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3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 23:40



THE MAGUS

( LE MAGE )


Présentation de l'éditeur
"Récit envoûtant d'une initiation sentimentale, Le Mage est un chef-d'œuvre de la littérature moderne. Nicholas, un jeune professeur, quitte Londres et part enseigner dans une île grecque. Il fait la connaissance d'un vieil homme, mi-grec mi-anglais, qui le fait participer à des expériences étranges. Fasciné par Conchis, ce Mage mystérieux qui lui envoie des soeurs jumelles pour le séduire,
Nicholas est mené, à travers une sorte de Jeu Suprême, aux frontières mouvantes du rêve et de la réalité. Qui est Conchis ? Un être doué de pouvoirs supra-normaux ? Un vieil homme impérieux qui, diaboliquement, met en scène ses fantasmes pour agir sur les sensibilités fragiles ? Un psychiatre qui, dans l'intérêt de la science, poursuit l'étude d'un " cas " ? Puissance de l'imagination, sûreté de l'écriture, vérité humaine des thèmes multiples qui s'entrecroisent avec bonheur : on songe à Lawrence Durrell, à Malcolm Lowry et à Shakespeare. Roman baroque, érotique, fantastique, Le Mage fait partie de ces livres solaires qui créent ou recréent des mythes, posent et imposent des énigmes, et visent constamment à l'essentiel."


Lu également il y a bien 10 ans après la découverte de The French Lieutenant's Woman et n'en ayant pas fait non plus de commentaire à l'époque, j'ai là aussi de vagues souvenirs concernant ce roman. Cependant, autant je me souviens clairement avoir été passionnée par la lecture de l'autre roman, autant je me souviens avoir vécu un calvaire pour terminer ce pavé qui tourne autour du thème de la manipulation. Il me semble même m'y être prise courageusement par deux fois pour le terminer, persuadée d'y trouver au moins à la fin la touche Fowles que j'avais tant apprécié dans son autre roman, et en fin de compte je m'étais ennuyée dans cette histoire pratiquement du début à la fin. A la lecture du résumé, je me dis que j'ai dû passer à côté de quelque chose mais je ne me risquerai pas à relire ce pavé pour le vérifier. Enfin, il ne me semble pas avoir détesté complètement, il a dû y avoir des moments où mon intérêt a été éveillé, je ne serais pas arrivée jusqu'au bout sinon, mais le sentiment d'ennui est encore très vif en moi au souvenir de ce livre.
Tout simplement un roman qui n'était pas fait pour moi, on va dire...
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3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 23:05



THE FRENCH LIEUTENANT'S WOMAN

( SARAH ET LE LIEUTENANT FRANCAIS )


4è de couverture:
"Mars 1867, Sarah Woodruff, abandonnée par son amant - un lieutenant français - vit plus ou moins repliée sur elle-même, ignorée d'une petite communauté puritaine qui la considère un peu folle. Ce n'est pas l'avis de Charles Smithson, seul homme à oser un jour s'approcher d'elle, et dont la vie est peu à peu bouleversée par cette rencontre.Sarah et le Lieutenant français n'est pas seulement un grand roman d'amour, c'est aussi l'histoire d'une femme en quête de son émancipation et une féroce peinture de moeurs. Avec, pour toile de fond, la cité portuaire de Lyme Regis et les falaises du Dorset, dans cette Angleterre victorienne où, comme le dit John Fowles, «les gens momifiaient leurs sentiments dans d'étranges bandelettes»."


