FINDING MYSELF
( QUI A PEUR DE VICTORIA ABOUT? )
4è page de couv':
"Qui a peur de Victoria About ? Vingt-sept ans et déjà plusieurs best-sellers à son actif, cette romancière anglaise égocentrique et vaniteuse décide de créer l’événement en poussant l’auto-fiction à son paroxysme. Inspirée par La promenade au phare de Virginia Woolf, Victoria, avec l’aide de Simona son éditrice et confidente, parvient à réunir dans une maison de bord de mer louée à cet effet, pour un mois, une dizaine de personnes choisies avec soin. Son objectif est de rédiger un roman en direct live, une sorte de reality-fiction qui évoluera au fil du séjour. Les différents protagonistes ainsi rassemblés seront épiés et leur quotidien deviendra alors le sujet de la narration.
Victoria, somme toute amorale, a plus d’un tour dans son sac. En vue d’espionner les invités, elle place des caméras dans les chambres et autres points stratégiques de la maison. Elle installe les écrans dans le grenier. Aussi plus rien ne lui échappe…hormis l’entreprise en elle même.
Les journées se succèdent languissantes et sans surprise. Rien ne se passe comme prévu. Victoria excédée par la platitude des faits décide de passer au plan B. Mais elle sous-estime ses invités, devenus ses adversaires. Un faux-pas qui lui coûtera cher et dont elle ne sortira pas indemne…
Une caricature – genre postmoderne – de la chick-litt . Rédigé sous forme de manuscrit annoté, ce roman se lit comme un texte interactif et novateur, sous forme de huis clos victorien. Toby Litt nous livre un texte original, moderne, accompagné d'une réflexion brillante sur l'écriture du roman contemporain (il y a de nombreux clin œil aux romans victoriens, à Agatha Christie et surtout un bel hommage à Virginia Woolf). "
Un roman sur lequel je suis tombée par hasard et qui m'a attirée par ses pages annotées et barrées sans scrupules par une éditrice fictive (excellent!). Un roman prometteur, qui a tenu pour moi ses promesses jusqu'au 3/4 du livre mais qui a fini par partir en vrille (à mon avis) vers le dernier quart, où on finit par s'essouffler par la tournure que prend les événements.
J'ai beaucoup aimé cela dit, c'est so British déjà, très drôle et original dans son concept (cf la 4è page de couv'), cela dit j'ai dû manquer pas mal de références littéraires (en particulier sur Virgina Woolf) et c'est bien dommage car elles devaient apporter la lumière sur pas mal d'aspects de ce roman. J'ai beaucoup aimé les personnages de Victoria, l'écrivain, et de son éditrice Simona, un vrai tandem humoristique à elles seules, en particulier dans ce qui est laissé transparaître de leurs rapports professionnels. Les autres personnages sont moins attachants, ce qui a beaucoup joué sur ma lassitude de la fin, et je trouve dommage que l'auteur ait ajouté cet épisode du fantôme qui ôtait tout réalisme à l'histoire du coup, mais bon, c'est là où je parle de références littéraires probablement importantes pour apprécier certains aspects du roman. Autre bémol, j'attendais plus de la réaction des invités, à qui avaient été donné le droit de s'exprimer sur ce projet à la fin du livre.
Un très bon moment de lecture très divertissant cela dit, qui me donne envie de lire d'autres romans de l'auteur.
(commenté le 30/12/2006)