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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 13:33



Taguée par Géraldine qui traque mes réponses alors voilà, des fois c'est par 4, des fois c'est par 3, des fois c'est par plus!


Quatre jobs que j'aurais aimé exercer:
Chef d'orchestre, aventurière/exploratrice, dessinatrice de BD, spationaute (mais aujourd'hui je pourrais me contenter de cobaye pour aller dans l'espace ).

Quatre films que je connais par coeur:
La folie des grandeurs, Rabbi Jacob, In the Bleak Midwinter, les Disney

Quatre livres préférés
Notre-Dame de Paris (Victor Hugo), Gone with the Wind (Margaret Mitchell), Ender's Game (Orson Scott Card), Shogun (James Clavell)

Quatre émissions ou séries
Friends, Coupling (Six Sexy), Prison Break, Field dans ta chambre (une émission que je regrette fort!)

Quatre endroits où j'aime passer les vacances
Du moment que c'est des vacances...
La mer, l'Espagne, des lieux imprévus et inattendus, loin

Quatre webs que je visite quotidiennement
Les mails, les blogs, un peu de tout, what else?

Quatre plats que je ne mangerai jamais
Jamais si j'avais le choix, càd, hors circonstances genre, perdue dans la jungle, sur une île déserte, dernière survivante d'un accident au fin fond du monde!
- des vers et assimilés (asticots etc), de la chair humaine, de la terre (j'ai vu une terrible émission où les Haïtiens faisaient des galettes de boue pour survivre à la famine!!).

Quatre plats que j'adore
Sachant que ça change au fur et à mesure de mes nouvelles découvertes culinaires, car comme avec les livres, j'adore voyager à travers les plats, actuellement je suis en mode:
- chicken tandoori et cheese nan (je ne m'en lasse pas), tamales (plat péruvien à tomber), grande salade du sud-ouest (avec gésiers et compagnie), enfin, salade... je rigole toute seule là, les brochettes boeuf/fromage, et sinon les indémodables, c'est les plats de ma grand-mère et tout ce qui est  poissons et fruits de mer (sauf huîtres).

Quatre endroits où j'aimerais être en ce moment
Sur une autre planète, au Japon, en Australie, ou plus réaliste, dans l'immédiat, au bord de la mer (cocotiers même pas obligatoire!) - allô, le centre de téléportation?

Quatre personnalités actuelles ou du passé que j'aimerais rencontrer
Haruki Murakami, Mère Thérésa, Jet Li, et... euh... un sage dans les montagnes loin là-bas.

Quatre voeux pour l'année prochaine
Santé, bonheur, prospérité, bonne année!:)

Quatre centres d'intérêt ou d'activité
Lecture, voyages, arts martiaux, danse


La main à ceux que ça inspire!

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 14:34
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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 14:33



BRIDGE OF BIRDS

( LA MAGNIFICENCE DES OISEAUX )


Une histoire aux couleurs "fantasy-esques" qui se déroule dans une Chine légendaire du IVe siècle, "une Chine Ancienne qui ne fut jamais" selon les termes de l'auteur, un protagoniste qui répond au nom étrange mais non moins amusant de Boeuf Numéro Dix, son compère, non moins intrigant, un sage alcoolique (!!!), une enquête, des aventures, une histoire de princesse, de l'humour, un titre plein de charme et de poésie, le tout imaginé par un Américain, il ne m'en fallait pas plus pour attiser ma curiosité!

Quatrième de couv:
"Pour lutter contre une épidémie pour le moins singulière - puisqu'elle sait compter et ne touche que les enfants de son village - Boeuf Numéro Dix se rend à Pékin le jour de son dix-neuvième anniversaire. Là, il rencontre un vieil alcoolique, un sage qui bien des années auparavant fut célèbre sous le nom de Maître Li. De retour au village de Kou-Fou, tous deux découvrent sans mal que Fang le prêteur sur gages et Ma le Grigou ont empoisonné les enfants par erreur. Les deux coupables ont pris la fuite, mais il reste à guérir les enfants...
Ainsi commence la première enquête de Boeuf Numéro Dix et Maître Li, dans une Chine qui ne fut jamais, où la recherche de la Grande Racine de Pouvoir les conduira à briser la terrible malédiction qui pèse sur la princesse aux oiseaux...
Narrée avec beaucoup d'humour, récompensée par le World Fantasy Award 1985, cette aventure délirante - où les personnages principaux échappent à la mort à chaque chapitre - ravira autant les amateurs des enquêtes du juge Ti que les lecteurs assidus de Terry Pratchett."