Un roman que j'ai lu il y a bien 10 ans et dont il me reste vraiment peu de souvenirs, n'en ayant pas fait de commentaire à l'époque, peu de souvenirs précis donc quant à l'histoire et aux événements, mais des impressions très fortes, notamment celles d'avoir été passionnée par cette lecture et d'avoir reconnu en John Fowles un grand écrivain pour la maîtrise de son style narratif. L'histoire en elle-même m'avait tenue en haleine, malgré le fait que je ne m'en souvienne pas en détail.
Il faut savoir que l'histoire de ce roman se déroule à l'époque victorienne mais a été écrit en 1969. John Fowles maîtrise totalement son sujet, je me souviens avoir été bluffée à ce niveau-là, ça aurait pu être un roman d'époque, rapport au puritanisme ambiant et au style même employé par l'auteur, mais ce dernier s'amuse justement sous forme de digression à encrer des éléments de réflexion moderne qui perturbe la narration mais qui nous réjouit fortement, nous lecteurs du XXè siècle (à l'époque où je l'ai lu on était au XXè siècle, hein). J'avais beaucoup aimé ce jeu de l'auteur dans mon souvenir.
Il y avait quelque chose de spécial aussi par rapport à la fin que j'avais vraiment trouvé très fort, mais ça m'échappe là (ahem). Il faudrait vraiment que je relise ce roman pour me rafraîchir la mémoire et en faire un commentaire décent lol.
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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 19:05



THE CIRCLE OF KARMA
 
( LE CERCLE DU KARMA )
 
 
Présentation de l'éditeur
"Fille d'un "religieux laïque" et maître ès calligraphie, frustrée d'avoir vu l'accès au savoir réservé, dans la tradition bhoutanaise, aux seuls garçons, la jeune Tsomo, un an après la mort de sa mère bien-aimée, prend prétexte de la nécessité d'aller pieusement célébrer sa mémoire dans un temple éloigné de son village pour quitter sa famille. C'est alors que la jeune fille entame sa longue marche, véritable odyssée qui la mène de son village près de Thimphu, la capitale du Bhoutan, à Kalimpong en Inde et jusqu'à Bodh Gaya, haut lieu du bouddhisme.
Dans ce voyage, solitaire, qui est celui de toute une vie, une femme en quête de la sagesse promise par les enseignements du Bouddha part à la découverte de sa force intérieure et traverse d'innombrables épreuves jusqu'à ce que s'accomplisse enfin la métamorphose qui la fait accéder à la vérité si longtemps recherchée...
 
Premier roman en provenance du Bhoutan, un pays longtemps "interdit", ce foisonnant récit initiatique est une invitation à voyager au cœur d'une culture profondément méconnue.
Brossant, à travers son attachante héroïne, le portrait d'une génération de femmes-pionnières prenant en main leur destin, Kunzang Choden offre, sur son pays, des aperçus inédits et particulièrement audacieux s'agissant d'un royaume réputé pour sa fermeture, car abordés avec une simplicité et une franchise - voire, parfois, un humour - qui ne cessent de surprendre. "

Biographie de l'auteur
Née en 1952 au Bhoutan, Kunzang Choden a étudié à l'université de New Delhi ainsi qu'à la Nebraska University aux Etats-Unis. Auteur de quatre ouvrages, elle a travaillé sur la tradition orale et publié de nombreux articles sur la condition de la femme dans son pays tout en participant à plusieurs projets internationaux de développement du Bhoutan. Le Cercle du karma est son premier roman.


 
 
Mmmh... je ne sais pas bien quoi dire...
C'est un peu la première fois que je ressens ça face à un roman...
Je n'ai ni aimé ni pas aimé l'histoire...
Ce n'est ni un mauvais ni un bon roman... mais je le qualifierais quand même de bon roman...
Je ne me suis pas ennuyée mais ce n'était pas non plus d'un palpitant... n'empêche que cela me plaisait de poursuivre la lecture de ce roman, de suivre Tsomo dans son voyage initiatique... Il y avait quelque chose d'agréable, l'envie de connaître la suite, et pourtant il ne se passe vraiment rien d'extraordinaire ou de particulier, et en même temps, il se passe des choses...
 
