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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 23:49
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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 23:47



NOUILLES TCHAJANG
             d'après l'oeuvre originale de Do-Hyun Ahn, adaptée par Kyu-Sok Choi et Ki-Hyun Byun


Présentation de l'éditeur
"A dix-sept ans, je voulais devenir quelqu'un de responsable. Mais responsable de quoi ? J'ai cherché. Je n'ai jamais trouvé. "Le bout de mes doigts était imprégné d'une légère odeur d'oignons.
Les oignons ne dissimulent rien au fond de leur cœur ; Ils se donnent entièrement, sans arrière-pensée. Une fois qu'ils ont rejoint les nouilles à la sauce tchajang, ils s'y intègrent complètement et
oublient jusqu'à leur identité. De même, leur odeur au bout de mes doigts ne tarderait pas à disparaître... J'en étais convaincu. Je suis resté perché sur le micocoulier deux heures durant. Le visage de la fille m'a soudain traversé l'esprit, aussitôt évanoui. Je l'ai oubliée aussi vite que
l'odeur des oignons, Aussi vite que l'odeur des oignons avait disparu de mes doigts..." Extrait du roman original



Biographie des auteurs
Ahn Do-hyun. Né en 1961 à Yecheon dans la province de Kyeongbuk, il fait ses études dans le département de littérature coréenne de l'Université de Wonkwang. En 1984, il débute sa carrière littéraire lorsque l'un de ses poèmes est récompensé par le prix Sinchun Munye, dans la catégorie poésie, organisé par le quotidien Dong-A Ilbo. Il écrit plusieurs recueils de poèmes (Jeon Bong jun monte à Séoul, Feux de bivouac, Je vais vers vous, Seul et triste, Le Renard, Le Bureau de poste au bord de la mer), des contes pour adultes (Le Saumon, Une Liaison, L'Album de photos) et des essais (Assumer sa solitude). Il est couronné par le prix des jeunes poètes en 1996 et le prix Sowol en 1998.

Choi Kyu-sok. Né en 1977, il termine ses études dans le département de bande dessinée de l'Université de Sangmyeong en 2003. Il a commencé à se faire remarquer dès 1998 en recevant le premier prix du concours des jeunes dessinateurs - dans la catégorie manhwas pour adultes - organisé par les éditions Séoul Munhwasa. En 2002, il obtient un grand prix dans la catégorie caricature, décerné lors du festival international de la bande dessinée organisé par Dong-A LG. En 2003, il reçoit le prix du Président de la République récompensant les talents les plus prometteurs du vingt et unième siècle. Il publie, entre autres manhwas, Le Dragon Duli. Il est membre du groupe "Métamorphose en trois étapes" formé d'un trio de dessinateurs de manhwas. Tout en poursuivant ses activités créatrices, il enseigne dans un lycée professionnel spécialisé dans le dessin animé.

Byun Ki-hyun. Né en 1978, il termine, comme Choi Kyu-sok, ses études dans le département de bande dessinée de l'Université de Sangmyeong en 2003. La même année, il participe au Festival International d'Angoulême, en tant qu'élève dessinateur de manhwas, et reçoit le prix des jeunes espoirs du concours de la bande dessinée coréano-japonaise. Il publie un court manhwa : Electricité statique. Il est membre du groupe "Métamorphose en trois étapes" et se consacre à la création.





Voilà un de ces livres non prévus au "programme", ouvert par curiosité lors d'un de mes nombreux passages en bibliothèque, qui se laisse lire mine de rien et tellement vite qu'on ne comptait pas vraiment le lire qu'il est déjà lu, et pourtant l'histoire ne m'a pas marquée assez pour que j'ai vraiment envie d'en parler (ces récits initiatiques d'ado aux portes de l'âge adulte me parle peu, très peu...).
Je le note toutefois dans mes notes de lecture pour sa qualité graphique, ce qui m'avait tapée dans l'oeil d'ailleurs dès le départ, et pour mémoriser le nom de cet auteur coréen, Ahn Do-Huyn, qui, a priori, est déjà reconnu pour ses talents d'écrivain. A creuser donc...

