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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 00:29

Kikimundo-1.jpg 

 

 

IL ÉTAIT UNE FOIS... ESCARGOLIO

 

                        DE MR KIKI

 

                                      DU KIKIMUNDO

 

 

Au départ, Mr Kiki, pour moi, était avant tout le créateur de ces deux magnifiques zani-mots (mes miens ! ) :

 

            zanimot_agfe2.jpg       zanimot lsf

 

 

      D'autres ont, bien avant, et depuis, envahi la toile, échappés

      tout droit de son Kikimundo.

 

 

 

 

 

Mais Mr Kiki est aussi l'auteur d'Escargolio, un escargot tout chaud qui fait son show sur le Kikimundo et qu'on peut désormais suivre en version BD papier.

A travers toute une série d'anecdotes du quotidien de la famille Escargolio, de parodies, de réflexions sur des thématiques variées, le tout assaisonné d'un humour désopilant, cet escargot est tout simplement irrésistible !

 

J'ai un coup de coeur particulier pour son Star Wars revisité et son clin d'oeil à Karaté Kid qu'on peut trouver sur le Kikimundo, j'étais ravie de retrouver ces épisodes dans ma BD, et encore plus ravie de découvrir tous les inédits, dont certains qui faisaient parfois intervenir des blogonautes croisés sur la blogo littéraire.

J'ai trouvé le tout franchement amusant et hautement divertissant ! Liliba en parle d'ailleurs avec enthousiasme, extraits très parlants à l'appui !

 

Mr Kiki ne manque pas d'idées ni de talent pour donner vie à l'univers d'Escargolio, j'adhère complètement à son humour malicieux et à ses dessins si expressifs, et j'espère sincèrement que cette BD est le premier tome d'une série !

 

 

Et puis j'ai eu droit à une chouette dédicace (avec un chat dedans!) (à ma demande) !

Ta-daaaa !

 

 

Kikimundo

 

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 20:29

Flywires.jpg 

 

 

FLYWIRES

 

Avec Chuck Austen au scénario et Matt Cossin au dessin, voici une intrigue futuriste que l'éditeur présente comme "un polar SF explosif, dans la lignée de Blade Runner et de Minority Report, en format comics". Oui c'est assez ça. Une histoire singulière, originale, mais familière, avec beaucoup d'actions et de rebondissements.

 

A bord d'une arche stellaire ayant quitté la Terre il y a des années pour trouver une nouvelle planète d'accueil, les hommes sont tous reliés par la connexion universelle à l'aide d'une puce dans le cou, procédé qui, dans sa pratique, évoque furieusement la technologie actuelle où l'on est tous quasi aliénés à cette connexion qui nous facilite la vie mais qui nous a enlevé de nos réflexes et de notre autonomie en terme de débrouillardise (GPS, etc).

 

Tiré de la quatrième de couv':

"Juste le top de la technologie Flywire. Internet sans fil et sans support. Une simple puce implantée derrière l'oreille, à peine visible, qui décrypte vos ondes cérébrales et les transmet au réseau. Vous êtes connecté? Alors pensez à ce que vous voulez, fixez l'image, et vous l'avez! Vos désirs sont des ordres. Sauf que dans ce monde où Flywire est roi, être un "grillé" (déconnecté) est le pire des défauts, voire un crime!"

 

C'est justement le cas de Kesley Fontine, ancien flic mis à l'index depuis que son connecteur est HS. Les nombreuses questions que l'on va se poser tout le long de cette intrigue explosive débutent quand deux malfrats déboulent par mégarde dans son appartement avec un enfant qu'ils semblent vouloir tuer. Les courses-poursuites vont l'amener à croiser le chemin de Jean, simple opératrice qui va vite se retrouver mêlée malgré elle à cette aventure détonante, et nous conduire de révélations en révélations toutes plus étranges les unes que les autres.

 

Une lecture intéressante pour les réflexions qu'elle peut susciter sur nos sociétés modernes et pour cette intrigue plutôt originale, assez bien ficelée et cohérente, qui donne l'impression de lire en BD un film d'anticipation très contemporain. L'histoire en elle-même m'a semblé un peu complexe par moment, quoique assez classique dans le genre.