Ce qui m'a plu : découvrir le Bouthan, ses environs, sa culture, ses traditions, à travers les mots d'une romancière bouthanaise.
C'est toujours étrange de se heurter à des mentalités et comportements différents des nôtres face au quotidien, d'être confronté à des façons de voir et d'appréhender la vie et ses épreuves, différentes de ce dont on a l'habitude, je pense notamment à l'explication des choses par le karma, les choses sont ainsi et pas si graves finalement car c'est le karma et l'on n'y peut rien, ce qui fait qu'une société qui adopte ce genre d'attitude face à la vie et ses événements est foncièrement pacifique, on n'accuse pas les gens pour leur faiblesse ou on ne les culpabilise pas à cause de leurs malheurs, c'est dans leur karma et ils doivent juste faire en sorte que ça aille mieux pour leur prochaine vie. C'est assez étrange comme conception des choses... Par contre cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de notion de responsabilité par rapport à ce que l'on fait, ou que l'on est totalement libre de faire ce que l'on veut faire sous prétexte que l'on est sous l'emprise de son karma, bien au contraire, le sens de l'honneur et de respectabilité a une place très importante dans ce genre de croyance.
 
Je n'ai pas vu beaucoup l'humour dont on parle dans la présentation de l'éditeur... enfin ce n'est pas le trait principal de l'histoire... mais on ne peut pas mettre de l'humour partout aussi.
 
Lecture sereine et agréable... voilà.


(commenté le 16/01/2008)
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 22:50



L'EMPREINTE DE L'ANGE
 
( THE MARK OF THE ANGEL )
 
 
Quatrième de couverture
"Nous sommes à Paris, à la fin des années cinquante. Saffie, l'énigmatique et belle Allemande aux yeux vert d'eau, devient l'épouse du grand flûtiste Raphaël Lepage, profondément épris dès le premier regard. Mariée, puis mère, Saffie ne change pas : rien ne semble pouvoir illuminer son visage fermé et triste, éclairer des yeux qui en ont trop vu - qui ont tout vu. Rien, sauf l'amour fou qui l'embrase le jour où elle remontre le luthier de Raphaël, un juif hongrois nommé András.
Ecartelé entre son histoire et sa passion inattendue pour cette Allemande, il tente d'apprendre - et de lui apprendre - à vivre avec leur passé.
 
Cette bouleversante histoire d'amour et de musique, qui évoque la mémoire, les espérances et les crimes de notre temps, a été couronnée par le grand prix des Lectrices de Elle 1999."

 
Sur l'auteur :
"Nancy Huston, née en 1953 à Calgary en Alberta (Canada), est une écrivaine canadienne, d'expression anglaise et française, vivant à Paris (France) depuis les années 1970."

 
 
Roman lu complètement par hasard et dont le style m'a tout de suite convaincu, envoûté même, dès les premières pages. Auteur dont j'avais déjà entendu parler mais qui ne me parlait pas plus que ça, l'assimilant à l'époque à toute cette flopée de bons auteurs anglophones et étant plutôt à la recherche de nouveautés.
 
Hé bien j'ai bien fait de m'arrêter sur celui-là! J'adhère complètement à sa façon d'écrire, des phrases simples, parsemées d'ironie, qui rendent la lecture toute à la fois agréable et palpitante. Elle prend l'auteur à témoin, le rendant acteur dans le roman. Et puis son style est d'une sobriété, d'une légèreté et d'une fluidité vraiment remarquable. Un petit côté Philippe Claudel dans le plaisir ressenti, même si c'est loin d'être comparable.
 
Concernant l'histoire en elle-même, le début m'a vraiment enchanté, jusqu'au milieu aussi.  Mon intérêt a commencé à fléchir véritablement lorsqu'on arrive vers les 3/4 du livre, au summum de l'histoire d'amour, trop improbable pour moi peut-être, trop histoire d'amour de roman lol - attention, rien à voir avec l'harlequinesque, son style la maintient bien plus haut - quoique on le frôle toujours malheureusement dans ces situations.
Sinon tout le contexte autour, la France d'après-guerre (la 2è), la guerre d'Algérie, les années 50s-60s, est habilement amené et décortiqué, sans pourtant que l'auteur n'en fasse le sujet principal apparant. Elle fait en particulier des parallèles intéressants entre la façon dont les juifs étaient maltraités pendant la 2nde guerre mondiale, et comment les Algériens étaient maltraités pendant la guerre d'Algérie. Du coup c'est très instructif et très intéressant. On apprend énormément sur cette époque, de façon plus ou moins détournée. J'ai trouvé ça très adroit de la part de l'auteur. C'est d'ailleurs à travers ces faits historiques qu'on retrouve son côté cynique et ça j'ai beaucoup apprécié.
 
