas être un flic ordinaire, et en plus il traduit des romans policiers occidentaux!

A croire que l'auteur l'a un peu façonné à son image...

 

Un passage que j'ai bien aimé car assez révélateur culturellement parlant:

 

" - En fait, "intimité" est un mot difficile à traduire en chinois.

Il s'y était heurté plusieurs fois. Il n'y avait pas de mot équivalent dans sa langue. Il avait dû trouver une périphrase pour en exprimer le sens."

 

 

L'auteur

Né à Shanghai en 1953, Qiu Xialong émigre aux Etats-Unis après les événements de Tian'anmen. Egalement en Points: Visa pour Shanghai et Encres de Chine.

 

 

Lu dans le cadre du deuxième tour du défi  
(DAL 2 - 7) DÉFI ACHEVÉ!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Youhou! 

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