Mot de l'auteur au début de ce manhwa:
"Mon oeuvre connaît une nouvelle vie sous la forme d'une bande dessinée. A mon avis, "Nouilles Tchajang" est un manhwa à savourer lentement car la fraîcheur de ses dessins, pareils à des aquarelles, a la qualité rare de stimuler l'imagination poétique. Je remercie Choi Kuy-Sok et Byun Ki-Hyun pour avoir réalisé un graphisme selon mes goûts et je suis profondément reconnaissant à Haengbokhan Manhwa Gake, mon éditeur coréen."
Ahn Do-Hyun, 2003


C'est vrai que les dessins sont un enchantement pour les yeux, les tons pastels des aquarelles sont très agréables dans ce manhwa.
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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 23:46
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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 23:44



JIMMY CORRIGAN - THE SMARTEST KID ON EARTH


Présentation de l'éditeur :
"Jimmy Corrigan, œuvre semi-autobiographique, raconte l’histoire d’un trentenaire à la vie terne et triste, harcelé par sa mère et incapable d’établir la moindre relation avec quiconque. Mais c’est surtout l’histoire d’un fils abandonné par son père. Une histoire de famille, c’est sûr, mais surtout un voyage entre la réalité et les rêves angoissés, à travers une ligne graphique très claire qui contraste avec une mise en page un peu torturée. Un événement !"

"A 35 ans, Chris Ware, dont on ne connaît ni le visage ni la voix, est en passe de faire, avec Jimmy Corrigan, la révolution dans les arts graphiques. Propulsé best-seller outre-Atlantique par le bouche-à-oreille, élu meilleur album de l'année au Festival d'Angoulême, cet ébouriffant livre-objet, contant les aventures d'un Américain moyen à la recherche de ses origines, déploie un arsenal technique et inventif jamais vu en BD."
Revue de presse de Radio France



Sur l'auteur:
"Jeune graphiste américain, Chris Ware élabore depuis quelques années des comics qui renouvellent avec brio le langage de la bande dessinée. Son recueil des aventures de Jimmy Corrigan, enfin adapté en français, est à découvrir d'urgence. Prix Alph Art du meilleur album & Prix de la critique."



Une BD à consommer avec modération, ou plutôt, en prenant bien son temps, pour en apprécier toutes les saveurs, qui, par ailleurs ne seront peut-être pas du goût de tous.
Personnellement j'ai un avis assez mitigé sur ce "comic". Ebouriffant, ça, pour sûr! Original, ça l'est sans problème. Mais assez difficile à appréhender, ça, il faut vraiment le souligner!

Dès le départ, on se demande dans quel sens lire la BD, et une fois qu'on a cru trouver ses repères, on se paume entre les petites cases et les grandes cases, habilement agencées certes, mais faut suivre quoi... J'ai dû m'y reprendre par 3 ou 4 fois avant de comprendre une demi-page par moment... (enfin je suis peut-être la seule...lol). 
On a d'ailleurs l'impression que la préoccupation première de l'auteur n'est pas de se faire comprendre mais de s'amuser, et surtout, de ne pas s'imposer de règles, de raconter les choses comme elles lui viennent (fil d'Ariane bienvenu pour suivre!!!). A un moment, et ça m'a bien fait rire, j'étais paumée dans l'histoire et à deux doigts de lâcher prise, quand l'auteur nous fait un petit résumé plus que bienvenu de ce qui s'est passé et de ce qui est à retenir. Quel petit farceur ce Chris Ware! A croire qu'il avait préparé son coup...

Une fois familiarisée avec l'univers fantasque de l'auteur, c'est avec soulagement et plus d'assurance que j'avance dans ce labyrinthe graphique, prête à affronter toutes fantaisies de l'auteur (en plus j'aime bien ça, la fantaisie...), mais là où je me heurte, c'est à l'histoire en elle-même, au personnage si terne et mal dans sa peau qu'il me foutrait presque le moral à zéro. Alors il y a des moments drôles (très, même), et touchants, mais le monde de ce Jimmy, tant dans la partie rêvée que la partie réelle, est dépeint avec un tel réalisme dans tout ce qu'il a de plus morne (mais rien que sa tête!!), qu'à moins de s'enquiller 3 ou 4 tequillas frappées après avoir fermé la BD, on est morose pour la semaine.