Très bon roman que je recommanderai dans l'ensemble, même si mon avis est mitigé par le dernier quart du livre. J'en relirai très certainement d'autres de cet auteur.


(commenté le 30/07/2007)
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 22:46



THE GOD OF SMALL THINGS
 
( LE DIEU DES PETITS RIENS )
 
 
Résumés
"Tout ce qu'on peut dire de l'Inde est vrai, on y voit les choses plus clairement parce que c'est le chaos", affirme Arundhati Roy à propos de ce premier livre qui lui a valu le Booker Prize en 1997. La jeune romancière indienne s'est inspirée du village d'Ayemenem, dans l'État de Kerala en Inde du sud, où elle a grandi."

"Un monde de bruit et de fureur vu à travers le regard de Rahel et de son frère Estha, deux jumeaux silencieux, perdus dans le monde des adultes et contraints par eux à la pire des trahisons. Dans l'odeur douceâtre de l'usine de confitures de la grand-mère, la lutte des classes rejoint la lutte des castes et autour de la redoutable grand-tante Baby Kochamma s'agitent des personnages tragiques ou pittoresques comme l'oncle Charko ou Ammu, la mère des jumeaux, abandonnée par son mari et amoureuse en secret d'un Intouchable. La seule loi qui régisse ce chaos est celle qui précise "qui devait être aimé et jusqu'à quel point", une loi qu'il coûte toujours cher d'enfreindre, en Inde ou ailleurs."

"Un récit envoûtant, plein d'humour et d'émotion, servi par une écriture neuve et poétique, qui recrée le monde de l'enfance - celui de l'imaginaire et de la liberté."
 
Une belle découverte côté littérature indienne, à côté de laquelle j'ai failli passer car encore une fois dans une longue période de blocage de lecture. Pourtant c'était un des premiers livres que j'avais entamés (après une petite période de blocage), sur lequel je ne butais pas justement, et que je trouvais plutôt agréable à lire, étonnamment drôle (sans être hilarant non plus), et intéressant. Puis s'est ensuivi une non-envie de lire de nouveau, non liée à ce roman pourtant, qui a interrompu ma lecture de ce livre pendant environ 1 mois de nouveau.
 
Heureusement, j'ai rassemblé assez de courage pour reprendre ce roman, sans complètement repasser par la case départ, et au final, je ne regrette absolument pas.
Je trouve que c'est vraiment un très bon roman, écrit avec beaucoup de lucidité, d'esprit et de finesse, très bien tissé, encore une fois surprenant par ses petites touches d'humour, et qui dépeint des personnages haut en couleurs et des thèmes universels, pourtant propres à l'Inde.
Une écrivaine qui a beaucoup de talent dans l'écriture je trouve!


(commenté le 18/06/2007)
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 22:33



WOMEN OF THE SILK
 
( FEMMES DE SOIE )
 
 
Présentation de l'éditeur
"Les années vingt, dans une région rurale de la Chine. Fille d'un couple de paysans misérables, la petite Pei est envoyée à l'usine de la ville, dans une filature de soie. A l'âge de neuf ans, elle travaille déjà quinze heures par jour et envoie à ses parents l'argent dont ils ont besoin pour survivre à la famine. La fillette, déracinée, se sent d'abord terrifiée. Mais, bientôt, brillante, spirituelle et pleine de vie, elle trouve sa place dans la communauté. Grâce à la solidarité des autres jeunes filles avec lesquelles elle s'est liée d'amitié, le labeur éreintant devient supportable. Elles organisent le premier syndicat et la première grève jamais vue dans leur univers, découvrant ensemble la lutte pour la dignité, la fierté du travail bien fait. Un jour, Pei et sa meilleure amie, Lin, décident de prêter serment : elles renonceront au mariage afin de dédier leur vie entière à la filature et s'installeront dans le cadre paisible de la " maison des sœurs ". Le monde de la filature décrit dans ses moindres détails, les liens étroits qui unissent les ouvrières, le contraste entre la tradition incarnée par ces femmes et le changement imposé par le nouveau régime communiste font un tableau de genre saisissant et historiquement passionnant. "

