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4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 21:52



LA VOIX DES FLEURS


Une heureuse découverte pour moi que cette auteure japonaise, Natsuki Sumeragi, passionnée par l'Asie et en particulier par la Chine, qui adapte ici en manga une sélection de contes chinois (et un conte japonais) qui ont bercé son enfance.

J'aime beaucoup sa note en préface, assez révélateur du genre de personnage qu'elle est et qui me la rend tout de suite particulièrement sympathique:
"Je suis intéressée par tant de choses à la fois et si désorganisée dans mes recherches que dans ce manga vous trouverez peut-être des erreurs et des déformations de ma part.
Confucius disait : "Si vous aimez les connaissances mais pas les études, les connaissances seront fausses."
Ce livre est un recueil de mes ouvrages de jeunesse, il est plein d'imperfections. Veuillez le lire avec un peu d'indulgence."

Personnellement, je n'ai pas vu les imperfections dont elle parlait, ne connaissant pas ces contes au départ, et j'ai été plutôt littéralement enchantée par ce recueil de nouvelles qui m'ont renvoyées moi aussi dans l'univers de ma jeunesse.
Autant je ne suis pas très fleur bleue, ni poésie, et les histoires romantiques me gavent assez vite, autant dans ce genre de contes qui me touchent toujours par leur magie, leur féérie, leur  qualité intemporelle, j'adore cet aspect romanesque quasi abhorré ailleurs et j'en redemande (et je n'essaie pas de chercher l'erreur...).

"Ce recueil de nouvelles nous fait pénétrer de manière très poétique, dans un univers chinois mystérieux." (présentation de l'éditeur) C'est exactement ça, et je regrette d'en être déjà sortie!


Ouvrage également commenté par Chen Jie, chez qui j'ai eu la chance de découvrir cette oeuvre!
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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 23:47



NOUILLES TCHAJANG
             d'après l'oeuvre originale de Do-Hyun Ahn, adaptée par Kyu-Sok Choi et Ki-Hyun Byun


Présentation de l'éditeur
"A dix-sept ans, je voulais devenir quelqu'un de responsable. Mais responsable de quoi ? J'ai cherché. Je n'ai jamais trouvé. "Le bout de mes doigts était imprégné d'une légère odeur d'oignons.
Les oignons ne dissimulent rien au fond de leur cœur ; Ils se donnent entièrement, sans arrière-pensée. Une fois qu'ils ont rejoint les nouilles à la sauce tchajang, ils s'y intègrent complètement et
oublient jusqu'à leur identité. De même, leur odeur au bout de mes doigts ne tarderait pas à disparaître... J'en étais convaincu. Je suis resté perché sur le micocoulier deux heures durant. Le visage de la fille m'a soudain traversé l'esprit, aussitôt évanoui. Je l'ai oubliée aussi vite que
l'odeur des oignons, Aussi vite que l'odeur des oignons avait disparu de mes doigts..." Extrait du roman original



Biographie des auteurs
Ahn Do-hyun. Né en 1961 à Yecheon dans la province de Kyeongbuk, il fait ses études dans le département de littérature coréenne de l'Université de Wonkwang. En 1984, il débute sa carrière littéraire lorsque l'un de ses poèmes est récompensé par le prix Sinchun Munye, dans la catégorie poésie, organisé par le quotidien Dong-A Ilbo. Il écrit plusieurs recueils de poèmes (Jeon Bong jun monte à Séoul, Feux de bivouac, Je vais vers vous, Seul et triste, Le Renard, Le Bureau de poste au bord de la mer), des contes pour adultes (Le Saumon, Une Liaison, L'Album de photos) et des essais (Assumer sa solitude). Il est couronné par le prix des jeunes poètes en 1996 et le prix Sowol en 1998.