Les dessins ne sont pas trop à mon goût, trop simples peut-être, mais j'ai beaucoup aimé l'usage des couleurs qui provoquent parfois une émotion très vive tant elles sont très justement adaptée à une situation donnée.

Il y a des choses que j'ai laissé passer, notamment les notes de l'auteur sur les couvertures intérieures de la BD, écrites tellement petit que je n'ai pas eu la patience de les déchiffrer, et je pense que c'est une BD assez riche dans son genre pour révéler des perles à la troisième, quatrième (et plus) relecture, mais me concernant, la première m'a bieeeen suffit!!!
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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 23:42
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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 22:47



LA PERDIDA


Présentation de l'éditeur
"La Perdida raconte les mésaventures d'une jeune américaine exilée à Mexico. Carla, délaissée par son père mexicain, part à la recherche de ses racines. Elle commence son périple en rejoignant un ex-petit ami, Harry, perdu dans les mêmes brumes alcoolisées que ses héros, William S. Burroughs et Jack Kerouac. Il accueille Carla à bras ouverts jusqu'à ce qu'il réalise qu'elle n'est pas décidée à retourner aux États-Unis. Lorsque la relation entre Harry et Carla atteint un point de non-retour, elle choisit de rejeter le petit monde de ses concitoyens expatriés, et se concentre sur ses nouveaux amis : Oscar le beau gosse, qui deale et rêve de devenir DJ, et le charismatique Memo, pseudo-intellectuel de gauche très porté sur la gente féminine.
Déterminée à se plonger dans la " véritable " culture mexicaine, Carla ne veut pas voir la superficialité de ses nouveaux amis. En revanche, elle tape dans l'œil d'un baron local de la drogue, El Gordo, et sa vie devient beaucoup plus compliquée. Elle doit alors faire face aux conséquences inévitables de sa naïveté.
 
Le trait extrêmement expressif de Jessica Abel et le mélange savamment dosé des langages parlés par ses personnages offrent une vision particulièrement vivante du Mexique d'hier et d'aujourd'hui. L'histoire de Carla évoque l'héritage de Burroughs et de Kahlo. Ce récit fort fait écho au désir de vivre une existence authentique et riche, mais évoque également le piège des vérités toutes faites.
La Perdida est une histoire ancrée dans le Mexique d'aujourd'hui - tout en restant pleinement universelle - sur la quête de soi... mais aussi sur la façon de se perdre."



L'auteure :
"Jessica Abel est née en 1969 à Chicago. Elle commence à réaliser des comics durant ses années d'études à l'Université de Chicago. De 1992 à 1996, elle se consacre essentiellement à son fanzine, Artbabe. L'année suivante, elle est élue meilleur jeune talent par le prix Harvey and Lulu, et, cinq ans plus tard, elle obtient le prix Harvey de la meilleure série pour les premiers épisodes de La Perdida, publiés chez Fantagraphics. En mars 2006, l'oeuvre achevée est publiée chez Panthéon Books. A côté de son travail d'auteur, Jessica Abel enseigne depuis quelques années dans la section bande dessinée de l'école des arts visuels de New York. Carmina, son prochain projet personnel, est prévu pour 2007 et elle collabore à l'heure actuelle à un projet intitulé Life Sucks, ainsi qu'à un ouvrage sur les techniques du récit en bande dessinée. Elle vit aujourd'hui à Brooklyn à New York avec son mari, le dessinateur Matt Madden."





Ouééééé!!! Encore une découverte hasardeuse qui se révèle être un quasi-coup de coeur côté BD! Plus je découvre des BD de cette qualité et plus je réalise la richesse de leur contenu qui s'assimile tout à fait, en fin de compte, à celles de romans, et je trouve ça dommage dommage dommage que cette catégorie de livres soit méconnue, souvent délaissée, voire méprisée, par une majorité de grands lecteurs.