Biographie de l'auteur
"Née à San Francisco d'une mère chinoise et d'un père japonais, Gail Tsukiyama, diplômée de littérature, collabore régulièrement à des magazines littéraires et enseigne à Berkeley. Elle livre avec Femmes de soie son premier roman. "

 
 
Suite aux éloges d'une connaissance sur ce roman et après en avoir étudié les critiques et le résumé, je me suis précipitée dessus.
 
J'en suis au tiers du roman et là je cale. C'est une histoire gentillette et surtout assez prévisible sur le destin d'une petite chinoise issue d'une famille pauvre dans les années 20s. Cette dernière est envoyée dans une usine de filature de soie à 9 ans afin d'aider ses parents à survivre. Là, après quelques difficultés d'adaptation et beaucoup de tristesse due à la séparation d'avec les siens, elle se lie d'amitié avec ses autres petites collègues. Donc rien d'original pour l'instant, tout est un peu prévisible, et un peu déjà-vu pour moi (je pense à Geisha, Le palanquin des larmes ou Feuilles d'automne, ces destins tristes de petites filles pas favorisées par la vie au départ), mais surtout c'est plat et ça ne dégage pas de vrais émotions. C'est presque un peu forcé, dans le sens où on vous raconte ce qu'il faut pour vous faire venir les larmes. 
 
Bref, pour l'instant ça ne m'emballe pas fort, mais à la relecture du résumé, je me dis qu'il faudrait que je passe le cap des 100 premières pages pour arriver là où ça promet de devenir intéressant. Lecture à reprendre plus tard donc...


(commenté le 05/04/2007)
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 21:55



ENGLISH, AUGUST : AN INDIAN STORY
 
( LES APRES-MIDI D'UN FONCTIONNAIRE TRES DEJANTE )
 
 
Présentation de l'éditeur
"A travers les tribulations d'Agastya, un jeune Bengali lettré, parachuté dans l'administration d'une province rurale, Upamanyu Chatterjee évoque avec une cocasserie irrésistible les difficultés de l'Inde d'aujourd'hui: son identité, mais aussi les tabous sexuels, les contradictions entre tradition et modernité, le choc entre Orient et Occident... Un livre dont l'ironie fantasque nous offre la meilleure des satires."

Biographie de l'auteur
"Né en Inde en 1959, Upamanyu Chatterjee a étudié la littérature anglaise à l'université de Delhi avant de devenir, en 1983, haut fonctionnaire au sein de l'IAS (Indian Administrative Service). Il s'est nourri de cette expérience pour écrire son très corrosif et remarqué premier roman, Les Après-midi d'un fonctionnaire très déjanté (collection "Pavillons", 2002), à propos duquel André Clavel a pu dire dans L'Express : De l'Inde bureaucratisée, Chatterjee brosse un tableau effrayant dans cette comédie fielleuse, glauque et cocasse à la fois.
Il est depuis lors considéré comme l'un des plus brillants jeunes romanciers indiens, l'un des plus novateurs de la nouvelle génération . En dépit de son succès considérable en Inde, il aura fallu quinze ans avant sa parution en France.
En 1998, il a été nommé directeur du département des langues au ministère du Développement et des Ressources humaines par le gouvernement indien.
Il a écrit depuis trois romans, dont Nirvana mode d'emploi. Les Après-midi d'un fonctionnaire très déjanté ont fait l'objet d'une adaptation cinématographique récompensée notamment par le prix Gilberto-Solares du meilleur premier film au Festival des 3 continents à Nantes, en 1994.
Upamanyu Chatterjee est marié à une Française et père de deux enfants. Il partage sa vie entre Mumbai et New Delhi. "
 
Un livre qui m'a attiré par son titre (la version française  ) et qui tombait bien dans ma période de découverte de la littérature et de la culture indiennes.
En le feuilletant rapidement et en me référant à la 4è page de couverture, j'étais persuadée que j'allais me régaler et me poiler du début jusqu'à la fin... Erreur...
 
