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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 20:19



EL PROFESOR

( UNE MAISON EXPLOSIVE )


Présentation de l'éditeur
"De loin, on croirait bien l'agent 007 attablé devant un " scotch on the rocks " au bar de l'aéroport international de Houston. Mais, de près, c'est un paisible professeur cubain exilé, portant perruque et talonnettes, qui passe avec un "expert" texan un marché à haut risque : le kidnapping d'un fameux prix Nobel de littérature colombien, réputé pour son indéfectible dévotion à Fidel. Pour prix de la libération de la légende vivante, le fin stratège entend obtenir du lider maximo le départ de son fils retenu dans l'île.
A l'invraisemblance de l'intrigue répond l'humour subtil de l'auteur qui, sur fond de polar politiquement incorrect, fustige le système d'oppression et de confiscation régnant à Cuba. Les joutes littéraires improbables entre Marqués et son ravisseur, les échanges téléphoniques burlesques avec les autorités militaires cubaines, et le portrait corrosif du vieux dictateur évoquent habilement une réalité autrement plus funeste."



Une quatrième de couv' très prometteuse en terme d'humour (j'étais encore dans ma période panne de lecture sèche quand j'ai emprunté à la bib' ce livre qui a croisé mon chemin comme un signe), de virée cubaine loufoque mais également instructive, la thématique de l'écrivain kidnappé me parlait aussi, mais je dois dire que, tout comme A livre ouvert, j'ai eu du mal à rentrer dedans au début, peut-être parce que j'étais trop dans l'expectative de cet humour salvateur que j'attendais et que je ne trouvais pas, ou que je n'étais pas assez réceptive pour recevoir (en même temps je relis la quatrième de couv' là et l'humour ne semblait pas aussi prédominant que j'ai voulu le croire...).

Les scènes ne manquent pourtant pas de burlesque, notamment dans toutes les situations improbables imaginées par l'auteur, les dialogues entre l'écrivain colombien et son ravisseur, le professeur cubain,  étaitent plutôt amusants, ce dernier ne manquant pas de piques, de cynisme, ni de dérision.

"Deux Cubains, c'est une foule quand il s'agit de tout foutre en l'air."

"Ca pourrait nous coûter un voyage dans l'autre monde; celui-ci a ses problèmes, mais je préfère y rester pour le moment."
(j'ai vraiment bien aimé cette phrase! )

Cela dit, il y a eu une mise en scène de départ assez confuse pour ma part, qui n'a pas rattrapé la suite car à ce moment-là, j'étais déjà plombée par le début qui m'avait un peu perdue.

Cet écrivain colombien qui fait l'éloge de Castro dans ce roman n'est, à n'en point douter, autre qu'une référence à peine déguisée à Gabriel Marcía Márquez (il s'appelle d'ailleurs Marqués dans ce livre) qui ne cache pas ses sympathies pour le dictateur cubain, et dont Reinaldo Arenas, autre écrivain cubain dont je viens de lire l'autobiographie, Avant la nuit, parle en ces termes:
"néanmoins le prix Nobel fut attribué à Gabriel Marcía Márquez, pasticheur de Faulkner, ami personnel de Castro et opportuniste-né. Son oeuvre, en dépit de certains mérites, est imprégnée d'un populisme de pacotille qui n'est pas à la hauteur des grands écrivains qui sont morts dans l'oubli ou qui ont été mis à l'écart."

(pour le coup, ça me fait presque plaisir de ne pas avoir été enthousiasmée par Cent ans de solitude )

Subtile attaque donc et revanche fantasmée par l'auteur, exilé comme tant d'autres de ses compatriotes à cause de la dictature castriste, et qui en profite ici pour dire tout ce qu'il a sur le coeur à propos de cette situation:

"Je suis un homme qui refuse de supporter l'insupportable. Je retiens votre mari par la force et c'est un délit. Fidel retient mon fils par la force et il ne vient à l'esprit de personne de le considérer comme un délinquant. [...] Si un homme quelconque viole la loi, en prison! Mais un chef d'Etat peut la violer autant de fois qu'il en a envie. Vous trouvez ça normal?"

"- Mais quelle est la responsabilité de Rafa...?
- La responsabilité de défendre une tyrannie."



Un court roman intéressant, sympathique dans l'ensemble, sûrement drôle, mais qui ne m'a pas enthousiasmée plus que ça je dois dire...


L'auteur
R. Luque Escalona est né à Holguin en 1936. Il a étudié le droit à la Havane et l'histoire à Mexico. Pilier du Comité cubain pour les droits de l'homme, il a connu les geôles de la police militaire. Exilé aux Etats-Unis depuis 1992, il est écrivain et journaliste.