Il lui a fallu quand même 5 années de douce fermentation dans ma PAL avant que je ne trouve l'occasion de savourer les pages de ce roman, et quel plaisir de replonger dans l'univers merveilleux et magique de la fantasy! A noter toutefois, pour la petite anecdote, que lors de sa première parution en 1984, ce livre était sorti dans une collection de littérature générale, puis, le succès n'étant pas au rendez-vous et sur l'intervention d'Ann McCaffrey, écrivaine américaine de science-fiction et fan du livre, ce dernier a été réédité l'année suivante dans une collection de fantasy et a rencontré un succès immédiat couronné du prestigieux World Fantasy Award.

Je me souviens d'un travail de rédaction que nous avait confié l'institutrice quand j'étais en primaire: on étudiait alors les mécanismes et les conventions des contes et l'on devait s'en inspirer pour en inventer un à notre tour. Ce n'était pas très compliqué, tout conte a un (ou plusieurs) héros avec des caractéristiques particulières définies à l'avance, ce dernier a toujours une quête, un ou plusieurs objets magiques et des épreuves sur son parcours.
En découvrant cette histoire, ce schéma m'est revenu en tête car l'intrigue a effectivement ce côté très convenu des contes en général, mais c'est dans l'art de narrer les événements et de captiver son public que l'on reconnaît le talent du conteur, et en cela, Barry Hughart n'en manque pas.

On s'attache très vite à nos deux compères qui n'ont rien des héros type des récits d'aventures. Boeuf Numéro Dix a sa jeunesse et de l'énergie à revendre mais peu d'expérience de la vie, Maître Li a des idées plein la calebasse et la sagesse des années mais un léger défaut de caractère, le tandem, atypique, est truculent, le récit est teinté d'un humour espiègle et ne manque pas de rythme, nos deux acolytes enchaînent les épreuves dans leur quête de façon presque parodique. J'ai apprécié la concision des descriptions concernant les déplacements, l'auteur se concentre sur l'action et c'est vraiment très appréciable, dans ce type de récit en tout cas, et quand il s'attèle aux descriptions, il nous plonge dans une Chine mythique dont on regrette presque qu'elle soit imaginaire.

J'ai été assez impressionnée aussi par le développement de cette intrigue qui commence par une histoire d'épidémie qui atteint les enfants d'un village, un événement relativement "banal", et qui mène à un magnifique conte de fée coloré de légendes et mythes chinois, avec un dieu amoureux d'une princesse (aaah quelle jolie histoire vraiment!).

Si, dans l'ensemble, j'ai suivi comme ça le récit sans être vraiment absorbée mais en passant tout de même un très agréable moment de lecture, c'est vers la fin, le dernier tiers du livre, que j'ai commencé à réaliser la beauté de l'histoire qui s'était dessinée sous mes yeux, la fin est superbe, digne d'un conte merveilleux. On se rend compte alors que rien n'a été laissé au hasard, que tout est à sa place dans cette intrigue subtilement développée, et ça donne envie de découvrir les autres tomes de cette série (ça tombe bien, j'ai les deux suivants dans ma PAL, The Story of the Stone et Eight Skilled Gentlemen - je pensais au départ que les trois tomes formaient une histoire unique mais en fait non).

A noter que l'auteur avait prévu 7 tomes, voire plus, mais des conflits editoriaux lui auraient fait renoncer à l'écriture pour toujours.


L'auteur:

Sa passion pour la culture et la mythologie chinoise pousse Barry Hughart à donner naissance aux "Aventures de Maître Li et Bœuf numéro Dix", une série se déroulant selon son auteur dans "Une Chine Ancienne qui ne fut jamais".

Le premier tome La Magnificence des Oiseaux sort en 1984 et reçoit un an après le prestigieux World Fantasy Award (ex-aequo avec La Forêt des Mythagos de Robert Holdstock) et l'année suivante le prix Mythopoeic. En 1988, paraît La Légende de la Pierre puis, en 1991, Huit Honorables Magiciens.

Barry Hughart prévoit une série en sept volumes, mais suite à divers conflits éditoriaux, il doit y renoncer. Il reproche à son éditeur de ne pas l'avoir averti sur les récompenses obtenues par La magnificence des oiseaux mais, en définitive, c’est face au refus de publier ses romans dans des éditions cartonnées que Barry Hughart renonce à l'écriture. Depuis, il habite Tucson en Arizona.