Le titre français, déja, est un gros détournement du titre anglais original, et induit en erreur. Le fonctionnaire en question n'est pas du tout déjanté, au sens où je l'entends du moins, ce sont ses journées qui le sont, et encore, le mot ne convient pas exactement. Ce qu'il décrit c'est en fait un système administratif particulièrement hallucinant dans sa structure et son fonctionnement - rien de très différent des autres pays en fait en ce qui concerne la fonction publique (sans vouloir généraliser).
De longues heures à ne rien avoir à faire, à tourner en rond, à devoir rencontrer différents supérieurs hiérarchiques afin de se faire bien voir, à occuper comme on peut ses longues heures au bureau et à l'extérieur, un bled vaguement paumé en Inde où rien de véritablement excitant ne se passe, des collègues oisifs et inintéressants, bref, notre fonctionnaire s'ennuie... et nous avec lui...
 
Ce qui m'a embêtée c'est que c'est très intéressant au début, tout ce que le personnage décrit sur son environnement, ses fonctions, le système administratif indien, c'est très instructif, il apporte une vision de l'Inde que je n'avais lu nulle part ailleurs encore et qui est particulièrement réaliste, on le sent, proche de leur réalité. Le problème, c'est que c'est répétitif et monotone. Tous les jours c'est la même routine et notre fonctionnaire qui débarque dans ses nouvelles fonctions et dans cette nouvelle ville ressent cruellement l'absence de sens et d'intérêt dans sa nouvelle vie. Et nous avec lui...
On se dit, il va se passer quelque chose de nouveau au prochain chapitre... mais non rien de particulier. On tourne en rond, on se lasse... et on démissionne avant lui...
 
Ah, un dernier point! En plus je n'ai même pas trouvé ça hilarant comme je m'y attendais. Parfois un peu drôle, on sourit, mais ce n'est pas un humour décapant, juste un peu cynique.
 
Je me suis arrêtée à la moitié du roman, un peu beaucoup lassée. Je reprendrais peut-être un jour (j'en doute). En tout cas, ce roman est certainement intéressant et instructif d'un point de vue culturel, mais il n'est pas franchement divertissant, comme le laisse entendre le titre (en français) et les critiques.


(commenté le 05/04/2007)
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 21:49



THE MISTRESS OF SPICES
 
( LA MAÎTRESSE DES EPICES )
 
 
4è de couv':
"Pour les familiers qui fréquentent le lieu clos et magique de son épicerie, Tilo est maîtresse dans l'art ancestral des épices. Elle a reçu ce savoir de " Première Mère " sur une île secrète de sa terre natale, l'Inde, au prix de l'obéissance à des règles strictes et dans le respect du service et de la dévotion : elle possède le don de faire chanter les épices, mais aussi de guérir comme une véritable thérapeute. C'est ainsi que, dans ce quartier d'immigrés d'Oakland en Californie, elle se penche humblement, secrètement, sur les malheurs de ses clients. Elle pratique les mélanges et les incantations, cherche pour chacun l'épice-racine, clef intime qui restaure l'équilibre du corps et de l'âme. Mais Tilo, au cœur généreux et plein de compassion, violera un à un les interdits, dont celui de l'amour, au risque de remettre en cause ses pouvoirs.
 
Dans une prose imagée de conteuse, C. B. Divakaruni dose et brasse odeurs et saveurs en une composition magistralement pimentée, nous initiant à la sagesse des épices maniés comme une discipline pour soulager la détresse et servir les forces de vie."
 
