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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 14:10

 

 

QUEBEC : UN DETROIT DANS LE FLEUVE

 

 

Présentation de l'éditeur:

"Quatre duos d'auteurs franco-québécois s'unissent pour créer quatre histoires inspirées de la ville de Québec.
Un cadeau unique pour le 400e anniversaire de celle qui fut le berceau de la civilisation française en Amérique.

3 juillet 1608, Samuel de Champlain fonde au Canada la ville de Québec, sur les rives du Saint-Laurent. Eté 2008, on célébrera, au même endroit, le 400e anniversaire de cette cité qui s'exprime encore en français.
C'est dans le cadre de ces célébrations, auxquelles la France prendra largement part, que s'inscrit la parution de cet album collectif. Il rassemble quatre "équipages" franco-québécois (dessinateurs et scénaristes sont tantôt l'un, tantôt l'autre), en quatre histoires distinctes qui ont toutes la cité de Québec pour cadre, depuis l'époque héroïque de la fondation, au début du XVIIe siècle, jusqu'à la période contemporaine.
La connivence entre francophones des deux bords de l'Atlantique au meilleur de sa forme !

Cet album collectif réunit huit auteurs de bande dessinée. Quatre ont travaillé en tant que scénaristes (Jean-Louis Tripp, Emile Bravo, Philippe Girard, Pascal Girard), les quatre autres (Jimmy Beaulieu, Jean-Sébastien Duberger, Emmanuel Moynot, Etienne Davodeau) intervenant en tant que dessinateurs."

 

 

 

Décidément, j'aime ces initiatives de BDs collectives autour d'un pays, une ville, un continent... Après le Japon, la Corée, l'Afrique, direction Québec!

 

Ici, huits auteurs français et québécois unissent leur talent à l'occasion du 400è anniversaire de Québec.

Ce collectif s'ouvre sur l'histoire de la fondation de Québec - l'occasion pour moi de m'instruire un brin, même si je dois dire que le scénario est assez simpliste (c'est aussi bien comme ça) - pour se terminer sur un nouvel an 2008 bien arrosé. Que de chemin en 400 ans, et même si cette BD n'en évoque pas tous les tournants, les auteurs signent là un témoignage tendre et coloré de ce que leur inspire Québec.

 

Un peu court et léger à mon goût, c'est un petit peu le risque de ces BDs collectives, il n'y a pas de place pour l'élaboration de grandes intrigues complexes, tout juste peuvent s'y glisser des clichés (au sens photographique du terme), des instants choisis qui ne correspondent pas forcément à ceux qu'on attendait et qui passent outre d'autres aspects qu'on espérait - notamment un plongeon plus profond dans la ville par exemple, un reflet plus tangible de Québec et de ses habitants - quatre historiettes, c'est décidément trop peu pour saisir l'esprit de cette ville, mais bon, l'initiative est fort louable.

Pour bien les apprécier, il faut juste les prendre pour ce qu'ils sont: de simples témoignages artistiques personnels qui n'appellent pas le jugement.

 

Pas particulièrement transportée par cette BD collective en particulier mais toujours aussi fan de ce genre de projets!

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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 22:39




BD AFRICA : LES AFRICAINS DESSINENT L'AFRIQUE


Mot de l'éditeur:
"Des dessinateurs africains nous y parlent de chez eux, de la vie, de la mort, de la guerre et des filles.
A coups de crayon, finalement, on parle tous le même langage." Ptiluc


Magie noire, sorciers, grigris, sexe, violence, pauvreté... une image un peu arrêtée de l'Afrique, illustrée ici par les Africains eux-mêmes à travers ce recueil de courts récits foisonnants de couleurs et de vivacité. Je m'attendais à plus d'originalité dans les thèmes, mais finalement celle-ci se trouve dans la légèreté de ton avec laquelle sont narrées ces courtes histoires dont les chutes sont assez déroutantes et non dénuées d'humour - un humour bon enfant.

Dommage que les dessinateurs ne soient pas présentés ici en quelques lignes, comme si les auteurs importaient peu, comme s'il était peu probable qu'ils accèdent à la notoriété un jour.
Du coup, le lieu de l'action n'est pas toujours très clair, c'est en Afrique point, comme s'il s'agissait d'un pays et non d'un continent, et qu'il n'y avait pas de différences, aussi subtiles soient-elles dans l'esprit occidental, d'un état à l'autre. Et quand le lieu du récit est clairement situé, sont représentés principalement, en fin de compte, le Congo et Madagascar, qui couvrent la majorité des récits, avec une petite place au travers d'un court récit pour le Zimbabwe.

BD Africa représentatif de l'Afrique? C'est comme faire un album collectif BD Europa en n'y représentant que le Portugal et l'Angleterre à mon sens... En plus, Madagascar, même si rattachée à l'Afrique géo-politiquement parlant, est culturellement différente, déjà de par son statut d'île et par ses origines ethniques diverses. 
Bon, on me dira que représenter tous les pays d'Afrique aurait été chose ardue, ce que je conçois, et qu'intituler cet album collectif, "BD Congolo-malgache avec un récit du Zimbabwe", ça l'aurait pas fait, je suis d'accord, mais bon, quand même, je trouve qu'il y a un côté réducteur (et trompeur) dans le titre...

