WHITE NOISE

WHITE NOISE

(BRUIT DE FOND)

Bon voilà, mon premier DeLillo...

L'histoire, il n'y en a pas vraiment, c'est tout un contexte, un environnement, la société et la culture américaine, on plonge en pleine ambiance American Beauty sauf que c'est les années 80s, et sauf beaucoup d'autres choses aussi...

D'intrigue à proprement parler, il n'y en a pas donc, mais l'intérêt de la lecture, ce sont les observations, les théories et réflexions qu'émettent les personnages de ce livre : Jack Gladney, professeur d'université au Département d'Etudes sur Hitler (bizarre déjà), sa famille (sa quatrième femme et leurs nombreux enfants non issus de leur union), ses collègues, et tous les autres (les médecins, les agents de sécurité, et cie, la société au sens large).

Intérêt au summum alors que la 4è page de couv' et les critiques annoncent que c'est le livre le plus drôle de DeLillo, limite hilarant, et si on est bien dans la satire sociale avec, pointés du doigt entre autres, la technologie et ses revers, la société de consommation, les médias, je trouve que c'est vraiment loin d'être à mourir de rire surtout que l'un des thèmes dominants, c'est justement la peur de la mort (qui hante le narrateur et sa femme) et l'attitude des hommes face à cette inévitable issue. Il ressort de ces réflexions des observations que j'ai trouvées vraiment astucieuses, inattendues et intéressantes, en particulier celles proférées par Heinrich, le fils de Jack, un vrai maniaque de l'argumentation.

Niveau technique et narratif, je trouve que DeLillo a vraiment du talent, on n'est pas dans du palpitant car ce n'est pas le propos du livre, mais je ne me suis pas ennuyée, il est plutôt agréable à lire. Après, je pense qu'il y a une histoire d'affinité, j'ai l'impression qu'il est le genre d'auteur qu'on adore ou qu'on déteste, moi je ne sais pas encore où je me situe, bon adorer Delillo non, c'est sûr, mais il m'intrigue quand même.


(commenté le 22/05/2004)