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 15:04



LA GRAMMAIRE DE DIEU
                   HISTOIRES DE SOLITUDE ET D'ALLEGRESSE

                                       traduit de l'italien par Marguerite Pozzoli


C'est avec un grand grand plaisir que j'ai retrouvé ici l'écriture savoureuse de Stefano Benni. Le titre, la couverture, impossible d'y résister malgré les appels étouffés de ma PAL dans mon subconscient. Aucune pitié, aucun remord, je lui ai asséné un grand coup de "grammaire de Dieu" sur son sommet, tout en envoyant valser ma lecture en cours.

Avant ça, y a eu quand même un passage par la 4è de couv', elle n'a pas été décisive, voire même, si je ne sais quel démon du livre m'a poussée à ouvrir le livre sur sa première histoire, elle ne m'aurait pas convaincue vraiment de l'urgence de m'emparer de ce recueil de nouvelles (parce que voui, c'est des nouvelles et à la base, je ne suis pas très nouvelles, à quelques exceptions près, mais des exceptions, il y en a eu vraiment pas mal ces derniers temps, à tel point que je me demande si l'affirmation "je ne suis pas très nouvelles" est encore vérifiable aujourd'hui ).

BREF
Quatrième de couv':
"Des histoires. Des histoires hilarantes, tristes, mélancoliques, amères ou poétiques, qui nous parlent d'humains, d'animaux, de diablotins ou de pauvres diables, de sorcières ou de moines muets, de chefs d'entreprise arrogants ou de chauffeurs de poids lourd abandonnés par leur bien-aimée.
Stefano Benni décline sur tous les tons la solitude dans notre société de "communication" triomphante. Et il le fait avec un talent de conteur hors pair, entraînant même dans cette sarabande l'Arioste, Andersen ou encore Lewis Carroll. [...]
Le Benni de cette très humaine "grammaire de Dieu" n'a pas renoncé à ses thèmes de prédilection, mais la variété de sa palette, l'universalité de ses thèmes et la qualité de son écriture le placent clans la lignée de Buzzati et de Calvino."



C'est surtout la première histoire donc qui a été fatale à ma tentative de résister à l'embarquement immédiat de ce livre, celle du chien Boom, enfin, Boomerang "un boudinbâtard gras et noir, aux grandes oreilles de chauve-souris". C'est la première phrase du livre qui m'a arraché un sourire et après c'est allé crescendo dans les éclats de rire, hop, adjugé, emprunté, direction PAL!

Un extrait de "Boomerang" qui m'a plu parmi d'autres, parce qu'il décrit tellement bien l'absurdité de l'essence même du chien et que je ne comprenais que trop bien l'irritation de ce pauvre M. Remo:

"Monsieur restait assis dans son fauteuil en regardant dans le vide, et Boom se couchait à ses pieds, en le regardant avec une affection démesurée.
C'était ce regard de dévouement absolu et de confiance totale que M. Remo détestait le plus.
Le monde n'était que perte, solitude et douleur. Quel sens pouvait avoir, sur cette planète horrible, cette créature incongrue, qui remuait la queue et gémissait de joie et qui remplissait, de son amour poilu et surabondant, une maison désolée?"



Si les autres livres de Stefano Benni que j'ai lus m'avaient habituée à un univers assez déjanté et plutôt barge, ici les nouvelles sont plus sobres, moins délirantes, il y a quelque chose de tendre et de triste en plus, de profond dans les réflexions, et ce qui est terrible, c'est que malgré la tristesse des situations, j'étais écroulée de rire la plupart du temps!

Le sous-titre de ce recueil de nouvelles est "Histoires de solitude et d'allégresse", c'est exactement ça, et l'allègresse l'emporte haut la main bien que certaines histoires soient profondément tristes, voire tragiques et teintées d'un humour noir et cynique.

Je ne suis pas rentrée dans chaque histoire cela dit, certaines ne m'ont pas parlé, je les ai d'ailleurs survolées, ça c'est classique avec les recueils de nouvelles quand il y en a trop pour moi (car je les enchaîne et à la fin ça me lasse), 25 ici, sur lesquelles j'en ai vraiment aimé, allez, 12, pour compter large, et sur les 12, j'en ai adoré 5, c'est peu mais ça valait le détour!

"Boomerang" est un vrai coup de coeur, "Plus jamais seul", l'histoire de cet homme seul et sans ami qui finit par succomber à l'achat d'un portable pour n'être "plus jamais seul" comme le proclame sa pub, m'a touchée car c'est une réalité assez tragique (à mon sens) que cette dictature du portable dans nos sociétés, et m'a également fait rire aux larmes, "Une rose rouge", "Match nul" et "Le savant" m'ont beaucoup amusée, "Roland furieux d'amour" était pas mal aussi quoique long au démarrage; "L'euthanasie du grand-père", "Monsieur Zéro," "Le contrôleur" ont leur charme, bref, pas mal de bonnes nouvelles au final et un très bon moment de lecture.