Choi Kyu-sok. Né en 1977, il termine ses études dans le département de bande dessinée de l'Université de Sangmyeong en 2003. Il a commencé à se faire remarquer dès 1998 en recevant le premier prix du concours des jeunes dessinateurs - dans la catégorie manhwas pour adultes - organisé par les éditions Séoul Munhwasa. En 2002, il obtient un grand prix dans la catégorie caricature, décerné lors du festival international de la bande dessinée organisé par Dong-A LG. En 2003, il reçoit le prix du Président de la République récompensant les talents les plus prometteurs du vingt et unième siècle. Il publie, entre autres manhwas, Le Dragon Duli. Il est membre du groupe "Métamorphose en trois étapes" formé d'un trio de dessinateurs de manhwas. Tout en poursuivant ses activités créatrices, il enseigne dans un lycée professionnel spécialisé dans le dessin animé.

Byun Ki-hyun. Né en 1978, il termine, comme Choi Kyu-sok, ses études dans le département de bande dessinée de l'Université de Sangmyeong en 2003. La même année, il participe au Festival International d'Angoulême, en tant qu'élève dessinateur de manhwas, et reçoit le prix des jeunes espoirs du concours de la bande dessinée coréano-japonaise. Il publie un court manhwa : Electricité statique. Il est membre du groupe "Métamorphose en trois étapes" et se consacre à la création.





Voilà un de ces livres non prévus au "programme", ouvert par curiosité lors d'un de mes nombreux passages en bibliothèque, qui se laisse lire mine de rien et tellement vite qu'on ne comptait pas vraiment le lire qu'il est déjà lu, et pourtant l'histoire ne m'a pas marquée assez pour que j'ai vraiment envie d'en parler (ces récits initiatiques d'ado aux portes de l'âge adulte me parle peu, très peu...).
Je le note toutefois dans mes notes de lecture pour sa qualité graphique, ce qui m'avait tapée dans l'oeil d'ailleurs dès le départ, et pour mémoriser le nom de cet auteur coréen, Ahn Do-Huyn, qui, a priori, est déjà reconnu pour ses talents d'écrivain. A creuser donc...

Mot de l'auteur au début de ce manhwa:
"Mon oeuvre connaît une nouvelle vie sous la forme d'une bande dessinée. A mon avis, "Nouilles Tchajang" est un manhwa à savourer lentement car la fraîcheur de ses dessins, pareils à des aquarelles, a la qualité rare de stimuler l'imagination poétique. Je remercie Choi Kuy-Sok et Byun Ki-Hyun pour avoir réalisé un graphisme selon mes goûts et je suis profondément reconnaissant à Haengbokhan Manhwa Gake, mon éditeur coréen."
Ahn Do-Hyun, 2003


C'est vrai que les dessins sont un enchantement pour les yeux, les tons pastels des aquarelles sont très agréables dans ce manhwa.
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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 19:06



L'HOMME SANS TALENT


Très bon ce manga de Tsuge Yoshiharu et traduit par Frédéric Boilet, qui retrace la vie d'un homme quelque peu excentrique par son inaptitude à se fondre dans le moule social.
Sans talent particulier à par celui de mangaka qu'il n'entretient pas faute de commandes lui convenant, il rêve ou s'essaie à divers "métiers" saugrenus ne réclamant pas de formation particulière, et traîne d'échec en échec, sans pour autant se remettre en question. Il contraint ainsi sa femme et son fils à une vie de misère mais toujours avec cet espoir insensé et cette conviction de bien faire de l'homme qui vit en dehors de la réalité. Le voilà donc tour à tour vendeur d'appareils photo d'occasion qu'il retape lui-même, brocanteur de fausses antiquités, et le pompon, marchand de cailloux ('pierres-paysages" en fait - très instructive cette partie!), au grand dam de sa femme qui a la lucidité qui fait défaut à cet homme. On s'attache pourtant à ce personnage résigné, un peu mou et sans jugeotte que le ridicule ne tue pas.

J'ai beaucoup aimé la façon dont étaient narrés les événements, présentés comme un aveu de cet homme qui réalise et confesse son inaptitude à la réussite en retraçant sa vie dans son ensemble avec une sincérité touchante et sans se victimiser vraiment, et je me suis régalée avec les personnages qui gravitaient autour de lui, sa femme (excellente!), son fils (excellent!), ceux qu'ils croisaient sur sa route, tous savoureux et dépeints avec une ironie douce-amère révélant les aspirations et les désillusions de chacun. L'humour est léger comme un voile mais bien présent aussi.
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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 14:55
   