Je n'ai pas adhéré tout le long mais on reste accroché car on aimerait vraiment comprendre ce qui se passe, et on s'attache un peu aux personnages principaux au fur et à mesure que l'intrigue se développe, et comme la fin m'a plutôt satisfaite, je reste sur une impression générale positive de cette histoire quelque peu improbable.

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 23:25

paul-a-quebec.gif 

 

 

PAUL À QUÉBEC

 

 

Le dernier tome (sixième) paru de la série des Paul de Michel Rabagliati sur lequel il me tardait de mettre la main, tout simplement à cause du titre. J'avais déjà beaucoup apprécié Paul dans deux autres tomes que j'avais lus, et ici, j'étais d'autant plus fébrile que la mention de "Québec" me laissait imaginer une petite échappée culturelle dépaysante, un plongeon vivifiant dans une ville que l'on visualise pleine de charmes. Or, si l'on voyage en effet à travers cette BD, ses images, ses personnages, ses anecdotes, je ne m'attendais pas au thème plus pesant et triste de ce récit qui tourne beaucoup autour de la maladie d'un proche de Paul et de son accompagnement jusqu'à sa mort.

 

Ça refroidit dit ainsi mais j'avoue que j'ai été quelque peu (limite, désagréablement) suprise moi-même de ce focus sur ce sujet, et que je pense que j'aurais aimé être prévenue avant de me plonger dedans (je dois dire que pour ce tome-ci, j'ai foncé les yeux fermés, sans vraiment me renseigner sur son contenu...).

 

Heureusement, Michel Rabagliati a l'art de ne pas dramatiser davantage un état des faits déjà dramatique, et un peu à la façon de Rides de Paco Roca, il parle d'une réalité tragique qui peut affecter bien des familles, mais en y ajoutant juste ce qu'il faut de légèreté et de dérision à travers, entre autres, les épisodes de vie des autres personnages. Les occasions de rire ne manque pas en effet dans ce récit, j'étais particulièrement pliée lors de l'épisode où Paul doit s'équiper d'un ordinateur et d'Internet (excellent!!), ou encore quand il achète une nouvelle maison avec sa femme et qu'il doit la retaper.

 

J'aime beaucoup la façon dont Michel Rabagliati raconte les histoires, entre autres celle retraçant la vie du beau-père de Paul. J'avais vraiment l'impression de remonter dans le temps et de vivre une nostalgie qui n'était pas la mienne (très particulier et apaisant comme sensation).

Et ce qui m'a plu également, c'est le côté cru de certaines scènes, le réalisme avec lequel il dépeint l'attitude et les réactions des personnages, sans chercher à les adoucir ou les rendre plus nobles, autant dans les moments difficiles que les moments plus joyeux, nous permettant ainsi de nous identifier à ces situations.

 

C'est, au final, et avec le recul, une très belle histoire, pleine de légèreté, d'humour et même de poésie, malgré sa gravité liée au thème de la maladie et de la mort.

Il faut juste prendre le temps de la digérer, ou l'aborder en étant prévenu... enfin, je pense...

 

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 23:06

girls-don-t-cry.gif

 

 

GIRLS DON'T CRY

 

 

Dans la série chick lit (décidément...), il y avait ce titre que j'avais aperçu, sans trop m'y attarder, dans le magazine Zoo, et quand je l'ai vu, mais complètement par hasard, dans une de mes bib', je me suis dit, allez, c'est un signe, prends-le! Et puis bon, la curiosité aidant...

 

... et là je découvre du tout bon, de l'original, déjà dans le graphisme un peu vintage (j'aime beaucoup d'ailleurs, très dénué d'artifices, très simple), dans le ton employé également, qui retranscrit très exactement ces échanges qu'on avait plus jeunes, entre bonnes copines étudiantes, sur les mecs, sur le poids, sur la mode, mais ce qui m'a plu ici, c'est que, bien qu'on ait affaire à trois nanas particulièrement dans l'air du temps, il y a ce côté girlie funky très tendance en moins, du coup j'ai trouvé que cette BD sortait un peu du lot.

