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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 17:37

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EVE DE SES DECOMBRES
 
 
Présentation de l'éditeur
" " Je suis Sadiq. Tout le monde m'appelle Sad. Entre tristesse et cruauté, la ligne est mince. Eve est ma raison, mais elle prétend ne pas le savoir. Quand elle me croise, son regard me traverse sans s'arrêter. Je disparais. Je suis dans un lieu gris. Ou plutôt brun jaunâtre, qui mérite bien son nom: Troumaron. Troumaron, c'est une sorte d'entonnoir ; le dernier goulet où viennent se déverser les eaux usées de tout un pays. Ici, on recase les réfugiés des cyclones, ceux qui n'ont pas trouvé à se loger après une tempête tropicale et qui, deux ou cinq ou dix ou vingt ans après, ont toujours les orteils à l'eau et les yeux pâles de pluie. "
Par Sad, Eve, Savita, Clélio, ces ados aux destins cabossés pris au piège d'un crime odieux, et grâce à son écriture à la violence contenue au service d'un suspense tout de finesse, Ananda Devi nous dit l'autre île Maurice du XXIe siècle, celle que n'ignorent pas seulement les dépliants touristiques. "
Prix des cinq continents de la Francophonie 2006.

Biographie de l'auteur
Née à l'île Maurice, Ananda Devi est l'auteur de nombreux romans, dont Pagli, Soupir et La vie de Joséphin le fou, aux Editions Gallimard, collection Continents noirs.

 

J'ai un souvenir merveilleux d'un séjour à l'île Maurice (qui date maintenant d'il y a presque 15 ans ), passé au sein d'une famille formidable, c'est pourquoi j'étais ravie de découvrir cette auteur mauricienne dont, par ailleurs, on m'avait dit le plus grand bien. Elle écrit bien, très bien même, sa prose est d'une grande richesse, et son style efficace pour véhiculer la violence des mots et des pensées.
Malheureusement je n'ai pas aimé comme j'aurais aimé, tout simplement parce que ce n'est justement pas mon style de roman en terme d'écriture, quoiqu'il y avait certains passages, plus sobres et spontanés, qui m'ont beaucoup plus, notamment ceux concernant Clélio, un personnage haut en couleur qui m'a vraiment marquée. Mais surtout, je pense que ce qui m'a véritablement distancié de ce roman, c'est le thème en lui-même, des adolescents à la dérive, personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher...
Aussi il faut préciser que ce roman se déroulait principalement dans un quartier mal famé et défavorisé, Troumaron (que je ne connais pas), dans lequel je ne reconnaissais pas l'île Maurice de mon temps (lol). Mais bon, c'est ça aussi l'intérêt des romans, c'est de découvrir divers facettes d'un pays de la plume d'un de ses habitants.


(commenté le 01/12/2006)
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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 17:09

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LES FILS DE LA MEDINA
 
( CHILDREN OF THE ALLEY
or CHILDREN OF GEBELAAWI )
 
Quatrième de couverture
Sur les ruines de palais fatimides a poussé la Gamaliyya, un quartier du vieux Caire. Fasciné par la vie truculente qui pullule sur ces splendeurs souterraines, Mahfouz fait ici de la Gamaliyya le microcosme de l'humanité. Et de ce monde qui oscille au fil des rumeurs de la ville ou voltige sur les fumées somnolentes du haschisch, s'élève parfois la voix du poète populaire, disant l'évasion, proférant l'illusion, tandis que se succèdent des protagonistes qui mobilisent les ferveurs du petit peuple et suggèrent les trois révélations. Parce que la censure l'identifia comme une " scandaleuse " transposition de l'histoire sainte dans la chronique familière des hommes, ce fastueux roman-parabole, l'un des plus merveilleux de Mahfouz, fut interdit en Egypte, malgré l'intervention du président Nasser en personne : il fut donc édité à Beyrouth, en 1967, sous une forme légèrement expurgée.


