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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 00:32




GREFFIER



Présentation de l'éditeur
"Greffier, conçu pendant les débats du procès intenté à l'hebdomadaire Charlie Hebdo suite à la publication des caricatures danoises de Mahomet, est un plaidoyer militant pour la tolérance et la compréhension mutuelle des citoyens de toutes les confessions. Le livre est complété par l'intégralité des chroniques hebdomadaires publiées par Joann Sfar dans Charlie Hebdo en 2004-2005. "



L'auteur
"Joann Sfar est né le 28 août 1971 à Nice, d'une mère chanteuse et d'un père avocat. Élevé dans la culture juive, il étudie l'hébreu et la Torah tout en suivant les enseignements laïcs de l'école de la République. Depuis l'enfance, il consacre le plus clair de son temps à dessiner et à raconter des histoires. Après sa maîtrise de philosophie, il entre à l'école des Beaux-Arts de Paris, puis publie ses premières pages dans la revue Lapin de L'Association. Prolifique, boulimique, éclectique, et d'une imagination sans bornes, il crée alors en une dizaine d'années un nombre incommensurable de séries, parmi lesquelles Donjon (avec Lewis Trondheim et de nombreux coauteurs), Professeur Bell, Petit Vampire, Grand Vampire, Les Olives noires, Le Chat du rabbin, Pascin ou Klezmer... Il entame aussi la publication de ses Carnets en 2002, dans lesquels il évoque son quotidien, sa famille, ses passions, ses coups de foudre et ses coups de gueule."




Bon, on me croira ou non mais c'est mon premier Joann Sfar... Ben oui, ben oui... depuis le temps qu'on m'en parle, je me suis dit qu'il fallait bien que je me lance un jour histoire de ne pas mourir idiote ou de ne pas passer à côté de quelque chose de vraiment génial (l'horreur!).
Ce qui m'a freinée par le passé, c'est qu'on l'encense de trop, ça me rend totalement réfractaire, le fait que TOOOOOOOUUUUT le monde le trouve génial, je me dis ce n'est pas possible, il y a bien une personne qui ne le trouve pas génial. En plus ses dessins ne m'ont jamais attirée et à chaque fois que je feuilletais quelques-unes de ses BDs au hasard, ça me semblait carrément illisible.

Et puis là, énième personne qui m'en reparle en me disant "génial! génial! génial!!... aaaaah (orgasmique)!! génial! il faut que tu le lises!" Mmmmh... cette personne a à peu près repéré mes goûts, j'ai à peu près repéré les siens, si elle me dit "génial", normalement ça devrait me correspondre... J'hésite, mais je suis en train de me laisser convaincre...
Bon, elle me parlait spécifiquement de Maharajah et Missionnaire, qui font partie de la série des Carnets de Joann Sfar, en m'assenant que de toute façon TOOOOUUUS ses Carnets sont géniaux.

Hop, je vais à la bib', je cherche ces deux titres, qui, renseignements pris auprès de l'ami Google, me semblent véritablement susceptibles de m'intéresser, je ne les trouve malheureusement pas, en revanche je tombe sur Greffier, qui fait aussi partie des Carnets.

Je regarde le thème... ouais... ça va pas être dans le genre folichon, limite ça risque même de me prendre la tête, en même temps, le sujet est tout de même intéressant, je suis d'ailleurs en plein dedans avec le livre d'Anne Nivat, ça aura au moins le mérite de m'instruire un peu.

Je l'emprunte donc, je le lis... et là...
Wow!!! Impressionnée par la minutie avec laquelle il rend compte du procès intenté à Charlie Hebdo rapport à la publication des caricatures danoises de Mahomet. Sa BD est un document vraiment très riche et instructif sur cette affaire qui met en évidence les points de vue des différents partis, avec quelques touches d'humour qui permettent de s'alléger la tête entre deux réflexions qui m'ont grillé deux neurones, l'humour ici n'est pas le trait principal cela dit, il y a plus de coups de gueule et de réflexions satiriques. J'apprécie son engagement et je respecte sa prise de position, mais purée, qu'est-ce que c'est brouillon (!!!), des fois j'avais carrément du mal à déchiffrer son texte, et vraiment je n'aime pas ses dessins (non mais j'ai le droit, oui?).