Ce sont des nanas plus proches de notre quotidien, plus ordinaires, plus mademoiselle-tout-le-monde, à la différence des nanas bobos, top trendy, qui se ressemblent toutes d'une représentation à l'autre, d'un blog à l'autre, d'une BD à l'autre.

C'est, en fait, la même réalité, le même type de réflexions, de considérations typiquement féminines, avec nos bêtises de filles et tout, mais le côté too much en moins.

 

On sent un certain recul de l'auteure qui s'amuse de souvenirs d'une époque, et on les revit nous aussi avec le sourire aux lèvres.

 

Quelques extraits:

 

girls-don-t-cry-1.jpg

 

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girs-don-t-cry-2.jpg

 

 

Par Nine Antico, illustratrice et auteure de BD française, née en 1981 - un jeune talent à suivre, assurément!

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 15:02

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LES DRAGUE-MISÈRES

 

Voilà une petite BD aperçue en librairie et que je ne comptais pas vraiment lire jusqu'au bout, puis de feuilletage en feuilletage marqué par des gloussements de rires, je suis revenue à la première page pour n'en lire que les premières au départ, et sans m'en rendre compte, j'avais fini le livre!

 

Alors que ces dernières années, les blogs et BDs de filles racontant des histoires de filles girlie pullulent et connaissent plutôt un franc succès, surtout quand il s'agit de se confier sur les mecs et les problèmes de filles girlie (poids and co), là c'est un mec, un vrai de vrai, qui s'exprime sur les relations sentimentales et les histoires de mecs, avec autant d'autodérision que les filles quand elles s'y mettent. A prendre donc au même degré!

 

J'étais assez curieuse de voir ce qui se disait côté mec et comment ils percevaient et exprimaient les choses. J'ai trouvé ça plutôt amusant, horriblement véridique, sincère. L'auteur se met en scène avec quelques potes dragueurs losers prédateurs, présentés sous les noms sans équivoque de Macho, Parano et Deprimo, et nous illustre leurs (més)aventures sentimentales et sexuelles dans une série d'anecdotes désopilantes. J'ai bien aimé cette idée de représenter les hommes sous les traits de loups et crocodiles, les dessins sont minimalistes mais collent bien avec l'esprit de la BD.

 

Une BD à la fois bon enfant et parfois cru mais sans être vulgaire.

Sous une apparence machiste et de durs à cuir, de prédateurs sans foi ni loi, les célibataires endurcis (ou malgré eux) pourraient être bien plus tendres et vulnérables qu'on ne le pense.

 

Des extraits:

 

drague-miseres-1.gif

 

drague-miseres-2.gif

 

 

L'auteur

Thomas Mathieu, "post-étudiant de Saint-Luc (Bruxelles et Liège), actuel blogueur, dessinateur et autres, un peu comme tout le monde".

Cf plus sur son site: http://www.thomasmathieu.net/

A visiter absolument!

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 23:47

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UN CRAYON DANS LE COEUR

 

 

Petit coup de coeur pour cette BD, simple et charmante, remplie d'humour, d'autodérision, sur la vie d'une jeune dessinatrice de BD, son chat et sa fille.

 

Que du simple mais quelle fraîcheur! J'ai préféré même à Pénélope Bagieu & co, déjà pour les moments de vie partagés, moins girlie fashion and co, trendy, tendance, bobo, mais ce n'est pas planplan pépère pour autant. Ça reste djeuns et plein de peps dans l'esprit, c'est juste peut-être plus "mature" car l'auteure est mère d'une petite fille, donc ses considérations sont un peu autres, sa vie différente, et malgré tout, elle reste une jeune femme de notre temps avec tout ce que ça implique (obsession du poids, ses amours, ses amis, etc). Et puis c'est franchement trognon les histoires avec le chat (je pense que c'est peut-être ce qui m'a vraiment conquise ), ses interventions sont vraiment désopilantes!