Enfin... l'inititative est louable et part d'un bon sentiment mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être déçue par ces petits détails...

Tiens, ça me fait penser que je n'ai toujours pas lu le tome 3 d' Aya de Yopougon! Là pour le coup, il n'y aura pas de déception possible!!

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 20:29



LES BELLES ETRANGERES - 20 ECRIVAINS INDIENS
 
 
Présentation de l'éditeur
"Vingt écrivains s'exprimant dans neuf langues de l'Inde pour témoigner de la richesse, de la diversité et de la créativité des littératures indiennes d'aujourd'hui. Certains ont déjà conquis la notoriété, d'autres - peut-être parce qu'ils écrivent dans leur langue d'origine - demeurent encore inconnus des lecteurs français, mais chacun parle d'une voix singulière dans une impressionnante renaissance intellectuelle, que ce soit en Inde ou dans le monde. Cette anthologie accompagne la venue en France de ces écrivains indiens, à l'initiative du Centre national du livre, organisateur de ces Belles Étrangères. Elle nous offre la chance d'aller à leur rencontre et de découvrir pour notre plus grand étonnement une véritable floraison littéraire.

Chacun des auteurs, parmi lesquels on compte sept femmes, est introduit par une brève notice biobibliographique accompagnée d'une photo."
 
 
Si encore une fois, j'ai plus survolé que lu minutieusement chaque nouvelle, il n'empêche que j'ai trouvé ce recueil très instructif grâce entre autres à l'introduction (que j'ai bien décortiqué par contre) qui développe l'évolution et le statut de la littérature indienne aujourd'hui, ou plutôt des littératures d'"un pays aussi vaste et complexe que l'Inde".
"Si ce pays est un cauchemar pour le service national de recensement - plus de deux ans sont nécessaires pour disposer de tous les résultats -, c'est une véritable joie pour un écrivain, car il est source presque intarissable pour l'imaginaire, avec une richesse d'ethnies, de religions, de langues et de cultures."
"Jusqu'à nos jours, le renforcement des littératures indiennes correspond à un processus de démocratisation et de déségrégation des connaissances dans la société indienne. La ségrégation basée sur l'appartenance aux castes et le préjugé misognye ont éloigné la langue des dirigeants de celle du peuple[...] Au cours des siècles, les langues régionales ont également été perçues comme des outils de changement social et de démocratisation des connaissances. La montée en puissance depuis une vingtaine d'années des voix littéraires des femmes et des dalit, les couches marginalisées de la société indienne, s'inscrit dans le même processus. Auparavant, l'édition en Inde était une profession du "gentleman". [...] Aujourd'hui, aucune maison d'édition sérieuse ne peut se passer de la littérature des femmes."
Par ailleurs, le panel des auteurs présentés est particulièrement intéressant par sa diversité, et c'est plus à leur biographie qu'à leurs écrits que je me suis attachée cette fois-ci.

A ce sujet, un des auteurs de ce recueil, Khrishna Baldev Viad, écrit d'ailleurs :
"Bref, de quoi vous donner le tourni devant ce choix d'auteurs indiens qui ont l'air tous aussi intéressant les uns que les autres!"


(commenté le 02/04/2006)
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 20:24




THERE'S NO TOILET PAPER... ON THE ROAD LESS TRAVELED
 
           THE BEST OF TRAVEL HUMOR AND MISADVENTURE
 
 
Book Description
"The perfect trip, where nothing goes wrong, is surely not the memorable trip, which is where everything goes wrong and one lives to tell the tale — and laugh about it. This collection captures the wackiest and most bizarre experiences of well-known writers whose travels have taken a detour. Stories include Nigel Barley escorting a monkey to the movies in Cameroon, Dave Barry vainly trying to learn more Japanese than how to order a beer, Alan Zweible high-tailing it to a nudist camp, Donna Marazzo bravely attempting to use a high-tech Italian toilet, and Richard Sterling feasting on deep-fried potato bugs in Burma. There are even practical tips here too; readers can surely learn from Mary Roach, who discovers that utilizing an Antarctic ice-sheet outhouse at the very moment a seal chooses to use its opening as a blowhole may not be the best way to start the day."
 
 
Une collection d'anecdotes de voyageurs du monde lue dans l'avion du retour du Vietnam cet été. Après une telle destination riche en rencontres et aventures diverses, je n'ai pu que m'identifier pleinement à la plupart des impressions décrites dans ce recueil d'histoires plus drôles les unes que les autres tant dans les événements inattendus que les galères les plus improbables et les moments magiques.