 
C'est un livre qui m'a beaucoup fait penser aux Ecritures avec tout ce que ça ensuit, ie que la lecture en a été tour à tour intéressante mais également lassante à force de répétitivité dans les événements de génération en génération. J'ai trouvé la transposition assez étonnante par ailleurs, car du coup je ne sais pas si l'origine serait l'Ancien Testament, le Coran (que je n'ai jamais lu ou survolé), ou autres, et je me suis posée des questions sur la similitude de tous ces Ecrits.
Ce qui était intéressant aussi pour moi, c'est cette approche de la communauté égyptienne, ses traditions qui percent à travers les faits et les dialogues, mais j'aimerais bien lire un autre livre de cet auteur pour avoir une idée plus précise de son style, des autres histoires qu'il peut écrire, de tout le folklore égyptien.


(commenté le 08/02/2005)
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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 13:42
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CHAT SAUVAGE
 
Une petite virée dans le roman d'un auteur québécois qui vit en France.
Je qualifierai celui-là de roman d'ambiance, ce qui me reste de la lecture, c'est une atmosphère, un flottement, quelque chose de léger et agréable.
Dans le détail après il faut que je fasse appel à mes souvenirs, il y a ce personnage, écrivain public, qui a une petite vie routinière dans le Vieux Québec dont l'auteur rend très bien l'atmosphère (encore une fois), jusqu'à ce qu'il croise ce vieil homme qui vient lui demander d'écrire une lettre pour sa femme disparue. Une intrigue se tisse, mais légère, fine, comme un prétexte à mettre en scène des personnages, un pays, une petite histoire, il y a de la poésie entre les lignes, et le tout n'est pas désagréable.
 
Il me semble que c'est le 1er vrai roman québécois que je lis, même si j'ai déjà lu des livres écrits par des québécois, et ce qui me frappe, c'est le fait qu'il n'y ait pas véritablement de gouffre entre la lecture d'un roman écrit par un auteur français et un écrit par un québécois. A part quelques mots et expressions types, non dérangeantes, qui passe très bien, on a bien l'impression de lire un roman en français (le mot "chum" m'a bien fait rire n'empêche, croisé comme ça en pleine lecture d'un paragraphe qui ne l'annonçait pas).
Je sais pas, je m'attendais peut-être à le lire avec l'accent québécois... 


(commenté le 31/05/2005)
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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 13:32

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THE KITE RUNNER
 
( LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL )
 
 
Présentation de l'éditeur
"De Kaboul à San Francisco, des années 70 à nos jours, une déchirante histoire d'amitié et de trahison, avec, en arrière-plan, la chronique tourmentée d'un pays dévasté : l'Afghanistan. Bien que frères de lait, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d'un riche commerçant, le second est le fils de leur serviteur. Inséparables, liés par une même passion, les deux garçons se vouent une amitié indéfectible. Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n'esquissera pas un geste pour sauver son ami. Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce une voix au téléphone. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.
"
 
Une histoire profondément touchante et particulièrement éprouvante, à laquelle je ne m'attendais pas du tout en ouvrant les premières pages.
 
Avec l'Afghanistan et les épreuves subies par ses habitants en toile de fond, ce roman est très instructif sur l'histoire d'une civilistation meurtrie et déchirée par des occupations successives des années 70s à nos jours. Et c'est avec beaucoup de justesse et de sobriété dans les mots que l'auteur nous raconte le terrible dilemne devant lequel le narrateur, marqué à vie par un événement lors de ses 12 ans, se retrouve confronté.
C'est Caïn et Abel revisité, à travers les thèmes de l'amitié, la fratrie, l'amour filial, la culpabilité, la rédemption. C'est un monde aberrant dans lequel il semble n'y avoir aucun espoir et sur lequel le sort semble s'être acharné. C'est le drame de la nature humaine exposée dans tout ce qu'elle a de misérable et pitoyable.
 
Un livre qui ne laisse pas indifférent mais qu'on ne peut résumer par "j'ai aimé/je n'ai pas aimé". Fort en émotion, très clairement, et éprouvant, comme je disais au début.