J'ai tout de suite été séduite par les premières pages de ce comic qui présentaient cette américaine paumée et quelque peu désoeuvrée, partie à Mexico à la recherche de ses racines et en quête d'une expérience authentique au sein d'une communauté dont elle se réclame par le sang mais dont elle connait finalement si peu.
C'est un thème qui me parle en effet énormément, celui de la quête de notre identité culturelle (quand on est pluri-culturel...), qui implique sentiment de culpabilité quand on se sent appartenir à une culture et que l'on n'y est pas comme chez soi en fin de compte, et envie de s'approprier quand même cette culture malgré tout, et j'ai baucoup aimé le fait que l'auteur ait choisi de transcrire les dialogues en version originale aussi souvent que possible, ça rend l'histoire véritablement réaliste et vivante.
On sent par ailleurs le vécu et l'expérience de l'auteur dans ce genre d'aventure humaine et de rencontre culturelle. J'ai même cru à un moment qu'il s'agissait d'une autobiographie. 

Ce comic est aussi une façon originale de découvrir la culture mexicaine à travers le regard d'une étrangère avide de s'adapter à ce pays qu'elle a choisi d'explorer. Je me suis beaucoup identifiée à elle par moment, à sa façon de voir les choses, ce qui me l'a rendu particulièrement sympathique. Toutefois, malgré ses efforts pour s'intégrer à la vie mexicaine (apprentissage de l'espagnol, fréquentations de mexicains, intérêt pour leur mode vie) et la sincérité avec laquelle elle aime (ou croit aimer?) ce pays, refusant d'être vue comme une touriste capitalise, les mexicains la considèreront toujours comme une "conquistadora". Elle-même juge sévèrement ses compatriotes expats, se croit plus authentique qu'eux dans son approche et son amour de la culture mexicaine, mais ne sait plus sur quel pied danser quand elle se rend compte qu'elle est finalement plus proches d'eux que de la mentalité mexicaine. 

L'auteur, à travers ce comic, soulève des thématiques particulièrement intéressantes, entre autres la question de nos motivations lorsque l'on décide de s'exiler ailleurs ou que l'on s'attache à une culture particulière. Pourquoi aime-t-on une autre culture que la sienne (celle qui nous a élevés, j'entends)? Qu'y recherche-t-on? Que rejette-t-on de l'autre culture? Peut-on renier ce que l'on est, qui on est, d'où l'on vient? Peut-on tout justifier dans une culture que l'on aime jusqu'à se leurrer quant à nos choix? Y a-t-il une "recette" meilleure qu'une autre pour appréhender l'autre, est-ce que l'on peut vraiment comprendre une autre culture que la sienne, et s'y intégrer véritablement, ou ne sommes-nous pas juste déjà étrangers à nous-mêmes?...
Bien d'autres thématiques sont développées dans ce livre également, politiques notamment, mais je ne vais pas toutes les dévoiler ici sous peine d'en dire trop, et j'ai trouvé tout cela vraiment instructif sur une certaine réalité mexicaine propre à celle d'autres pays latino-américains.

L'intrigue est par ailleurs vraiment bien construite et palpitante. Impossible de lâcher le livre une fois ouvert pour ma part. Dès le début, on sait que Carla a vécu une expérience traumatisante à Mexico, mais son coeur y reste attaché, et on se demande bien ce qui s'est passé (ce que l'auteur nous fait le plaisir de nous dévoiler - ouf!).

Une BD que je recommande vraiment chaudement aux amoureux de la culture latino-américaine.
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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 20:34
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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 19:06



L'HOMME SANS TALENT


Très bon ce manga de Tsuge Yoshiharu et traduit par Frédéric Boilet, qui retrace la vie d'un homme quelque peu excentrique par son inaptitude à se fondre dans le moule social.
Sans talent particulier à par celui de mangaka qu'il n'entretient pas faute de commandes lui convenant, il rêve ou s'essaie à divers "métiers" saugrenus ne réclamant pas de formation particulière, et traîne d'échec en échec, sans pour autant se remettre en question. Il contraint ainsi sa femme et son fils à une vie de misère mais toujours avec cet espoir insensé et cette conviction de bien faire de l'homme qui vit en dehors de la réalité. Le voilà donc tour à tour vendeur d'appareils photo d'occasion qu'il retape lui-même, brocanteur de fausses antiquités, et le pompon, marchand de cailloux ('pierres-paysages" en fait - très instructive cette partie!), au grand dam de sa femme qui a la lucidité qui fait défaut à cet homme. On s'attache pourtant à ce personnage résigné, un peu mou et sans jugeotte que le ridicule ne tue pas.