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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 13:09



QUELQUE PART EN ROUMANIE


Présentation de l'éditeur
"En Roumanie, après la chute de Nicolae Ceausescu, la vie n'est pas si simple. La révolution, quelle révolution ? Et là-bas en Occident, de l'autre côté du mur, la vie est-elle aussi facile que l'on veut bien nous la décrire ? Oui, aller là-bas, s'enrichir et revenir, prince en son royaume. La vie quotidienne d'une population à la recherche du bien-être, être quelque part en Roumanie, en ville ou au village, avec son lot de difficultés sociales, avec les morts et les vivants. L'auteur nous raconte, dans des chroniques parfois jumelles, la difficulté d'être dans un monde en liberté surveillée, où la marque du passé communiste et de la dictature affaiblit encore les esprits, où le poids des tabous est toujours aussi prégnant, entravant pour longtemps la marche vers la liberté.
Dans un style tantôt laconique, tantôt ironique, dans des nouvelles parfois épurées, parfois optimistes souvent pessimistes, l'auteur rassemble ses souvenirs d'enfance en Roumanie et les transpose dans l'histoire de personnages parfois hauts en couleur et parfois désespérément gris."



L'auteure
Valentina Ciobanu, alias Valy-Christine Océany, est née en 1958 à Lugoj, en Roumanie. Elle a déjà exprimé sa passion pour l'écriture en fréquentant le cénacle littéraire de sa ville natale. Par la suite, elle a travaillé pendant six ans dans une librairie de Bucarest. À Orléans depuis 1991, elle est, dans un premier temps, interprète auprès de la mairie d'Orléans et traduit parallèlement des journaux et un roman. Aujourd'hui, toujours Orléanaise, elle occupe un poste de secrétariat et s'adonne à l'écriture, sa passion.



Ce recueil de nouvelles illustre les conditions de vie en Roumanie ainsi que la perception que les Roumains en avaient, avant et juste après la chute de Ceausescu, idéal donc quand on a quelques curiosités sur cette période de l'histoire. Nul besoin d'être initié pour aborder ces récits qui rendent très accessibles ces faits historiques. C'est le quotidien dans tout ce qu'il a de plus ordinaire et identifiable qui nous est transcrit ici, avec sa part de tragique et de gaieté.

En lisant ces nouvelles, j'avais l'impression de feuilleter un vieil album photo, témoin du passé, ou de visionner des cartes postales venues de "quelque part en Roumanie" (le titre est, à ce sujet, bien choisi). Les tranches de vie qui nous sont exposées ici nous restituent toute une atmosphère où l'on sent le vécu, et reconstituent une peinture sociale loquace d'une époque maintenant révolue.

Telle une aquarelle, les traits et les couleurs de cette peinture sont doux et subtils alors que l'on pourrait s'attendre à du violent et à de l'agressif, rapport au malaise social de l'époque, mais ils n'en masquent pas moins les réalités de cette période.
Survivre dans un système répressif n'est pas une mince affaire. Un simple "i" (pour indiscipline) apposé sur votre contrat de travail vous ferme toutes les portes. Assurer sa pitance et celle de sa famille est un souci quotidien. Les histoires de couple, dans ces conditions, battent de l'aile. Le sentiment de solitude hante les esprits, et la liberté, notion bien floue pour un peuple qui n'a pas eu l'opportunité de la connaître, est un rêve obsessionnel, et quand vient l'heure d'en profiter, les désillusions sont souvent au rendez-vous.

A travers le regard d'un enfant, d'un homme, d'une femme, Valy-Christine Océany nous raconte les épreuves d'un peuple, leurs espoirs, leurs désillusions, avec sensibilité et ironie, dans un style sobre, direct et spontané qui ne manque pas de charme. Pour peu réjouissante que soit leur situation, ses personnages ne sont pas ternes et moroses pour autant, au contraire, il se dégage beaucoup de vivacité de ces récits aux dialogues très animés.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce recueil de nouvelles, étonnamment car je ne suis pas très nouvelles à la base, à quelques exceptions près (enfin, il y a eu pas mal d'exceptions ces derniers temps ), mais le ton des récits et la façon dont l'auteure aborde ce thème m'ont plu, et c'est un voyage culturel et historique très instructif que j'ai fait à travers cet ouvrage (j'ai été très surprise par l'histoire de la vitamine C!).


A découvrir, du même auteur, D'un pays l'autre, son interview par Géraldine, ainsi que son blog!

Recueil également commenté par Nathalie Salvi et par l'auteure elle-même.

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 14:26

 



 

LE NON MOINS FABULEUX DESTIN DE MELPOMÈNE MEYNARD


Après La Belle et le hautbois d'Armand, voici le deuxième volet d'"Un conte de fées sans les fées", cadeau que m'a offert l'auteur, François Magin, qui s'est retiré de la profession en me confiant ce dernier-né qu'on ne trouvera pas en librairie, mais en exclusivité ici sur mon blog (bruits de trompette, fierté oblige ) avec son aimable autorisation (la couverture est ma création personnelle, rien de très élaboré mais je ne conçois pas un livre sans couverture alors hop!).