C'est la première fois que je lis un roman indien qui frôle de près le réalisme magique propre à la plupart des romans sud-américains, qui a des relans de chamanisme, de réincarnation, et fait intervenir la communion avec la nature, et comme j'adhère peu à ces aspects dans les romans, j'ai eu un peu de mal à apprécier cette histoire par moments. Sans compter que notre héroïne qui, physiquement, a tout de la sorcière de Blanche-Neige (celle avec la pomme), se gagne tout naturellement les faveurs d'un bel éphébe sorti de nulle part et qui tombe en amour avec elle du jour au lendemain!!
Trop d'éléments surnaturels pour moi lol, pour que je rentre totalement dans l'histoire de ce roman.
 
Bon, on dira que je ne me suis pas laissée émouvoir et bercer par cette incroyable histoire qui fleure bon le romantique, la poésie, le magique et le merveilleux, coeur de pierre que je suis...
 
Ce qui est intéressant en revanche, c'est tout ce que l'on peut apprendre des bienfaits des épices indiennes qui ont pratiquement toutes étaient décortiquées dans ce roman. Chacune a un rôle précis, pour le moral et le physique, voilà qui fut instructif. On voit encore une fois la place importante des aspects culinaires dans la cultutre indienne. Ca donne également au récit un aspect coloré et épicé, ce qui rend la lecture plutôt agréable malgré les difficultés que j'ai eu à entrer dans le jeu du réalisme magique.
 
A travers tous les personnages à qui Tilo apporte le réconfort par le biais de ses épices, on découvre également toute une réalité de la communauté indienne, dans ses traditions, les relations humaines, leur statut d'immigrés (l'histoire se déroulant aux Etats-Unis), les problèmes d'intégration, les fossés générationnels, c'est un aspect du roman particulièrement intéressant aussi.


(commenté le 11/02/2007)
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 21:31



THE WORLDS WITHIN HER
 
( TOUS CES MONDES EN ELLE )
 
 
Présentation de l'éditeur
"En s'envolant vers l'île qui l'a vue naître, Yasmin n'a qu'un but, y disperser les cendres de sa mère. Mais elle doit accepter que, là-bas, les langues se délient et les souvenirs sortent de l'ombre pour tisser l'histoire de ses parents, Indiens des Caraïbes.
Son père, Vernon Ramessar, obsédé par sa carrière politique à l'heure de l'Indépendance, et sa mère Shakti, une femme fière et captive de son destin.
Derrière les anecdotes, les non-dits et les légendes se cache souvent une vérité trop douloureuse à dévoiler, et Yasmin comprend qu'il est impossible de remonter le temps sans se perdre un peu. "
 
" La beauté de ce roman peuplé de songes, de "mondes en elle", tient dans cette distinction Yasmin la belle ne cherche pas ses racines [...]. Ce qu'elle désire c'est comprendre, par enveloppement, par empathie, qui furent ses père et mère et leur vie sur cette terre étrangère. " Catherine Argand, Lire. "


L'auteur
"Neil Bissoondath aura dû franchir quelques obstacles avant de se sentir autorisé à mener à son gré le seul combat identitaire qui compte : tâcher d'être soi-même, aussi librement que possible. La presse à son dernier passage à Paris na pas hésité à le saluer comme " l'un des plus grands écrivains d'Amérique du Nord " (Le Magazine littéraire). Trois romans (dont Retour à Casaquemada et L'Innocence de l'âge, tous deux aux Editions Phébus), un recueil de nouvelles, un essai auront suffi à justifier cette prise de rang.
Le parcours pourtant n'aura pas été simple : issu d'une famille originaire de l'Inde établie aux Caraïbes vers le début du siècle (il a pour oncle l'écrivain V.S. Naipaul), Neil Bissoondath fait ses études au Canada anglophone, et vit aujourd'hui au Québec dans un environnement francophone.
On lui a reproché son refus des appartenances, son dédain des revendications ethniques ; il répond qu'un citoyen d'aujourd'hui n'a d'autre patrie que celle qu'il s'est choisie. Affirmation dont ses lecteurs savent qu'elle est le fruit d'un long questionnement, repris par quasi tous les héros de ses romans - et ici, singulièrement, par une femme...
 