J'ai beaucoup aimé la façon dont étaient narrés les événements, présentés comme un aveu de cet homme qui réalise et confesse son inaptitude à la réussite en retraçant sa vie dans son ensemble avec une sincérité touchante et sans se victimiser vraiment, et je me suis régalée avec les personnages qui gravitaient autour de lui, sa femme (excellente!), son fils (excellent!), ceux qu'ils croisaient sur sa route, tous savoureux et dépeints avec une ironie douce-amère révélant les aspirations et les désillusions de chacun. L'humour est léger comme un voile mais bien présent aussi.
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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 23:47
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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 22:57



LE TRAIN DE LA VOIE LACTEE


Présentation de l'éditeur
"Kenji Miyazawa (1896-1933), qui ne publia qu'un seul recueil de contes de son vivant, est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands représentants de la littérature japonaise moderne. Si son oeuvre fait figure de classique, elle n'en est pas moins inclassable. Bien que profondément marquée par les paysages, le climat, les coutumes et l'imaginaire du Japon, elle émeut surtout par sa portée universelle, sans doute renforcée par un bouddhisme discret mais omniprésent. Etrangement, l'occidental ne s'y sent qu'à moitié dépaysé. Cet univers où le réel se dissout et se récompose pour faire place un instant à un fantastique s'apparentant toujours au merveilleux, nous le connaissons quelque peu déjà, et nous viennent entre autres à l'esprit les noms de Hans Christian Andersen, Lewis Carrol, André Dhôtel et Selma Lagerlöf.

Kenji Miyazawa a sans aucun doute réussi cette gageure de créer de toute pièce une oeuvre s'insérant d'emblée dans le patrimoine universel des contes et légendes. Dans ce domaine, on le sait, les véritables créateurs sont rares. Cette édition réunit ses contes les plus célèbres, dont Le train de la voie lactée qui est reconnu comme son chef-d'oeuvre."




Je déteste (façon de parler) ces présentations grandiloquentes (re-façon de parler) qui vous font passer pour un abruti si vous passez à côté (parce que, oui, je suis passée un peu à côté) de l'oeuvre en question.

Enfin moi je sais pourquoi je n'ai pas été emballée plus que ça, magré le contenu très prometteur qui me semblait correspondre à un recueil qui allait m'enthousiasmer. J'adore les contes, mais là je les associerais plus à des nouvelles qu'à des légendes. Et les nouvelles et moi... Surtout que là, il y a très précisément ce que je n'aime pas dans les nouvelles, à savoir, cette impression désagréable d'inachevé, de fins obscures, de message absent, et pourtant, à chaque fois le début du récit s'annonçait prometteur. Le style est effectivement agréable, vivant, le contenu de chaque conte plutôt intéressant et même intrigant, mais la fin à chaque fois éveillait en moi le sentiment d'avoir lu pour rien, la question du but de l'histoire...

Il y a par ailleurs toute une symbolique avec laquelle il vaut mieux être familier je pense pour apprécier pleinement chaque conte, car même si l'on n'est pas totalement dépaysé (il y a en effet un côté Andersen, Alice au pays des merveilles et même fables de Lafontaine), les personnages et autres éléments du décor renvoient souvent aux croyances et traditions japonaises et plus particulièrement bouddhistes. Les notes de fin de récit sont là heureusement pour nous éclairer mais c'est assez pénible d'aller voir à chaque astérisque ce à quoi se rapporte telle ou telle mention dans le texte. Enfin c'est instructif hein, mais laborieux, et donc pas synonyme de plaisir de lecture en ce qui me concerne.

Enfin donc pour recadrer les choses, je n'ai pas détesté mais je n'ai pas été particulièrement enchantée par ces contes non plus. Mais ceci n'engage que moi. J'ai vu des commentaires très élogieux et enthousiastes sur ce recueil par d'autres lecteurs. 



A noter que l'édition que j'ai lue et présentée ici est totalement épuisée et semble avoir été remplacée par une édition récente, sous le titre Train de nuit dans la voie lactée, qui ne regrouperait que trois contes sur les dix de l'édition précédente. C'est dommage car les sept autres avaient tout de même leur charme.
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