Avant de vous le laisser à votre appréciation, voici mon point de vue personnel sur ce roman:


J'aime vraiment beaucoup ce concept de livre-film déjà exploité dans La Belle et le hautbois d'Armand, ça reste toujours une expérience de lecture surprenante, où le lecteur est à la fois protagoniste et spectateur d'une histoire qui se déroule comme si l'on visionnait un film. A ce propos, François Magin pousse ici l'exercice jusqu'à assimiler chaque numérotation de chapitre à l'affichage numérique d'un lecteur-DVD.
Encore une fois, le scénario est vraiment original et l'intrigue bien menée. Je l'ai trouvé plus noir, féroce et grinçant que La Belle..., plus cru et rentre-dedans, plus délirant aussi avec entre autres Charlotte Brontë l'extraterrestre (complètement inattendu ça ), je me suis dit "ouh laaa mais où est-ce qu'il va?!", et justement du coup j'ai beaucoup aimé la fin où l'on voit qu'aucun des personnages n'est là par hasard et que tout s'imbrique à merveille.
J'ai une préférence pour La Belle... qui a vraiment été le roman découverte pour moi dans la catégorie livre-film (à découvrir, à découvrir!), aussi j'ai un petit attachement naturel pour ce roman, mais j'ai trouvé très original cette Amélie Poulin revisitée, parodiée, détournée et retournée.



© Tous droits réservés. François Magin.

LE NON MOINS FABULEUX DESTIN DE MELPOMÈNE MEYNARD

EDIT 02/04/2018 Fichier supprimé à la demande de l'auteur, le livre devant paraître sous peu en format ebook.

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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 00:16



ET LE BEBE ETAIT CUIT A POINT


Présentation de l'éditeur
"Blanche, sous l'emprise d'une mère indigne et d'un prince qui se veut charmant, travaille dans une entreprise agro-alimentaire dirigée par un ogre. Sa vie morne, la solitude la ronge. Puis elle croise un chat, botté, et tout devient possible. Lorsque vous aurez lu ce court roman, vous ne porterez plus le même regard sur les chats en général, et le vôtre en particulier. Un conte cruel, écrit par une humoriste à l'anglaise mais d'une tendresse toute française, qui vous rappellera ce qui s'est toujours raconté depuis la nuit des temps : les hommes et le femmes s'aiment, mais ne savent ni le montrer ni le démontrer. Quant au bébé, sa cuisson restera toujours une affaire bien délicate."



L'auteure
Mary Dollinger a vécu ses premières années en Grange-Bretagne. Passionnée de civilisation française, elle a poussé l'expérimentation jusqu'à se marier en France, où elle survit depuis 1961.



Après m'être régalée avec le Journal désespéré d'un écrivain raté, il me tardait de goûter à ce "bébé cuit à point", et c'est par l'entremise de la fée Géraldine que j'ai eu la chance de l'avoir plus rapidement que prévu entre les mains!
Quel plaisir de recevoir de l'éditeur Jacques André ce petit livre au format maintenant familier et caractéristique de sa collection originale "En attendant le bus".

Dès les premières pages, j'adhère! C'est que je suis une inconditionnelle des chats et l'auteure fait la part belle à un chat en particulier dans cette histoire.... à tel point que plusieurs fois, j'ai été saisie d'un doute et j'ai dû vérifier le titre, en me dedans s'il n'y avait pas erreur dans mon édition (je n'avais pas lu la 4è de couv' qui m'aurait tout de suite éclairée mais c'était un choix délibéré, histoire d'avoir le plaisir de découvrir le récit au fur et à mesure).

L'histoire, telle qu'elle se présente à mesure que j'avance dans ma lecture, est celle de Blanche, une jeune cadre désenchantée, écrasée par une mère volage et vexatrice qui lui fout entre les pattes celles d'Harmonie, un chat mâle que ne supporte pas son futur ex-amant. Arrive ensuite en cours de route un Philippe (mon épisode préféré!) qui, à travers le chat, va transformer la vie de Blanche... Se profile au milieu de tout ça un portrait satirique du milieu de l'agro-alimentaire dont j'ai adoré la description désopilante du dirigeant...
... mais de bébé, point à l'horizon, ma soeur Anne... ah?... enfin si, à l'horizon, mais vraiment quand on s'en rapproche, qu'on l'effleure même, donc maintenant je suis certaine d'avoir eu le bon livre entre les mains!