Enfin ici le fond prend l'ascendance sur la forme, et je suis vraiment curieuse de lire Maharajah et Missionnaire maintenant, mais si c'est aussi fouillis, je ne sais pas si je vais tenir le coup!
En attendant de mettre la main dessus, j'ai sous le coude Piano, que je vais tenter (peut-être), histoire d'essayer un autre registre, mais j'ai peur, j'ai peur...
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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 23:26




MOM'S CANCER

( LE CANCER DE MAMAN )


Présentation de l'éditeur
"Début 2003, les médecins de la mère de Brian Fries découvrent qu'elle souffre d'un cancer des poumons et d'une tumeur au cerveau. Quelque temps après, Brian décide de tenir un journal en bandes dessinées de cette épreuve pour retranscrire le calvaire de sa mère, l'impuissance de la famille, les angoisses et incertitudes de tous...

Plus qu'un exutoire, Le Cancer de Maman est avant tout un formidable témoignage. Il a été récompensé par un prestigieux Eisner Award en 2005."




Je dois dire que c'est une BD que j'ai abordée avec plus d'appréhension que Cancer and the City, je m'attendais à ce que ce soit plus glauque, le titre parodiant Sex and the City annonçant tout de suite la couleur (un peu "olé olé") malgré le thème, et cette BD-ci me renvoyant à une expérience personnelle, j'étais un peu anxieuse de revivre certains événements.

Et finalement, j'ai beaucoup apprécié ce témoignage auquel j'ai pu m'identifier sur plusieurs aspects. L'auteur ne manque pas d'humour même s'il n'en abuse pas, un humour noir prononcé au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, c'est drôle comme l'humour semble être récurrent dans ce genre de témoignage, et c'est tant mieux, c'est en fin de compte une véritable arme contre le désarroi.

J'ai bien aimé aussi le fait que l'auteur ne cache pas son humanité, comprendre par cela que dans des moments similaires, nous ne pouvons pas toujours être les super-héros que l'on voudrait être et que l'on a souvent des moments de lassitude et de faiblesse qui ne nous révèlent pas toujours sous nos meilleurs jours, que ce soit auprès de proches comme du malade, que la tension est omniprésente et pas si facilement gérable.

C'est intéressant aussi de voir comme on peut se retrouver facilement dans ce genre de témoignage et comprendre le ressenti des protagonistes de l'histoire, il y a des étapes communes à tous malgré le fait que chaque expérience est personnelle et propre à soi.

Le passage intitulé "L"habituel inhabituel" m'a vraiment fait hurler de rire, celui où les médecins vous disent de les appeler s'il y a quoi que ce soit d'inhabituel, c'est tellement ça! J'ai noté également "Kryptonite sur ordonnance" où l'auteur parle justement de ces tensions qui éclatent au sein des familles, chacun faisant ce qu'il peut mais ce n'est jamais assez. Hilarant et tellement ça aussi!

Enfin la dernière phrase de l'auteur m'a beaucoup touché quand il dit : "Je ne vais plus pouvoir créer de nouveaux souvenirs d'elle. Cela va me manquer."
C'est une réalité indiscutable qui me donne envie de dire aux gens : "Profitez de la présence des êtres qui vous sont chers tant que vous le pouvez, après c'est trop tard, vraiment trop tard, il n'y a pas de retour arrière."



Merci à Florinette pour m'avoir recommandé ce roman graphique qu'elle commente également sur son blog.

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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 18:51




CANCER AND THE CITY
Présentation de l'éditeur
"Que se passe-t-il quand une New-Yorkaise, éternelle célibataire enfin amoureuse, se découvre une tumeur au sein ?
Marisa Acocella Marchetto est illustratrice. A 43 ans, elle est au top de sa carrière et de sa vie amoureuse. Elle mène à Manhattan la vie branchée d'une héroïne de Sex and the City. Soudain tout bascule : elle apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein.
Avec un graphisme décapant, entre rires et larmes, elle raconte son combat puis sa victoire contre la maladie. Son livre est vivant, surprenant, souvent drôle et poignant à la fois. Marisa n'oublie jamais son humour, sa féminité, sa créativité.
Onze mois dans la vie d'une femme, où il est question d'amour, d'amitié, de shopping, de travail, de dîners, de lofts ... et de cancer.
Un livre plein d'énergie et d'optimisme, "à lire absolument par tous ceux qui n'auraient jamais ouvert un livre sur le cancer". Newsweek.