Source: Wikipédia



Lu dans le cadre du défi  
(DAL 3 - 2)
(PAL - 1 )


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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 15:04



LA GRAMMAIRE DE DIEU
                   HISTOIRES DE SOLITUDE ET D'ALLEGRESSE

                                       traduit de l'italien par Marguerite Pozzoli


C'est avec un grand grand plaisir que j'ai retrouvé ici l'écriture savoureuse de Stefano Benni. Le titre, la couverture, impossible d'y résister malgré les appels étouffés de ma PAL dans mon subconscient. Aucune pitié, aucun remord, je lui ai asséné un grand coup de "grammaire de Dieu" sur son sommet, tout en envoyant valser ma lecture en cours.

Avant ça, y a eu quand même un passage par la 4è de couv', elle n'a pas été décisive, voire même, si je ne sais quel démon du livre m'a poussée à ouvrir le livre sur sa première histoire, elle ne m'aurait pas convaincue vraiment de l'urgence de m'emparer de ce recueil de nouvelles (parce que voui, c'est des nouvelles et à la base, je ne suis pas très nouvelles, à quelques exceptions près, mais des exceptions, il y en a eu vraiment pas mal ces derniers temps, à tel point que je me demande si l'affirmation "je ne suis pas très nouvelles" est encore vérifiable aujourd'hui ).

BREF
Quatrième de couv':
"Des histoires. Des histoires hilarantes, tristes, mélancoliques, amères ou poétiques, qui nous parlent d'humains, d'animaux, de diablotins ou de pauvres diables, de sorcières ou de moines muets, de chefs d'entreprise arrogants ou de chauffeurs de poids lourd abandonnés par leur bien-aimée.
Stefano Benni décline sur tous les tons la solitude dans notre société de "communication" triomphante. Et il le fait avec un talent de conteur hors pair, entraînant même dans cette sarabande l'Arioste, Andersen ou encore Lewis Carroll. [...]
Le Benni de cette très humaine "grammaire de Dieu" n'a pas renoncé à ses thèmes de prédilection, mais la variété de sa palette, l'universalité de ses thèmes et la qualité de son écriture le placent clans la lignée de Buzzati et de Calvino."



C'est surtout la première histoire donc qui a été fatale à ma tentative de résister à l'embarquement immédiat de ce livre, celle du chien Boom, enfin, Boomerang "un boudinbâtard gras et noir, aux grandes oreilles de chauve-souris". C'est la première phrase du livre qui m'a arraché un sourire et après c'est allé crescendo dans les éclats de rire, hop, adjugé, emprunté, direction PAL!

Un extrait de "Boomerang" qui m'a plu parmi d'autres, parce qu'il décrit tellement bien l'absurdité de l'essence même du chien et que je ne comprenais que trop bien l'irritation de ce pauvre M. Remo:

"Monsieur restait assis dans son fauteuil en regardant dans le vide, et Boom se couchait à ses pieds, en le regardant avec une affection démesurée.
C'était ce regard de dévouement absolu et de confiance totale que M. Remo détestait le plus.
Le monde n'était que perte, solitude et douleur. Quel sens pouvait avoir, sur cette planète horrible, cette créature incongrue, qui remuait la queue et gémissait de joie et qui remplissait, de son amour poilu et surabondant, une maison désolée?"



Si les autres livres de Stefano Benni que j'ai lus m'avaient habituée à un univers assez déjanté et plutôt barge, ici les nouvelles sont plus sobres, moins délirantes, il y a quelque chose de tendre et de triste en plus, de profond dans les réflexions, et ce qui est terrible, c'est que malgré la tristesse des situations, j'étais écroulée de rire la plupart du temps!

Le sous-titre de ce recueil de nouvelles est "Histoires de solitude et d'allégresse", c'est exactement ça, et l'allègresse l'emporte haut la main bien que certaines histoires soient profondément tristes, voire tragiques et teintées d'un humour noir et cynique.

Je ne suis pas rentrée dans chaque histoire cela dit, certaines ne m'ont pas parlé, je les ai d'ailleurs survolées, ça c'est classique avec les recueils de nouvelles quand il y en a trop pour moi (car je les enchaîne et à la fin ça me lasse), 25 ici, sur lesquelles j'en ai vraiment aimé, allez, 12, pour compter large, et sur les 12, j'en ai adoré 5, c'est peu mais ça valait le détour!