J'ai conscience, en me relisant, que cette histoire doit paraître quelque peu inquiétante mais, assaissonnés de l'humour Dollinger, noir et grinçant à souhait ici, et relevés par une écriture admirable, fluide et imagée, tous ces éléments qui à première vue paraissent improbables s'agencent en un récit savoureux, et la fin, inattendue, vous permettra d'en apprécier toute l'acidité (personnellement ce petit digestif m'a écoeurée ).

Bon, sinon je le dis parce que ça me tracasse et que je n'y ai toujours pas trouvé de réponse, je n'ai pas compris l'histoire du bébé, son sens dans le récit, ce qu'il venait faire là en fait. En attendant un éventuel éclaircissement, j'ai décidé de l'associer aux coups de minuit dans Cendrillon quand tout bugue (oui parce que ce récit, qui se présente comme un conte cruel moderne, rappelle de façon très subtile l'univers et les schémas des contes de fées de notre enfance).


Un très bon moment de lecture donc encore une fois, j'apprécie vraiment l'humour de Mary Dollinger, humour qu'elle distille à tous les coins et recoins comme si c'était plus fort qu'elle, preuve en est ses remerciements en fin de livres, mais également les billets de son blog.

J'ai une nette préférence toutefois pour Journal désespéré d'un écrivain raté, le thème et le propos y étant pour beaucoup!


Un grand merci à l'éditeur Jacques André pour m'avoir permis de découvrir ce livre, et à Géraldine qui le commente également.

A découvrir aussi l'interview fun de Mary Dollinger par Géraldine!

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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 15:06



JOURNAL DESESPERE D'UN ECRIVAIN RATE

Présentation de l'éditeur
"Difficile, la condition d'écrivain classique. De nos jours, ni Balzac, ni Stendhal, ni George Sand ne trouveraient forcément grâce aux yeux des éditeurs. Pas plus que tout autre écrivain contemporain... Vous vous demandez pourquoi ? Mary Dollinger, avec son humour et son (faux) flegme britanniques, s'est penchée sur ce problème. Les auteurs, eux, ne s'en sont pas encore remis."


Ca y est, j'ai enfin lu du Mary Dollinger, cette Anglaise qui s'obstine à écrire en français, comme elle aime à se présenter elle-même!
Pour la petite anecdote, j'ai voulu jouer le jeu et attendre de prendre le bus pour profiter de cette lecture spécialement conçue pour ce cas de figure, et quelle excellente idée que cette collection "En attendant le bus" chez l'éditeur Jacques André!

Ce livre peut en décontenancer plus d'un par son volume qui n'est pas très épais et qui tient quasiment dans le creux de la main - en fait pour la deuxième anecdote, j'avais commandé deux livres dont celui-là sur Amazon.fr, et quand j'ai reçu mon colis, je me suis dit qu'ils avaient oublié un livre sur les deux - mais, comme on le sait, ce n'est pas la taille qui compte, et ce court roman n'a rien à envier en qualité à ses copains les pavés.

Original, fin et drôle, voilà pour résumer. Ecriture fluide et agréable pour poursuivre. Satire et dérision pour mieux situer le livre.

Et dans le détail, j'ai beaucoup aimé le fait d'imaginer les écrivains classiques sous l'oeil critique et à la merci d'éditeurs contemporains. Y passent Stendhal, Hugo, Flaubert, Zola, Maupassant, pour n'en citer que quelques-uns. Les échanges sont vraiment truculents! Enfin, échange à sens unique pour la plupart du temps car si les éditeurs ne manquent pas de verve pour descendre ces chefs-d'oeuvre de la littérature française, les écrivains, eux, mis à mal, se retrouvent muets, d'abattement ou d'orgueil, selon la personnalité.
Certains passages sont d'autant plus drôles que Mary Dollinger met le doigt sur des éléments qui peuvent en effet être pénibles pour le lecteur lambda dans les classiques.

Je repense au chapitre avec Stendhal dont La Chartreuse de Parme est sévèrement passé en revue par Anne Carrière, un passage qui m'a fait hurler de rire:
"Le parcours de Fabrice est confus pour le moins, il va, il vient, il couche, il ne couche pas [...]. Ce que le lecteur veut c'est une ligne de conduite simple, logique [...]. S'il pose le livre pour répondre au téléphone et est obligé de relire les pages précédentes car il ne se souvient plus si Fabrice allait ou venait, nous irons droit dans le mur."