Biographie de l'auteur
Marisa Acocella Marchetto vit à New York et travaille comme illustratrice pour The New Yorker et Glamour.
 
J'ai toujours beaucoup aimé et admiré les gens qui arrivaient à raconter les épreuves de leur vie, leurs malheurs, avec humour (beaucoup d'humour) et "détachement", sans s'apitoyer sur leur sort ou se faire passer pour des victimes de façon consciente et volontaire. Je trouve qu'il y a beaucoup de dignité et de grandeur dans cette démarche, et cela rend particulièrement efficace la prise en compte de ces témoignagnes par le lecteur.
 
C'est donc le cas de Marisa Acocella Marchetto, qui, à travers la terrible épreuve d'un cancer du sein qu'elle a traversé elle-même il y a quelques années, témoigne de ce qu'a été son calvaire avec énormément d'humour et d'auto-dérision dans ce superbe roman graphique (en fait une BD). Le titre fait bien sûr écho à la fameuse série Sex and the City, l'auteur étant new-yorkaise de souche et baignant dans ce milieu très "hype" et superficiel qui fait sa loi dans le New York branché et mondain.
 
C'est une BD particulièrement instructive sur cette maladie, sans être rébarbative comme pourrait le craindre certains, au contraire c'est abordé avec beaucoup d'humour sans pour autant que cela apparaisse comme une sorte de voile pour masquer ce qui fait peur, ou d'un déni d'une réalité qui est dure pour ceux qui la vivent, sur le système des assurances santé aux Etats-Unis, sur le ressenti des malades et de leur entourage - l'auteur étant particulièrement bien entourée, on ne s'ennuit pas une seconde - et puis tous les ingrédients y sont pour que la pilule passe particulièrement bien et que l'on passe un bon moment malgré la gravité du sujet : amour, amitié, relations familiales un peu agitées... tout ce que l'on voit de plutôt amusant dans les séries type Sex and the City... sauf que là, c'est du vécu.
 
Drôle, touchant, émouvant, un roman graphique qui donne du peps, je recommande vivement pour les gens concernés ou non de près ou de loin par cette maladie! Dans le genre, elle me fait un peu penser à Marjane Satrapi même s'il s'agit d'univers totalement différent.
Bien vu de la part de l'auteur que d'avoir fait sous forme de BD ce témoignage difficile à accepter et qui peut mettre mal à l'aise. Je pense en avoir "choqué" plus d'un en affichant la couverture et le titre de cette BD dans les lieux publics.  
Qui ne l'a pas lu ne peut pas savoir de quoi il retourne....


 
Plus sur cette illustratrice publiée en France aux éditions Iconoclaste :
 
 
Et découvrez les premières pages de cette BD toujours sur le même site :
 
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 16:38



MAUS : A SURVIVOR'S TALE - 1. MY FATHER BLEEDS HISTORY
 
(MAUS : UN SURVIVANT RACONTE - 1. MON PERE SAIGNE L'HISTOIRE)
 
(MAUS : RELATO DE UN SUPERVIVIENTE - 1. MI PADRE SANGRA HISTORIA)

 
Un témoignage original d'un juif polonais, Vladek Spielgelman, qui a survécu à Auschwitz pendant la seconde guerre mondiale, et rapporté par son fils, Art, sous forme de BD. 
Cette première partie met en place tout le contexte historique de l'époque en Pologne, du milieu des années 30 à 1944, juste avant la déportation du père à Auschwitz, objet de la 2è partie si je ne me trompe (pas encore lu celle-là mais ça ne saurait tarder). Elle rapporte également la genèse de Maus, le désir du fils de recueillir le témoignage du père et d'en faire une BD, ainsi que le devenir du père des années après cette tragique expérience de l'holocauste.
C'est vraiment très bien, récit vivace et qui en dit long, malgré le peu de place que la forme "BD" laisse aux mots en général, il n'y a rien à ajouter.
(commenté le 20/08/2004)
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