Yasmin, la quarantaine venue, s'envole vers les Caraïbes de son enfance, non dans l'idée de " pèleriner " sur les lieux du passé, mais pour y disperser les cendres de sa mère. Ce séjour imprévu dans l'île où elle est née ne fera d'abord qu'aviver son inquiétude... jusqu'au jour où la vieille servante de la famille en vient à lui parler de sa mère - et à lui livrer un secret qu'on s'était toujours ingénié à lui cacher.
D'où sommes-nous au juste ? Du lieu où voudrait s'enraciner notre désir ? Mais ne passons-nous pas notre vie à nous tromper sur ce que nous croyons être notre désir ? ...
 
Bissoondath avec ce récit, acclamé outre-Atlantique comme son plus grand livre, nous offre un roman tout de murmures et de confidences, tout bruissant de silence. Un grand silence déchiré par la douleur, la solitude... à travers quoi se donne à entendre la clameur des passions jamais éteintes : une vaste rumeur d'incendie."
 
 
 
Bon j'ai préféré recopier l'intégrale de ce qui se disait sur ce roman sur Amazon parce que franchement, je n'aurai pas trop su quoi en dire, en bien. Non pas que j'ai de quoi en dire en mal non plus, mais c'est tout simplement pas du tout mon style de roman. Je me suis beaucoup ennuyée, sans que je puisse vraiment lui reprocher quoique ce soit (d'ailleurs je suis allée jusqu'au bout (à grandes enjambées vers la fin mais bon)). C'est vraiment un style qui ne me correspond pas. Très bien écrit pourtant, rien à redire là-dessus, mais c'est tout à fait le genre de roman que je nous vois étudier en littérature américaine, sur le thème de la quête identitaire, un truc comme ça. Il y a aussi vraiment une atmosphère qui ne m'a pas trop plu, c'est celle de la nostalgie, des souvenirs perdus, des non-dits, des secrets de famille, c'est assez lourd émotionnellement.
 
Bref, c'était quand même intéressant de lire sur cette partie des Caraïbes qui correspond aux "West Indies" parce que j'ignorais qu'il y avait des populations d'origine indienne (d'Inde) par là-bas . Dommage que l'auteur ne précise jamais de quelle île il s'agit exactement (à moins que ça ne m'ait échappé) mais le flou était peut être volontaire.
Ah! Ce qui est particulièrement intéressant quand même, et ce à quoi j'ai pu un peu m'identifier, c'est que, comme le souligne la chroniqueuse de Lire (cf plus haut), le personnage principal n'est pas à la cherche de ses racines, de son identité propre, ce qui est souvent le cas des personnages déracinés, exilés, ou étant d'une origine différente du pays où ils ont grandi (même si les personnages gravitant autour d'elle ont plus ou moins cette démarche). C'est assez intéressant comme exploration du coup, ça change un peu, et ça soulève aussi la question de l'identité nationale, patriotique. De quel pays venons nous exactement? De celui de nos origines ancestrales (ou parentales), ou de celui où l'on a grandi? Qui le décide? Soi, la société, la famille, etc... ?
 
Booon, y avait de quoi dire finalement...


(commenté le 30/01/2007)
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 19:16



LE PINGOUIN

 
L'histoire se déroule à Kiev où Victor, journaliste-romancier raté, se retrouve embarqué malgré lui dans de sombres histoires mafieuses alors qu'il accepte, à la demande d'un journal, de fabriquer des nécrologies "pré-mortem". Il ne s'alarme pas plus que ça et continue de vivre sa petite vie tranquille mais que les circonstances vont rendre néanmoins de moins en moins monotone (quoique), avec Micha, manchot royal cardiaque et dépressif qu'il a adopté un an auparavant.
 
J'ai moyennement accroché, rien à reprocher au style ou à l'intrigue pourtant, ça se laisse lire plutôt bien mais voilà, bien sans plus en ce qui me concerne. J'ai aimé la fin qui donne tout son sens au titre, et bien sûr, le petit pingouin super attachant, criant de vérité, je l'imaginais à côté de moi à chaque fois que l'auteur le décrivait, je l'entendais bouger, je voyais ses petits yeux fixes et tristes, etc...


(commenté le 27/02/2004)
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