THE WORLDS WITHIN HER
( TOUS CES MONDES EN ELLE )
Présentation de l'éditeur
"En s'envolant vers l'île qui l'a vue naître, Yasmin n'a qu'un but, y disperser les cendres de sa mère. Mais elle doit accepter que, là-bas, les langues se délient et les souvenirs sortent de l'ombre pour tisser l'histoire de ses parents, Indiens des Caraïbes. Son père, Vernon Ramessar, obsédé par sa carrière politique à l'heure de l'Indépendance, et sa mère Shakti, une femme fière et captive de son destin.
Derrière les anecdotes, les non-dits et les légendes se cache souvent une vérité trop douloureuse à dévoiler, et Yasmin comprend qu'il est impossible de remonter le temps sans se perdre un peu. "
" La beauté de ce roman peuplé de songes, de "mondes en elle", tient dans cette distinction Yasmin la belle ne cherche pas ses racines [...]. Ce qu'elle désire c'est comprendre, par enveloppement, par empathie, qui furent ses père et mère et leur vie sur cette terre étrangère. " Catherine Argand, Lire. "
L'auteur
"Neil Bissoondath aura dû franchir quelques obstacles avant de se sentir autorisé à mener à son gré le seul combat identitaire qui compte : tâcher d'être soi-même, aussi librement que possible. La presse à son dernier passage à Paris na pas hésité à le saluer comme " l'un des plus grands écrivains d'Amérique du Nord " (Le Magazine littéraire). Trois romans (dont Retour à Casaquemada et L'Innocence de l'âge, tous deux aux Editions Phébus), un recueil de nouvelles, un essai auront suffi à justifier cette prise de rang.
Le parcours pourtant n'aura pas été simple : issu d'une famille originaire de l'Inde établie aux Caraïbes vers le début du siècle (il a pour oncle l'écrivain V.S. Naipaul), Neil Bissoondath fait ses études au Canada anglophone, et vit aujourd'hui au Québec dans un environnement francophone.
On lui a reproché son refus des appartenances, son dédain des revendications ethniques ; il répond qu'un citoyen d'aujourd'hui n'a d'autre patrie que celle qu'il s'est choisie. Affirmation dont ses lecteurs savent qu'elle est le fruit d'un long questionnement, repris par quasi tous les héros de ses romans - et ici, singulièrement, par une femme...
Yasmin, la quarantaine venue, s'envole vers les Caraïbes de son enfance, non dans l'idée de " pèleriner " sur les lieux du passé, mais pour y disperser les cendres de sa mère. Ce séjour imprévu dans l'île où elle est née ne fera d'abord qu'aviver son inquiétude... jusqu'au jour où la vieille servante de la famille en vient à lui parler de sa mère - et à lui livrer un secret qu'on s'était toujours ingénié à lui cacher.
D'où sommes-nous au juste ? Du lieu où voudrait s'enraciner notre désir ? Mais ne passons-nous pas notre vie à nous tromper sur ce que nous croyons être notre désir ? ...
Bissoondath avec ce récit, acclamé outre-Atlantique comme son plus grand livre, nous offre un roman tout de murmures et de confidences, tout bruissant de silence. Un grand silence déchiré par la douleur, la solitude... à travers quoi se donne à entendre la clameur des passions jamais éteintes : une vaste rumeur d'incendie."
Bon j'ai préféré recopier l'intégrale de ce qui se disait sur ce roman sur Amazon parce que franchement, je n'aurai pas trop su quoi en dire, en bien. Non pas que j'ai de quoi en dire en mal non plus, mais c'est tout simplement pas du tout mon style de roman. Je me suis beaucoup ennuyée, sans que je puisse vraiment lui reprocher quoique ce soit (d'ailleurs je suis allée jusqu'au bout (à grandes enjambées vers la fin mais bon)). C'est vraiment un style qui ne me correspond pas. Très bien écrit pourtant, rien à redire là-dessus, mais c'est tout à fait le genre de roman que je nous vois étudier en littérature américaine, sur le thème de la quête identitaire, un truc comme ça. Il y a aussi vraiment une atmosphère qui ne m'a pas trop plu, c'est celle de la nostalgie, des souvenirs perdus, des non-dits, des secrets de famille, c'est assez lourd émotionnellement.
Bref, c'était quand même intéressant de lire sur cette partie des Caraïbes qui correspond aux "West Indies" parce que j'ignorais qu'il y avait des populations d'origine indienne (d'Inde) par là-bas
. Dommage que l'auteur ne précise jamais de quelle île il s'agit exactement (à moins que ça ne m'ait échappé) mais le flou était peut être volontaire.
Ah! Ce qui est particulièrement intéressant quand même, et ce à quoi j'ai pu un peu m'identifier, c'est que, comme le souligne la chroniqueuse de Lire (cf plus haut), le personnage principal n'est pas à la cherche de ses racines, de son identité propre, ce qui est souvent le cas des personnages déracinés, exilés, ou étant d'une origine différente du pays où ils ont grandi (même si les personnages gravitant autour d'elle ont plus ou moins cette démarche). C'est assez intéressant comme exploration du coup, ça change un peu, et ça soulève aussi la question de l'identité nationale, patriotique. De quel pays venons nous exactement? De celui de nos origines ancestrales (ou parentales), ou de celui où l'on a grandi? Qui le décide? Soi, la société, la famille, etc... ?
Booon, y avait de quoi dire finalement...
(commenté le 30/01/2007)