J'étais pliée aussi avec l'épisode Flaubert où l'éditeur conseille à l'auteur de revoir le titre et certains passages de Madame Bovary (que j'ai adoré!) dont la trame se retrouve ainsi toute chamboulée, Victor Hugo à qui l'on recommande vivement d'abandonner l'écriture de romans au profit de la poésie, et j'en passe... Comme quoi les conseils des éditeurs ne sont pas toujours bien avisés!
'

"A la merci" je disais plus haut, hé oui, car comme le souligne si bien l'auteure, l'écrivain dépend du bon vouloir de l'éditeur pour voir son travail publié et lu par le grand public. Et pour se faire, l'écrivain qui veut être édité doit accepter les exigences de l'éditeur et faire des concessions sur son oeuvre, prostituer son âme quelque part, car il n'y a de place, sur ce marché, que pour ce qui est sûr de se vendre, au mépris parfois de la qualité, de l'expression artistique et d'une certaine authenticité, business is business, les éditeurs sont des hommes d'affaires avant tout!
Et comme le démontre cette petite mise en scène caustique entre écrivains classiques et éditeurs contemporains, et pour ne citer que l'exemple de la mère d'Harry Potter, à rejeter les manuscrits à tout va, certains, manquant de flair, passent à côté de sacrées perles...


Quelques réflexions après-coup:
Quelle est la recette du roman à succès garanti aujourd'hui? Un roman moins 15% de matières descriptives, enrichi en vitamines A (ction) et S(exuelle)?
L'écrivain devra-t-il lui aussi se mettre au roman diététique et sans saveur?
Peut-il survivre à cette forme de dictature de la mode littéraire qui lui dénie le droit d'être lui, d'être tout court, d'exister?
Allons, ne mélodramatisons pas, nous, lecteurs, sommes là pour y veiller!


Ah oui! J'ai adoré les remerciements de l'auteur à ces écrivains classiques à la fin de son ouvrage, vraiment très drôle!


Egalement commenté par Géraldine, qui nous régale, en prime, d'une interview exclusive de l'auteure!

A découvrir également, le blog de l'auteure, Mary Dollinger.

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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 17:29




LES CONTES DE CRIMES

Présentation de l'éditeur:
"Et si Peter Pan se cachait derrière Jack l'Eventreur ? Voilà l'une des ténébreuses hypothèses de Pierre Dubois.
Imprégné des personnages des frères Grimm ou de Charles Perrault, il se livre ici à une réécriture un tantinet diabolique des contes ayant bercé notre enfance. Machiavélique, le mariage improbable des contes de fées avec le roman policier produit des monstruosités, des vengeances fatales de personnages depuis toujours persécutés : Cendrillon, lolita victime d'un prince héritier, la Belle au bois dormant, otage pathétique d'un époux déséquilibré.
Inspirant la mise en scène macabre d'un tueur en série qui opère au cyanure, Blanche-Neige pose une énigme à C. Marmaduke Perthwee, fantasque détective des fées qui sait faire parler les nains de jardin, troublante signature du meurtrier.

Rondement troussés par l'elficologue Pierre Dubois, Les Contes de crimes exhalent la musique envoûtante de ce familier du " Merveilleux Voisinage ". Noirs à souhait, ils font aussi entendre un humour sardonique qui fait frissonner."



L'auteur
Pierre Dubois est né en 1945 dans les Ardennes.
C'est au cœur de cette forêt légendaire que, très tôt, il aurait rencontré pour la première fois l'Esprit des lieux et foulé l'herbe enchantée. Depuis il n'a cessé de côtoyer lutins, fées et elfes. Scénariste de films et de bandes dessinées, il anime régulièrement des émissions sur France 3 Rennes. 


 

Comme le titre l'indique avec subtilité , l'auteur nous offre le plaisir ici de découvrir certains contes de Grimm, revisités avec une bonne dose de crimes, d'enquêtes et d'humour noir, qui font de ce livre un recueil de nouvelles, catégorie « thriller fantastique », audacieux et original.

Pour ne citer qu'un exemple, "La Belle au Bois Dormant" commence ainsi:

"Il était une fois un homme qui vivait dans l'espoir d'assassiner sa femme."

Sympa non?  Ca donne le ton en tout cas.

Recueil qui aurait aussi bien pu s'intituler "Contes fée-roces un poil polisson" car cela résume parfaitement ce à quoi l'on peut s'attendre en ouvrant ce livre. Nous avons en effet affaire à un auteur facétieux et plein d'imagination.

C'est une lecture plaisante mais qui peut s'avérer lassante si on enchaîne tous les contes à la suite - à lire à petites doses pour ma part, comme un recueil de nouvelles.

J'étais très impressionnée par la richesse du vocabulaire, très fourni, savoureux car inhabituel, exploité ici par l'auteur. La transposition de l'essence des contes dans un monde contemporain, le nôtre, est parfois assez drôle.

 

Un ouvrage qui ravira sans conteste tous les adeptes de l'humour noir!  


Egalement commenté par Daniel Fattore chez qui j'ai repéré ce livre.


Je profite de ce billet pour me noter ici deux autres recueils de contes qui m'avaient bien tentée il y a plusieurs années:

- Si les fées m'étaient contées : 140 contes de fées de Charles Perrault à Jean Cocteau (un sacré pavé! )
- Snow White, Blood Red ( Blanche Neige, rouge sang ) , un collectif des contes de fées les plus célèbres revisités par les maîtres de l'Horreur et de la Fantasy (yummy!).