APPARTEMENT - TOMES 1 ET 2


Présentation de l'éditeur
"Je m'appelle Koh Hyuk. Célibataire de 29 ans, en recherche d'emploi, je vis seul dans un appartement. Un soir, en regardant par la fenêtre, je m'aperçois que les lumières de plusieurs appartements de l'immeuble d'en face s'éteignent simultanément. Le jour suivant, j'assiste par hasard au même phénomène, au même moment de la soirée : à 21h56 précisément. Depuis, j'observe ce phénomène répétitif et je me suis rendu compte que le nombre d'appartements touchés s'accroît au fil des nuits, toujours à 21h56 pile. Les habitants se comportent tout à fait normalement jusqu'à 21h55, puis leurs visages se figent et ils éteignent tous la lumière en même temps. Comme il y a eu plusieurs décès dans les appartements en question, j'ai essayé d'avertir la police de cette étrange situation, mais personne ne m'a pris au sérieux...
Thriller fantastique en deux parties, dans la lignée de films tels que "Ring" ou "Dark Water", Appartement nous entraîne, à l'aide d'un suspense implacable, jusqu'aux frontières de l'au-delà. "


Biographie de l'auteur
"Né en 1974 à Séoul, Kang Doyoung, dit Kang Full, fait des études de lettres coréennes à l'université Sang Ji. En créant son site Internet pour diffuser ses planches, il devient le dessinateur incontournable de la BD en ligne. Par ailleurs, ses strips les plus politiques sont publiés dans un grand quotidien national et dans des journaux syndicalistes. Son premier succès Manhwa sentimental a été traduit dans les principaux pays asiatiques et adapté au cinéma. Le film "Appartement" est sorti au cinéma en Corée. Kang Full a reçu de nombreux prix tels que le " Prix du manhwa d'aujourd'hui " et le " Prix du personnage d'animation et de manhwa coréens " en 2004."




Mon premier manhwa (BD coréenne)!!! et rien que pour ça, le processus de lecture de l'histoire a été palpitant.

Dès les premières pages, le ton de mystère est donné et s'amplifie à mesure que nous avançons dans l'histoire. Que se passe-t-il dans la Tour de la Chance? L'auteur fait monter le suspense en présentant les événements sous des angles de vue différents, celui des protagonistes de l'histoire, dont nous sommes nous aussi rapidement acteurs en essayant de démêler nous-même ce qui se trame. La tension est à son comble, l'atmosphère même angoissante (j'ai lu ces tomes de nuit et j'avais presque autant de palpitations qu'en regardant "Shining" seule dans le noir...), et l'on ne peut se résoudre à fermer les deux tomes avant d'avoir eu le fin mot de l'histoire.

Mise en scène très efficace de l'auteur, qui fait durer le suspense en revenant régulièrement sur des événements déjà vus mais éclairés par le regard d'autres protagonistes, nous ouvrant ainsi d'autres perspectives. J'ai bien aimé ce montage, même si du coup on a l'impression de tourner en rond et que l'intrigue traîne (il y a près de 750 pages au total quand même). Il y a par ailleurs un petit côté visuel cinématographique plaisant où notre imagination supplémente les scènes en musique de suspense angoissant (TILALILALI!!).

Le style narratif de l'auteur est aussi particulièrement intéressant. Il complète, sous forme d'une narration à la première personne, les paroles des personnages et les événements que l'on visualise déjà, le support étant l'image... Il y a de ce fait un côté répétitif qui rend la lecture un peu laborieuse (enfin je trouve), cependant cela renforce le sentiment de malaise et d'angoisse puisque chaque parole, chaque pensée, est ainsi lourdement surlignée et mise en valeur. C'est particulièrement efficace quand il ne s'agit pas juste d'une retranscription, mais que la narration complète ce qui se passe dans la tête des protagonistes. Ce foisonnement de pensées et de questionnements multiplie l'effet "mystère" de l'histoire.
J'ai bien aimé aussi les petites touches d'humour qui allégeaient l'atmosphère oppressante de cette histoire.

Bref, j'ai trouvé ce manhwa, dénonçant sous forme de thriller fantastique l'individualisme qui sévit dans nos sociétés aujourd'hui, plutôt bien fait et original.
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