(MORT EN TERRE ETRANGERE)
L'intrigue en quelques mots:
Un jeune homme est retrouvé mort dans un canal vénitien. Pas grand chose pour l'identifier à part quelques pièces de monnaie qui vont amener le commissaire Guido Brunetti à faire le rapprochement avec la base militaire américaine de Vicence.
Un enquête du Commissaire Brunetti, ou comment être un commissaire consciencieux et honnête dans un monde corrompu?
Très bien le décor implanté à Venise, ça donne du charme, ça crée une certaine ambiance qui le différencie un peu des autres polars, c’est intéressant sur le plan culturel, et instructif aussi. Le style est agréable, c’est bien écrit, avec une pointe d’humour et de légereté. Bien aussi le fait de s’attarder sur le côté humain, la vie privée du commissaire, ça le rend plus accessible et même sympathique, ainsi que le genre du coup.
Il y a une certaine lenteur dans le rythme, on suit l’histoire au jour le jour, quand le commissaire n’a rien à faire, hé bien on ne fait rien avec lui, il n’y a pas d’"hyper action", alors ça a un côté agréable, c’est plutôt réaliste, mais on est beaucoup en attente aussi. Arrivé au dernier chapitre, on a tellement peu avancé dans l’enquête qu’on se demande comment ça va finir exactement.
Bizarrement, je trouve que le suspens est très léger, on n’a pas vraiment le cœur qui palpite, c‘est plutôt tranquille, les déductions du commissaire ne sont pas trop surprenantes, certains événements sont même prévisibles. Le vrai suspens pour moi, c’était "quelle va être la décision de Brunetti, vu que les choses risquent de se retourner contre lui suivant ses choix?". Les motifs possibles du meurtre sont en effet tellement effarant, corruption, mafia, etc, on se dit, c’est grave tout ça. Il y a bien une justice quand même. Et justement sans dévoiler la fin, elle est heureusement réaliste et donc correcte, bien trouvé Donna !
C’est intéressant de faire parler les Italiens par la plume d’une Américaine, je me demande vraiment l’impact qu’elle a là-bas, et également son impact auprès des Américains qui en prennent eux aussi pour leur grade quand même.
Bref pour conclure, question polar, celui-là côtoie bien un monde qui m’enchante peu dans le polar type policier pur et dur (l'univers même des commissariats, drogue, corruption, etc me parle peu) mais se laisse aborder plutôt agréablement.
(commenté le 15/02/2004)
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, je dirais juste: étonnament pas désagréable, voire même intéressant et étrange.