 

Je me suis beaucoup attachée à l'auteure et ses histoires, à Choupynette la chatte, trop marrante (il y a eu un moment très triste où j'ai été toute bouleversée...) et la petite Cerise. C'est la vie de tous les jours et ses anecdotes, les rapports aux autres, les problèmes personnels, un quotidien familier mais en même temps personnel, qui rend l'auteure très sympathique sous ses abords excentriques. On passe par divers stades d'émotions, tantôt grave, sérieux, hilarant, triste...

 

C'est une BD que j'ai lue un peu dans le désordre, une page par ci, une page par là, au pif, en relisant même quelques épisodes sans que ça me dérange, et quel plaisir à chaque fois de tomber sur un que je n'avais pas lu!

 

Une BD vraiment très agréable, divertissante, pimpante, dynamisante.

Dans la série des louanges, j'adore aussi les dessins, leurs rondeurs et leur simplicité. 

 

Des extraits:

 

  extrait-1-laurel.jpg

 

 

extrait-2-laurel.jpg

 

 

L'auteur

Laurel - un petit tour sur son blog donnera une idée du personnage: http://bloglaurel.com/coeur/

Un blog très sympathique par ailleurs!

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 23:59

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MISS PAS TOUCHE

 

                   Tome 3 - LE PRINCE CHARMANT

                   Tome 4 - JUSQU'À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE

 

 

Ayant été séduite par les deux premiers tomes de cette série, je n'ai pas résisté longtemps à l'appel du tome suivant qui s'ouvre sur une nouvelle intrigue dans laquelle j'ai plongé avec beaucoup de plaisir!

 

Le titre du tome 3 en dit long, hé oui, Blanche rencontre le "prince charmant", et même si au départ je soupirais un peu d'agacement face au manque de crédibilité de cette nouvelle donne, j'ai fini par apprécier ce conte de fées à la Pretty Woman que les auteurs (Hubert et Kerascoët) traitent encore une fois avec brio.

 

Mais qu'on ne se fie pas aux apparences, tout est loin d'être rose en réalité pour Blanche, la mère du prince et ses amis ne la voient pas d'un très bon oeil (forcément), les filles du Pompadour la jalousent aussi (forcément), plus, le pompon, la réapparition de la mère de Blanche! Un sacré personnage!

Les dialogues ici sont envolés, l'atmosphère vraiment bien rendu encore une fois, j'ai beaucoup aimé la reproduction du Paris de la Belle Epoque, la Samaritaine, le Chartier...

 

Vivement la suite, m'étais-je exclamée à la fin du tome 3, les auteurs nous laissent en plein suspense insoutenable mais le titre du tome 4 laissait présager le meilleur... ouf!...

 

... sauf qu'en réalité, le tome 4 nous met face à un retournement de situation complètement inattendu, qui souligne encore une fois de manière très intéressante les moeurs et les croyances si déconcertantes de l'époque, notamment en matière médicale.

 

J'espère sincèrement une suite, j'ai du mal à imaginer cette série se terminant ainsi!

En fait les auteurs nous exposent  à chaque fois des thèmes durs et graves, dramatiques mine de rien, sous le voile de la légèreté et de la frivolité.

Les dénouements sont sans concession à chaque fois, il n'y a pas de vrai happy end, ça finit toujours sur une note un peu amère, je trouve ça intéressant ce refus de terminer sur du rêve, de l'optimisme.

 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 01:15

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MISS PAS TOUCHE

 

                   Tome 1 - LA VIERGE DU BORDEL

                   Tome 2 - DU SANG SUR LES MAINS

 

 

Une BD qui m'a séduite progressivement, qui a nécessité un petit temps d'adaptation de ma part au départ, les dessins ne me parlaient pas trop et l'histoire ne m'avait pas transportée sur les premières pages, et c'est petit à petit que j'ai commencé à trouver énormément de charme à cette BD, autant à travers l'histoire, les personnages, que les dessins (pour dire, là j'ai terminé le tome 4 (billet très prochainement) et j'espère désespérement une suite...).