(commenté le 03/09/2006)
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 18:53




AU REZ-DE-CHAUSSEE DU PARADIS
       RECITS VIETNAMIENS 1991-2003
       réunis, traduits et présentés par Doan Cam Thi
 
 
Présentation de l'éditeur
"Comment être jeune aujourd'hui au Vietnam ? Dans ce pays où 70 % de la population a moins de trente ans, à quoi aspire une jeunesse qui n'a pas connu les souffrances de la guerre ni les désillusions idéologiques ? Pour le savoir, il faut lire ces quatorze récits d'écrivains, parmi les plus doués de la nouvelle génération. " Cent manières d'écrire pour donner au lecteur mille manières de lire. " Qu'ils sondent le présent à l'aune de l'histoire ; évoquent les mœurs de la campagne ou les bars de nuit de la capitale, jouent de la frontière entre réel et imaginaire ; explorent les forces obscures, primordiales enfouies dans le cœur de l'homme ou décrivent avec drôlerie les tracas quotidiens d'une jeune citadine... leurs voix multiformes sont animées par une égale audace, impertinence, soif de création. A la recherche de nouvelles techniques capables de traduire les nouveaux rapports au monde, sa complexité, la rapidité croissante avec laquelle il se transforme, ils incarnent la vitalité d'un pays en quête de modernité et de liberté.


Il y en a quatorze qui évoquent tant la ville que la campagne."
 
 
Une aubaine, ce recueil de récits vietnamiens qui donne un beau panorama de ce qu'est la littérature vietnamienne contemporaine. La préface de la traductrice, Doan Cam Thi,  tombe à pic, car elle y développe relativement clairement l'évolution et le statut de la littérature vietnamienne. Quand on n'y connait rien comme moi, c'est une aide précieuse.
Quelques extraits :
 
"La littérature de Dôi Moi (ou Renoveau) - politique engagée par le Parti communiste en décembre 1986 sous l'influence de la perestroïka soviétique - , a près de vingt ans. Quel bilan en proposer? [...] Ainsi la littérature se donne-t-elle pour mission de "réveiller les consciences personnelles" face à l'injustice sociale croissante, en abordant des thèmes tabous comme la corruption ou les abus de pouvoir des cadres. Bien avant les historiens, les hommes politiques et les sociologues, les écrivains remettent en cause la conception officielle de la guerre contre les Américains, cette "grandiose lutte nationale", qualifiée de "noble" et de "juste". Et ce renversement de perspectives a produit des oeuvres marquantes. [...] Néanmoins, après avoir brillamment discrédité le réalisme socialiste, cadre officiel de l'art vietnamien depuis 1954, les maîtres littéraires du Dôi Moi donnent des signes d'essoufflement. Aujourd'hui, si ces auteurs continuent à écrire, leurs derniers textes trahissent l'absence de renouvellement.
 
[...] Depuis près d'une décennie, une nouvelle génération d'auteurs émerge, qui bénéficie directement des acquis de la littérature du Dôi Moi. Jeunes, parfois très jeunes : Vi Thuy Linh est née en 1980, Bui Chat en 1979, Ly Doi en 1978, Nguyên Ngoc Tu en 1976. [..] Bien que la liberté d'expression reste circonscrite - il n'existe pas encore de mouvement littéraire proprement dit ni d'association d'écrivains non étatique -, ils sont animés d'une volonté de recherche, d'une soif de création. A la différence de leurs aînés, ils sont tous titulaires d'une formation universitaire et se frottent aux littératures étrangères.
 
[...] Si la génération du Dôi Moi s'est assignée une "responsabilité", une "mission", en plaçant la critique sociale au coeur de son oeuvres, les jeunes écrivains sont à l'heure actuelle loin des souffrances liées à la guerre et à la désillusion idéologique. [...] Pour eux, un contenu nouveau est indissociable d'une forme inédite. Leru ambition est élevée : plus qu'une arme idéologique ou un simple véhicule de la pensée, la littérature doit être une création. [...] La tentative d'abolir la frontière entre vie et littérature traduit la soif de ces jeunes écrivains de composer avec les mots du quotidien, un vocabulaire souvent brut - un rasoir, l'Internet, se brosser les dents, faire l'amour -, et non plus la lune, les fleurs, l'épée ou l'alcool, autant de métaphores de référence de la prose traditionnelle.
 
[...] La naissance de cette littérature plus ambitieuse, en quête de modernité, désireuse de rejoindre les nouvelles tendances mondiales, est liée à l'évolution du pays. Trois décennies après la fin de la guerre, le Vietnam est en voie de normalisation. Plus que jamais, il éprouve le besoin de s'ouvrir sur l'extérieur.
 
[...) La littérature vietnamienne contemporaine signe l'âge d'or du texte court - la nouvelle, le conte, le récit -, seule forme à pouvoir restituer avec rapidité les bouleversements qui caractérisent le Vietnam d'aujourd'hui et satisfaire le lecteur fébrile du XXIe siècle."
 
Bref, cette lecture fut une belle incursion dans une culture, une civilisation qui me fascine et qui m'est encore malheureusement très étrangère.
Bien sûr, s'agissant de récits et nouvelles, j'en ai survolés pas mal comme d'habitude, mais ce voyage à travers les mots et les histoires fut particulièrement intéressant et instructif, pas dépaysant à en perdre ses repères mais étrange par moment (mais c'est plus l'effet nouvelle qui me déstabilise toujours).
En tout cas je me suis notée des noms d'auteurs que j'aimerais découvrir plus en détails.


(commenté le 02/04/2006)
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