(commenté le 10/10/2005)
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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 22:49

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BELLE DU SEIGNEUR
 
(HER LOVER)
 
 
Résumé
 
" "Du joli, la passion dite amour. Si pas de jalousie, ennui. Si jalousie, enfer bestial. Elle une esclave et lui une brute. Ignobles romanciers, bande de menteurs qui embellissaient la passion, en donnant l'envie aux idiotes et aux idiots."
Albert Cohen n'embellit pas la passion mais l'analyse avec une lucidité sans pareille. Des amours entre Ariane et Solal dans la Genève du début du siècle, il n'élude aucun aspect, ni la marche triomphale de la passion, ni les affres de la jalousie, ni la brutalité d'une relation plutôt sadique mais son roman demeure une des histoires d'amour mythiques de la littérature. Brossant au passage un tableau féroce du milieu des fonctionnaires internationaux où il a lui-même fait toute sa carrière, mêlant un foisonnement de récits secondaires à l'intrigue principale et passant avec une maîtrise consommée du lyrisme le plus échevelé au constat le plus froid, Albert Cohen donne avec Belle du Seigneur non seulement son oeuvre maîtresse mais un des plus beaux romans du XXe siècle."
 
 
Ouaif - a y est, je l'ai lu - et terminé!!  
 
Après maintes réticences liées au thème principal et à divers préjugés, je suis étonnée d'avoir parcouru les 1100 pages sans soupirer d'ennui et même avec une certaine avidité puisque je l'ai terminé relativement rapidement. Je dois dire que je ne m'attendais pas à l'humour de l'auteur qui dépeint avec beaucoup d'ironie, de lucidité et de justesse dans le ton et l'analyse, les différentes relations humaines, tant au niveau social que sentimental. Je me suis vraiment beaucoup amusée tout au long de la lecture, je pense que l'humour est un des facteurs qui fait que j'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman et que la pilule est bien passée sur certains passages Roméo-et-Juliettesque.
 
Je n'irai pas jusqu'à lui décerner la palme du meilleur roman d'amour, ni à me pâmer devant cette oeuvre (quoique je comprends très bien maintenant ceux qui le hissent au rang de chef-d'oeuvre), mais c'est indéniablement à lire, ne serait-ce que pour ce que ce roman représente dans la littérature française, et c'est indéniablement une belle oeuvre, d'une grande richesse littéraire et sociologique.
 
Par ailleurs, je ne le définirai pas comme un roman d'amour mais plutôt, un roman sur l'amour, nul besoin d'être fleur bleue pour l'appréhender, c'est un roman vraiment tout public où chacun peut y trouver son compte (j'insiste là-dessus ). 
En effet, au-delà de l'histoire d'amour, c'est une oeuvre d'une grande richesse tellement il y a d'éléments et de thèmes que l'on pourrait relever et sur lesquels on pourrait discuter longuement : avidité de l'homme pour une ascension vers les hautes sphères de la société, conventions sociales, religions (juifs, protestants), contexte de veille de 2nde guerre mondiale, montée de l'antisémitisme, thème de l'apatride, rapports homme/femme, sexe/spiritualité, sado-masochisme latent dans toute relation, etc, ... Tous les rapports humains semblent tronqués et tout semble n'être que calcul vis-à-vis de l'autre, autant sur le plan sentimental que social, c'est particulièrement flippant mais d'un réalisme troublant également.
 
Le style aussi est étonnant, maîtrisé mais accessible, élaboré mais moderne, original aussi dans sa mise en forme.
 
Bref, j'ai été agréablement étonnée par cette lecture, je n'en ferai pas mon livre de chevet mais c'est vraiment un bon roman, d'une grande richesse, qui vaut vraiment la peine d'être lu.