Ooh, mais ça me fait penser que j'ai dans ma PAL un autre recueil qui aurait bien sa place dans la catégorie "contes revisités" aussi: Smoke and Mirrors ( Miroirs et fumées ) de Neil Gaiman (en plus!) - un recueil de textes courts à travers lesquels il réinterprète les grands mythes de la littérature fantastique.
Ouh ben voilà l'occasion de le déterrer de ma PAL!

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 14:25

 

 

LE LIBRAIRE

 

Un titre qui m'a interpelée (forcément!) il y a plusieurs mois, alors que je flânais dans les rayons de ma bib', et qui m'a tout de suite séduite par ses "poudoupoudoupoudou" que je croisais en feuilletant le livre. L'heure n'étant pas (encore) à sa lecture pour cause de PAL immense et autres emprunts urgents, c'est avec regret que je dépose le livre en me le gardant dans un coin de ma tête. Il s'en est fallu de peu pour que j'oublie ce livre, le coin de ma tête n'étant pas un lieu sûr pour ce genre de choses.
 

Heureusement, HEU-REU-ZMENT!, je suis tombée récemment sur un commentaire enthousiasme d'un autre livre de cet auteur, Mari et femme, que j'ai vite fait d'engloutir. Le libraire m'a alors re-hanté, je devais le lire TOOOOUUUT DE SUIIIITE, PAL ou pas PAL!

 

Et voilà, c'est fait, en à peine plus d'une heure - et quel régal!

 

L'histoire... euh... quelle histoire?

Tout ce qu'il faut retenir, c'est qu' "Il y a beaucoup de choses intéressantes à apprendre sur les icebergs" (ptdrrrr ce délire).

 

J'adore l'univers de Régis de Sa Moreira, il y a quelque chose de baricco-esque chez lui, du moins ici.

Son style est sobre mais il s'en dégage beaucoup de grâce, d'élégance - et puis soudain paf, il vous surprend avec des réflexions complètement décalées, farfelues, j'adore, c'est parfois franchement trop drôle!

Son récit a la saveur du conte baigné de mystère. L'univers de ce libraire est étrange et familier à la fois, touchant, savoureux avec son lot de clients loufoques et de situations saugrenues qui font basculer le récit dans l'absurde l'espace d'un instant, pour retourner rapidement à la magie et la poésie de cet univers à part... Aucune phrase n'est laissée au hasard, elles ont toutes leur place, leur explication, aussi saugrenue soit-elle, j'ai beaucoup aimé la façon dont sont narrés les événements.

 

Un court roman à mettre entre les mains de tous les amoureux des livres, assurément!

Je pensais m'arrêter là dans ma découverte des livres de Régis de Sa Moreira mais là, je suis vraiment curieuse de savoir si ses autres romans ont le même charme (avec ce petit plus) que les deux que j'ai lus!

 

Et si vous vous êtes demandés comme moi s'il arrivait au libraire de se laver, pensez à la phrase "Il y a beaucoup de choses intéressantes à apprendre sur les icebergs" en guise de réponse.

 

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 14:37

 

 

MARI ET FEMME

 

 

En quelques mots:

Un couple en pleine crise...

Un matin, ils se réveillent, chacun dans le corps de l'autre...

Ils se retrouvent alors contraints de poursuivre leur cohabitation, avec tout ce que ça implique en terme de situations cocasses: pour sauver les apparences et assurer les rentrées d'argent, l'homme, écrivain sans succès - qui d'ailleurs n'écrit plus - doit assumer le travail de sa femme, agent littéraire.

Et s'il n'y avait que ça... :)

 

 

En plusieurs mots: 

C'est jubilatoire, savoureux, j'ai vraiment passé un très bon moment de lecture, et je découvre là un auteur dont je vais bien vite me procurer les autres livres, enfin surtout Le libraire qui me fait des clins d'oeil depuis un moment.

 

Le style est quelque peu déstabilisant. On voit les événements du point de vue de l'homme qui parle de lui à la deuxième personne du singulier - mais lui, c'est aussi l'autre puisque l'autre occupe son corps - et inversement, vice-versa, touillez la tambouille et cherchez le fil d'Ariane!

 

Ca donne des choses du genre:

"Tu la regardes dans tes yeux."

"Elle se lève, crache dans l'évier, regarde ton crachat dégoûtée."

 

(appliquez ça sur près de 180 pages, ce n'est pas aussi aisé à suivre que ça en a l'air)

 

Gymnastique peu évidente pour le lecteur que ce jonglage des pronoms et des possessifs, comme si lui aussi devait s'adapter à cette nouvelle situation et partager le désarroi des protagonistes. J'ai bien aimé ce procédé même si au départ, j'étais dubitative quant à l'utilité de cette mise en scène quelque peu perturbante. C'est assez logique en fin de compte.