 

L'histoire se déroule à Paris dans les années 30. Un serial killer surnommé "le boucher des guinguettes" défraye la chronique. Suite au meurtre de sa soeur, Blanche atterrit dans un bordel chic, le Pompadour, où elle compte mener sa petite enquête pour retrouver l'assassin. Très vite, elle y gagne la réputation de Miss Pas Touche, fouetteuse du Pompadour, attraction principale de ce lieu fréquenté par tous les grands noms de la société.

 

Je n'aurais jamais cru qu'une BD arriverait à me faire trembler d'horreur et me surprendre par son dénouement alors que l'histoire me semblait au premier abord "gentillette", innocente.

L'intrigue est très bien développée, imprévisible, surprenante, et les auteurs (Hubert et Kerascoët) ont su l'adapter de façon très vivante à la forme BD.

La restitution de l'atmosphère des lieux, de l'époque, est une véritable réussite, j'ai vraiment aimé cet aspect-là de la BD!

 

Ces deux tomes constituent le début et la fin d'une même intrigue, mais la série continue avec Le prince charmant, tome 3.

 

 

Repéré chez Yaneck Chareyre, également commenté par Cecile.

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 20:42

DMZ-1.gif

 

 

DMZ - TOMES 1 À 6

 

              Tome 1 : On the Ground ( Sur le terrain )

              Tome 2 : Body of a Journalist ( Le corps d'un journaliste )

              Tome 3 : Public Works ( Travaux publics )

              Tome 4 : Friendly Fire ( Tirs amis )

              Tome 5 : The Hidden War ( La guerre cachée )

              Tome 6 : Blood in the Game ( Un jeu sanglant )

 

 

Pas très emballée par la perspective de lire cette série au début malgré son succès, je sentais les hormones mâles à plein nez, avec des histoires de guerres, miroir de ce qui se passe déjà dans notre réalité et dont on bouffe tous les jours, cette violence déraisonnée... La réalité étant déjà bien pesante, je n'avais certainement pas envie de m'en rajouter une couche en BD.

 

Assaillie tout de même de doutes à l'idée de passer à côté de quelque chose, vu qu'apparemment c'est quand même GÉ-NIAL, je survole les résumés (l'extrait ci-dessous est tiré du tome 4):

"Dans un futur proche, le pire cauchemar de l'Amérique se concrétise [jusque là, je suis]. Tandis que l'armée et la garde nationale s'enlisent dans une aventure militaire dans les pays d'outre-mer [déjà là, je commence à me perdre, blocage sur les mots "armée", "militaire"], le gouvernement ne voit pas la véritable menace que représentent les milices anti-establishment dispersées dans les 50 états.[késako? de quoi? nan quand ça veut pas rentrer, ça veut pas...] Tel un géant endormi, l'Amérique moyenne se soulève et, dans la violence, se fraie un chemin jusqu'à la mer, avant de s'arrêter à l'ultime limite, Manhattan, ou, comme le monde l'appelle à présent, la DMZ."

 

 

Souhaitant comprendre le succès de cette série, je me lance courageusement mais avec un a priori fort négatif malgré toutes les critiques positives que j'ai pu en lire, sans savoir précisément de quoi ça parle puisque je ne comprends rien au résumé, j'ai juste retenu GUERRE, ETATS-UNIS, MILITAIRE, DMZ.

 

 

J'attaque le tome 1 (que j'ai lu avec la lenteur d'une tortue)... pas convaincue d'avoir en main un scénario GÉ-NIAL, mais le cap est passé, et une fois qu'on a commencé, comme la plupart des bonnes séries avec un scénario solide, qui tient la route et laisse des questions en suspens, on a envie de connaître la suite (effet Prison Break). Il faut avouer que c'est bien fichu, le scénario est vraiment très bon, qu'on aime ou pas, et bien que je ne sois vraiment pas fan des dessins, je trouve que ça colle bien avec cette guerre, cette violence, ce chaos.