"Boomerang" est un vrai coup de coeur, "Plus jamais seul", l'histoire de cet homme seul et sans ami qui finit par succomber à l'achat d'un portable pour n'être "plus jamais seul" comme le proclame sa pub, m'a touchée car c'est une réalité assez tragique (à mon sens) que cette dictature du portable dans nos sociétés, et m'a également fait rire aux larmes, "Une rose rouge", "Match nul" et "Le savant" m'ont beaucoup amusée, "Roland furieux d'amour" était pas mal aussi quoique long au démarrage; "L'euthanasie du grand-père", "Monsieur Zéro," "Le contrôleur" ont leur charme, bref, pas mal de bonnes nouvelles au final et un très bon moment de lecture.

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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 14:32
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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 14:24
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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 16:52
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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 16:51



ET SI DIEU ME DEMANDE, DITES-LUI QUE JE DORS


J'adore ce genre de titre un peu farfelu, aussi, pas étonnant qu'en l'apercevant au détour d'une bib', je me retrouve irrésistiblement attirée vers ce livre.
J'en parcours rapidement la quatrième de couv' pour me faire une idée du sujet.

Extrait:
"Partir pour les cimes volcaniques du mont Cameroun ! C'est le souhait ardent de Rosie Parks depuis qu'elle a ouvert une curieuse lettre d'invitation signée Edmond VII, lettre séduisante que d'autres jeunes femmes romancières ont aussi reçue. Le signataire inconnu, qui se dit éditeur au Cameroun et s'affirme cousin germain de Louis XIV, offre une tournée fantastique, découvertes et conférences dans l'Ouest camerounais. A une condition : que ces femmes écrivent en quelques pages la femme qu'elles ont rêvé être...
Mais comment écrire la femme qu'on a rêvé être lorsqu'on est amnésique comme Rosie ?..."


Mmmh... intéressant, je me dis alors. Je poursuis mon investigation en feuilletant les premières pages.

Les premières lignes m'intriguent:
"Je m'appelle Edmond VII. [...]
Je suis éditeur à Yaoundé [...]
L'on m'a dit, chère Miss Parks, le plus grand bien de vous. Aussi, je vous veux. Je vous veux dans le recueil de nouvelles que je publie prochainement à Yaoundé.
Vous serez donc bien aimable, chère Rosie, d'écrire un texte court (a short story) sur le thème:
"La femme que j'ai rêvé être et celle que je suis devenue."
(The woman I dreamt to be, the one I became)
"

Un peu plus loin...
"Rosie Parks, oui. [...]
Où je suis née?
Je n'en ai pas le moindre souvenir.
Mon état domicile?
Au point de vue domicile habituel, je réside 19°00'01" nord, et 20°12'17"" est. Non, je ne peux pas être plus précise.
[...] Oui, tout à fait. Oui, j'ai des enfants. Quatre filles au moins. [...] Mais je ne sais plus dans quel placard je les ai rangées.
[...] Rosie Parks, oui. Oui, c'est ma véritable identité.
19°00'01" nord, 20°12'17" est, quatre enfants environ.
"

Adjugé, emprunté, direction PAL! Je sens que ça va me plaire, ça m'a l'air bien tordu comme j'aime!

Et tordu ça l'est, et même, assez gravement! Car notre narratrice est amnésique, et la réalité qui l'entoure étant filtrée et déformée par ses souvenirs inexistants et sa propre logique, le récit prend des tournures fort fantaisistes, aux dialogues parfois déroutants (mais tellement drôles!), du type:

"- Tu es allée à Dublin? me fait Angélique. C'est en Ecosse, non?
- J'en sais trop rien..., je réponds. Ca dépend.
- Normalement c'est en Irlande, murmure Mona Lisa.
- Ne sois pas si catégorique, Mona."


Les autres personnages ne sont pas moins atypiques et décalés, au casting, Edmond VII, l'éditeur, qui a la curieuse particularité de traduire ses phrases en anglais en cours de conversation, une écrivaine camerounaise accro à la Vache qui rit, une romancière mauricienne énigmatique, et toute une floppée d'autres personnages insolites qui croiseront leur route, et c'est en compagnie de ce petit monde peu ordinaire mais non moins charmant que nous traversons le Cameroun dans le cadre d'une tournée promotionnelle qui nous conduira de ville en ville dans les centres culturels et lycées français du pays. Une tournée fort instructive car au-delà de l'aspect délibérément fantaisiste de ce récit se dessine une certaine réalité sociale et culturelle du Cameroun, et s'amorce une discussion autour de la littérature et de l'écrivain, notamment sur la notion de littérature négro-africaine.