 

 

Ce contexte est bien évidemment propice à toute une floppée de situations délirantes que l'auteur a su bien exploiter, parfois j'ai eu de véritables crises de fou rire. 

Entre autres cocasseries, j'ai bien aimé l'héritage des divers maux physiques de l'autre (forcément puisque l'on est dans son corps), les réactions de l'un par rapport à ce que l'autre fait subir à son corps (fumer, fast-food, gymnastique), les pulsions sexuelles de l'homme dans un corps de femme (et inversement), les réactions de l'entourage, et j'en passe. J'ai trouvé ça vraiment bien vu et très drôle la façon dont tous ces aspects ont été abordés.

 

Je me suis dit qu'on ne devait pas être très loin de ce que les transsexuels prisonniers de leur corps devaient ressentir, ça donne vraiment à réfléchir, ça permet même de comprendre certaines choses. 

Par contre ici on est dans la tête de l'homme donc on ne sait pas précisément comment ça se passe chez la femme.

 

 

Analyse très subtile des relations de couple, cette situation relève presque du fantasme - qui n'a pas rêvé un jour de savoir comment ça se passait dans le corps de l'autre sexe? Régis de Sa Moreira l'a imaginé avec beaucoup de finesse, de tendresse et de sobriété, avec peut-être la suggestion que, si on se mettait à la place de l'autre, on se comprendrait mieux et ça résoudrait bien des choses.

 

 

Egalement commenté par Cachou chez qui j'ai repéré ce livre.

 

 

L'auteur

Régis de Sà Moreira est né en 1973 d'un père brésilien et d'une mère française, il vit aujourd’hui à New York. Après Pas de temps à perdre (lauréat du Prix Le Livre Élu en 2002), Zéro tués et Le Libraire, paru au Livre de Poche et vendu à plus de 20.000 exemplaires cumulés, Mari et femme est son quatrième roman.  

 

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 13:00




LA INVENCIÓN DE MOREL

( L'INVENTION DE MOREL )


Court roman que l'on m'a offert il y a quelques années et dont les commentaires sont souvent très enthousiastes.

Je n'avais aucune idée de ce dont il retournait, le titre m'évoquait juste L'île du docteur Moreau de H.G. Wells (et pas sans raison, le choix de Morel n'étant pas anodin de la part de l'auteur), et je m'imaginais donc l'histoire se déroulant sur une île, théâtre de phénomènes mystérieux façon "Lost" (la série...).

A ce sujet, j'avais tout bon, pour le reste, je ne m'attendais pas du tout à cette intrigue.

En quelques mots, le narrateur, contraint de fuir son pays, trouve refuge sur une île a priori déserte. A travers un journal qui l'accompagne dans sa solitude et sa peur d'être retrouvé, il décrit, tel Robinson Crusoe, son quotidien et son lot d'épreuves pour survivre, ainsi que ses différentes observations sur ce qui l'entoure.
Un jour, il découvre qu'il n'est pas seul sur cette île (ta-na-na-na!!!) (musique de suspense hitchcockien).


Il est absolument déconseillé de lire la quatrième de couv', quoique l'on se doute plus vite que le narrateur de ce qui se trame (sans en saisir toute l'ampleur non plus heureusement). Ca ça m'a un peu ennuyée, surtout qu'alors que j'avais déjà saisi un des éléments de l'intrigue, lui se perdait dans des conjectures inutiles qui me donnaient envie d'appuyer sur "avance rapide" (du coup je me suis fait avoir, j'ai lu la 4è de couv' et j'ai encore plus compris de quoi il retournait - aaargh!!). Toutefois, les errements du narrateur peuvent se comprendre car, dans sa situation, justiciable en fuite sombrant dans la paranoïa, aveuglé par la solitude, tenaillé par la faim, harassé par la fatigue, qui serait capable d'analyser clairement la situation au départ?


Pas franchement éblouie par l'originalité de l'intrigue qui m'a évoqué tour à tour Robinson Crusoe et Frankenstein (l'histoire est autre cela dit), ni par le style qui a ce charme désuet des romans fantastiques de fin XIXe-début XXe, ce roman reste cependant très intéressant pour les réflexions qu'il amène sur la solitude, la liberté, l'amour, la mort et autres thèmes métaphysiques que l'auteur traite avec beaucoup de subtilité en rendant infime la frontière entre la raison et l'imaginaire, le réel et le fantastique.

La fin a ce quelque chose de poignant qu'éveille chez moi le mythe d'Orphée et Eurydice. Beau et effrayant à a fois.



L'auteur
Né le 15 septembre 1914 à Buenos-Aires, Adolfo Bioy Casares est considéré comme l'un des maîtres de la littérature latino-américaine depuis son chef-d'oeuvre d'inspiration fantastique, L'Invention de Morel, publié en 1940

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