(commenté le 01/10/2006)
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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 21:12

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LIFE OF PI
 
(L'HISTOIRE DE PI)
 
J'ai beaucoup aimé ce livre, d'abord parce que je ne m'attendais pas du tout à cette histoire, ensuite parce que Yann Martel a un style très agréable à lire et un humour qui me plaît beaucoup. Aussi je confirme Self, un autre de ses romans, dans ma liste à lire!
 
L'histoire, je l'associais (je ne sais pas pourquoi) à une version modernisée de Mowgli et du Livre de la jungle, avec ces histoires de hyènes, tigres, etc, un conte gentillet avec des animaux qui parlent, mais pas du tout, c'est une histoire plutôt émouvante, celle de Pi, un jeune Hindou qui, suite à un accident du cargo à bord duquel se trouvaient sa famille et les animaux de leur zoo alors qu'ils immigraient vers le Canada, se retrouve seul survivant au beau milieu du Pacifique avec une hyène, un orang-outan, un zèbre et un tigre du Bengal!
Cette partie du récit m'a beaucoup fait penser à Robinson Crusoé (les animaux en moins...) et c'est celle qui m'a le moins passionnée (pas vraiment passionnée même), par contre j'ai adoré le début, situé en Inde à Pondichéry avec ces histoires de zoo et de religion, et la fin!
Ca m'a beaucoup plus aussi la façon dont l'auteur "fabrique" la naissance de ce livre au début du roman.


(commenté le 22/05/2004)
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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 21:01

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LE POUSSE-POUSSE
 
J'avais bien aimé le début jusque vers le milieu, je trouvais que Lao She avait un humour inattendu qui dédramatisait le récit des (més)aventures de ce jeune tireur de pousse, et puis après ça devenait vraiment trop "triste", dur, presque fataliste, le sort qui s'acharne sur lui, etc, la fin , sans note d'espoir, tout dans la résignation - très réaliste sûrement mais beuh, ça ne m'a pas fait du bien au moral du coup.
Bref, encore un que j'ai lu au mauvais moment, mais très bon tout de même ce livre, très instructif, je le recommande aussi!


(commenté le 28/10/2004)
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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 19:51

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LE MAÎTRE ET MARGUERITE
 
(THE MASTER AND MARGARITA)
 
4è page de couv'
 
"Ecrit sous la terreur par un homme malade et désespéré, Le Maître et Marguerite a mis 25 ans pour s'imposer comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature russe et devenir un livre culte dont la construction diabolique n'a pas fini d'enchanter les lecteurs.
 Comment définir un mythe? Les personnages de ce roman fantastique sont le diable, un écrivain suicidaire, un chat géant, Jésus et Ponce Pilate, la plus belle femme du monde...
C'est une satire acerbe, une comédie burlesque, une parodie politique, un poème philosophique dévastateur avec des fantômes et des transformations magiques.
Mais cette fantasmagorie baroque, ce film noir, cette vision d'apocalypse est aussi l'une des plus belles histoires d'amour jamais écrites."
 
Je ne suis juste pas d'accord avec l'affirmation "l'une des plus belles histoires d'amour jamais écrites" même si je ne suis pas une spécialiste, parce qu'elle ne m'a pas frappée comme telle ici, mais j'ai trouvé ça très fort la dimension satirique et parodique du récit (explicitée en long en large et en travers dans les notes de bas de page - très instructives à tout point de vue mais non moins pénibles parce qu'elles parasitent terriblement la lecture et parfois anticipent même sur des événements à venir), et surtout j'ai adoré les situations burlesques décrites par l'auteur qui semble beaucoup s'amuser et qui délire souvent dans ses écrits.
L'histoire elle-même est plutôt originale et riche en référence en tout genre, mais la fin m'a un peu laissée sur ma... faim... Le dénouement m'a semblé un peu brusque, beaucoup d'éléments restent obscurs pour moi, il manquerait comme quelques explications au pourquoi du comment de certaines choses, et il semblerait qu'on pourrait débattre des heures à ce sujet sans arriver à des conclusions satisfaisantes - ça m'a un peu fait l'effet "Projet Blair Witch" sur la fin.


(commenté le 13/06/2004)
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