Une citation de notre amnésique que j'adore:
"- L'écrivain, dis-je, est un mythomane qu'on respecte. Apprenez donc à mentir, si ce n'est déjà fait."

A travers ce roman se profile l'humour un peu insolent, moqueur et fantaisiste de l'auteure, c'est parfois déstabilisant, inattendu, ça m'a beaucoup amusée, cela dit, j'ai trouvé le délire autour de l'amnésie souvent un peu trop poussé, ce qui a parfois engendré le désintérêt chez moi. Je ne remercie pas l'auteure par ailleurs pour m'avoir mis Lorie dans la tête pendant une journée.

Autre bémol, si le style m'a plu, ainsi que l'humour, le ton, la tournée, etc, l'intrigue en elle-même m'a moins convaincue et m'a paru un poil tiré par les cheveux. C'est qu'il faut suivre les délires de Rosie Parks autour de la mythologie grecque. Son passé y est étroitement lié et la façon dont l'auteure tisse les liens entre cette romancière amnésique, Prométhée et le Cameroun est certes admirable mais peut-être trop subtile pour moi. Je suis sortie de là finalement assez perplexe, avec l'impression d'avoir lu un roman d'une grande richesse par plusieurs aspects mais d'être passée un peu à côté.


Enfin, ce roman vaut le détour pour certains passages et pour cet univers très coloré et insolite de l'auteure dont je tenterais bien un autre roman comme ça pour voir, elle a l'air assez jetée mais pas le genre dangereuse (quoique...).


L'auteure
Nom: Bessora
Née en 1968 - à Bruxelles
D'origine gabonaise et suisse, aux attaches "géographiquement dispersées".
Plus sur son site aussi insolite que le reste (moi j'adore!): www.bessora.fr

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 13:43
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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 13:42



L'ECOLE DES CHATS - 5 TOMES 

     Tome 1 : LE SECRET DE LA GROTTE DE CRISTAL
     Tome 2 : LE CADEAU MAGIQUE
     Tome 3 : LA PROPHETIE SE REALISE
     Tome 4 : JE TE SAUVERAI DES TENEBRES
     Tome 5 : LA MONTAGNE DES ÂMES



Des chats, de la magie, une histoire au rayon fantastique imaginée par un auteur coréen, comment résister à cette découverte inespérée que je dois à Catherine qui l'a choisie dans le cadre de son défi "Les littératures de l'imaginaire"?

Au départ, je pensais juste découvrir un peu l'univers de l'Ecole des chats à travers le premier tome, pensant que les cinq étaient plus ou moins indépendants, mais ces cinq tomes constituent une histoire unique et s'arrêter à l'un ou l'autre des tomes c'est comme s'arrêter à un chapitre d'un roman - impensable, surtout que l'auteur nous lâche en plein suspense à la fin de chaque tome!

Je déchante quelque peu au début quand je réalise que cette série est rangée au rayon jeunesse et que le format des tomes évoque fortement certains livres de mon enfance, non pas que je sois réfractaire à la littérature jeunesse, j'y suis complètement ouverte et j'apprécie même, mais je pensais que j'allais lire une histoire "sérieuse", plus pour adultes (ben oui, des chats, de la magie, c'est des histoires pour adultes! )

Je fais avec car je suis tout de même bien curieuse de découvrir cet univers où, à notre insu et depuis des lustres, les chats atteignant les 15 ans, vont à l'Ecole des chats, rien moins que pour acquérir des connaissances et des pouvoirs qui les prépareront à l'affrontement éventuel avec Daira, un chat puissant type Voldemore, et ses sbires les chats ombres. On n'est pas loin de Harry Potter (enfin si, assez loin quand même), sauf que nos héros sont des chats.
Le ton est conspirateur et malicieux, c'est celui du conteur pour enfants, un rien convenu, le déroulement de l'intrigue est assez prévisible mais on se laisse quand même prendre au jeu de l'auditeur captif et enchanté par le récit.