 

Et puis, petit à petit, au fur et à mesure de ma lecture des tomes, je commence à être touchée par cette histoire, imaginaire certes, mais si inspirée, si réaliste, une série qui n'a pas peur des mots, qui ne pratique pas la langue de bois, qui dit ce qu'elle pense, même si elle ne nous apprend rien véritablement sur tout ce qu'on peut imaginer derrière les coulisses de la guerre, et qu'elle s'attache un peu à rendre une version trop idéaliste et caricaturale d'une guerre où les gens seraient soit tout noir, soit tout blanc (et pas de surprise sur ceux qui tiennent chacun de ces rôles), où la population se mobiliserait pour garder son droit à la neutralité et à la liberté, et où la justice et le bon sens auraient la victoire sur la bêtise humaine dans le contexte des guerres.

 

On se familiarise avec cet univers, dont la présentation a parfois des allures de reportage, on s'attache aux personnages, malgré les invraisemblances (ce jeune photographe stagiaire trop plein de bons sentiments, qui s'exclame à chaque injustice et qui ne laissera pas ça passer comme ça, c'est un peu trop beau pour être crédible, mais bon, il faut bien du rêve dans une noire réalité), on finit par découvrir qui sont vraiment ces civils pris entre deux camps, leur culture, la façon dont ils se sont adaptés aux événements, et cet aspect de l'histoire est particulièrement. bien imaginé et  développé. Le récit est plein de rebondissements, il se passe toujours quelque chose dans la DMZ, on part de découvertes en découvertes, pas vraiment le temps de s'ennuyer.

 

Tome 5, cela dit, mon intérêt commence à se relâcher (j'ai vraiment enchaîné la lecture des tomes, c'est peut-être pour ça), l'idée d'un focus sur chaque personnage à travers une petite histoire personnelle était pourtant lumineuse mais je n'y ai pas trop trouvé d'intérêt. 

 

Tome 6, là je sens que mon intérêt s'essouffle sérieusement, pourtant l'histoire prend un nouveau départ avec de nouveaux enjeux plutôt bien vus de la part des auteurs, mais j'ai envie d'autres choses, je suis fatiguée de ces dessins criards et vraiment pas esthétiques, de cette guerre sans fin, et comme c'est de la fiction finalement, je peux m'en échapper comme je veux, ce que je n'hésite pas à faire.

 

 

La suite pour pas tout de suite mais bon, vu que j'ai commencé la série, je continuerai à la lire mais à un rythme plus calme!

 

 

Les auteurs

Le scénariste Brian Wood (Demi, Channel Zero, Global Frequency) et le dessinateur Riccardo Burchielli (John Doe) s'unissent pour raconter une histoire d'espoir et de désespoir vécue par ceux qui sont piégés dans le plus improbable des champs de bataille : les rues de New York.

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 00:49

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EMPOWERED - TOME 2

 

Pour le résumé du contexte et mon appréciation de cette série, se référer au tome 1, sinon, pour situer son concept, ceci peut aider aussi:

 

Extrait du tome 2:

 

Empowered-2-resume.jpg

 

 

 

Juste un peu déçue que ce tome soit moins épais que le précédent et toujours aussi bon public et friande de ce second degré et de l'autodérision de l'auteur, Adam Warren!

 

Je l'ai trouvé, cela dit, un peu moins spontané et déchaîné dans l'humour que dans le tome 1, un poil en dessous dans l'imagination de ses scénarios, plus longs d'ailleurs ici (et pas forcément pour le mieux car on se perd parfois, à mon sens du moins, dans des détails superflus qui desservent le côté délire), mais c'est peut-être dû au fait d'avoir enchaîné ces deux tomes et d'être du coup un peu lassée sur la fin, comme c'est souvent le risque quand on abuse de bonnes choses. Par ailleurs, comme les bases ont été posées dans le tome 1, il n'y a plus le même effet de surprise et de découverte aussi. Ah, et puis c'est peut-être un peu plus cru, plus voyeur, plus clairement dédié (même si le clin d'oeil reste humoristique) aux lecteurs mâles tripant bondage, popotin et gros seins, ce qui m'a paru too much à la longue.

 

Cela dit, je guette la parution du tome 3 avec avidité!

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