D'une manière générale, j'ai trouvé que l'auteur exploitait très bien toutes les caractéristiques du chat, leur goût du jeu, leurs caprices, leur espièglerie, en les intégrant habilement à la dimension fantastique de manière à ce que leur comportement soit conforme et identifiable à celui d'un chat ordinaire. Ca m'a beaucoup amusée d'imaginer entre autres ces chats baîllant ou s'amusant pendant les cours, fortement encouragés dans cette voie par leurs professeurs! Une attitude autre n'aurait pas été digne d'un chat de ce nom! .

Malgré cela,  j'ai quand même eu quelques difficultés à rentrer dans l'intrigue, et - à mon grand étonnement alors que j'attendais cet aspect de l'histoire avec impatience - particulièrement du mal à accepter l'image de chats faisant de la magie et, surtout, devant sauver le monde. Là c'était trop fantaisiste et surréel pour moi, même si j'adore les chats et les histoires les plus invraisemblables.
Bien sûr c'est de la fiction, bien sûr on est dans l'imaginaire, et les histoires où les enfants sont magiciens ou les adultes des super-héros ne sont pas plus crédibles mais on s'y identifie plus volontiers (et plus facilement aussi forcément).

Cela dit, l'histoire ne manque pas de rythme ni d'actions, l'auteur n'est pas en reste côté imagination, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer, les aventures et les épreuves s'enchaînent, nous dévoilant petit à petit les enjeux en cours et la mission des chats au fur et à mesure que l'on avance dans le récit.
C'est à partir du tome 3 que les choses sérieuses commencent, il est d'ailleurs plus sombre, plus dense, plus palpitant. Les humains - plus précisément des enfants - se voient attribuer des rôles dans la dimension fantastique et participent activement aux aventures des chats (c'est peut-être pour ça que j'ai commencé à me sentir plus concernée aussi ).

Ce que j'ai trouvé intéressant dans cette histoire, c'est qu'au-delà de l'intrigue qui semble un peu légère et gentillette en surface, il y a un vrai discours critique sur la responsabilité (irresponsabilité?) des hommes vis-à-vis de la nature, dans leur participation consciente ou non à sa destruction massive, à celle des espèces, c'est l'homme qui est à l'origine d'ailleurs de cette dissidence entre chats, divisés entre ceux qui veulent l'éliminer pour sauver le monde, et ceux favorables au dialogue avec l'homme et à la coopération entre espèces.

Un autre aspect que j'ai bien aimé aussi dans cette saga, c'est la dimension contes et légendes, avec une mythologie propre à l'histoire et à l'univers des chats - l'Âge d'Or du temps des Pharaons, le déclin pendant le Moyen-Âge, la mythologie des Enfers, etc - et la découverte de quelques légendes et mythes coréens qui m'ont bien donné envie de lire un recueil de contes coréens!

A souligner également les magnifiques illustrations de Kim Jae-hong qui jalonnent le texte entre sobriété et poésie dans les couleurs, les dessins de chats prêtent souvent à sourire et sont attendrissants.


Dans l'ensemble, j'ai trouvé cette saga amusante et sympathique, intéressante par certains aspects, le dénouement est assez prévisible mais on se laisse quand même prendre au jeu de la découverte au fur et à mesure que l'histoire se déroule.
Je pense aussi que j'aurais adoré cette histoire plus jeune, mais mon âme d'adulte corrompu m'a empêchée d'accueillir cette histoire avec toute l'innocence et la crédulité de l'enfant.

La fin du tome 5 annonce une ouverture pour la suite des aventures que l'on retrouve dans Les nouvelles aventures de l'Ecole des chats (3 tomes) et Les dernières aventures de l'Ecole des chats (1 tome à ce jour). Il n'est pas impossible que je m'y plonge un jour, il faut croire que je me suis quand même attachée à ce petit monde même si je ne suis pas aussi passionnée que j'avais espéré l'être.


L'auteur

Kim Jin-kyeong est un amoureux des chats. C'est pour consoler ses deux filles très attristées par la perte du chat de la famille, qu'il a entrepris d'écrire L'Ecole des chats.
Poète très renommé en Corée, il est aussi l'auteur d'une roman, Le Loup, d'un conte pour adultes, Histoire du ginkgo, ainsi que de plusieurs livres pour enfants. Il enseigne le coréen dans un collège de Séoul.



Lu dans le cadre du défi 
(DAL 3 - 1)

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